Manipuler l’opinion publique sur le bien fondé de l’accumulation sans limite de richesses n’a pas été trop difficile. A force de prêches, de rituels et de propagandes, les adeptes de cette doctrine l’ont érigé en religion mondiale.



En dévoyant la tradition judéo-chrétienne et son message, ces nouveaux ecclésiastes, ont même réussi à inventer, avec une certaine habileté intellectuelle, un credo construit sur le triptyque : Egalité, Liberté et Fraternité.


Le monde est t-il devenu, vraiment, fou ?

Manipuler l’opinion publique sur le bien fondé de l’accumulation sans limite de richesses n’a pas été trop difficile. A force de prêches, de rituels et de propagandes, les adeptes de cette doctrine l’ont érigé en religion mondiale.

 

En dévoyant la tradition judéo-chrétienne et son message, ces nouveaux ecclésiastes, ont même réussi à inventer,  avec une certaine habileté intellectuelle, un credo construit sur le triptyque : Egalité, Liberté et Fraternité.

 

C’est tout simplement génial! Rien de mieux pour faire passer la pilule de l’exploitation et de la concupiscence. Dans la réalité leurs adorateurs accomplissent avec une précision quasi chirurgicale tout le contraire de ce qu’il proclame à tue tête dans leur profession de foi.

 

Et, ici, je vois ressurgir avec une certaine résonance un conte pour enfant : « L’égalité, c’est pour mieux t’exploiter mon enfant. La Liberté, c’est pour mieux t’opprimer mon enfant. La Fraternité, c’est pour mieux vous mitrailler peuples « désobéissants ». Sur ce point l’essayiste P. Lafargue avait vu juste.

 

Le grand méchant loup du Petit chaperon rouge, est bel et bien vivant malgré quelques coups qui n’ont fait qu’égratigner sa cuirasse. Et tel le phoenix il renaît inlassablement de ces cendres encore toutes chaudes.

 

Six ans après la crise des subprimes de 2007, que reste t-il de ces grands élans de générosité dialectique relayées par des campagnes de communication, dont le but est, toujours et encore, d’intoxiquer les masses ?

 

Les inégalités continuent de se creuser, le chômage bat des records, la course folle aux sur - profits basés sur l’exploitation et le contrôle des richesses provoque des conflits intra et inter étatiques. Les citoyens sont forcés de payer aveuglément, la pauvreté et la grande pauvreté s’accroissent, la famine tue hommes, femmes, enfants et vieillards.

 

Clientélisme, extrémisme et tourisme sexuel explosent. Enfin, des milliers d’espèces de notre biodiversité marine, faunistique et floristique sont menacées de disparition pour satisfaire l’avidité de notre modèle de production.

 

Lénine réveille toi ! Ils sont devenus, vraiment, fous, a-t-on envie de dire, comme les étudiants tchèques matés par les tanks « fraternels » du voisin soviétique en 1968. N’y a-t-il donc aucun échappatoire ? Les peuples du monde entier sont – ils condamnés par un rouleau compresseur, d’autant plus efficace qu’il est aussi invisible que la « main » dont parlent les économistes libéraux ?

 

Bleue, comme une orange, écrivait Eluard de notre terre. Celle-ci compte 7 milliards d’humains, qui seront 9 milliards en 2050.

 

Et, sauf à vouloir se comparer à Nostradamus, il m’est d’avis que personne ne peut prédire, avec certitude, le scénario  dans lequel évoluera, dans un sens ou dans un autre, l’humanité sur la planète Terre.

 

Ce qui veut dire que rien n’est dores et déjà arrêté de manière définitive pour les femmes et les hommes qui peuplent nos continents. En revanche, de la chasse aux premières guerres jusqu’à à la découverte de l’arme nucléaire, des gaz et de la guerre bactériologique, l’espèce humaine s’est dotée, étape par étape, de moyens absolument fantastiques pour détruire et par voie de conséquence s’autodétruire.

 

Les avancées technologiques et scientifiques acquises au cours des siècles ont même été, pour l’essentiel, détourné de leur objectif premier qui étaient, selon leur illustre promoteur, de promouvoir le progrès au bénéfice de toutes et tous.

 

Le genre humain, pour  la minorité qui s’est arrogé tous les droits pour se développer doit alors faire face au monstre qu’il a lui-même créé. Telle la créature du docteur Victor Frankenstein que le maître, qui se prenait pour un dieu, n’arrive plus à contrôler.

 

Les menaces ne sont pas le résultat, d’une influence extérieure maléfique ou divine. C’est évident. Mais celles-ci sont la conséquence d’un appétit toujours plus croissant d’un ogre qui vise un seul et unique objectif : le profit maximum et à n’importe quel prix.

 

Ce logiciel de pensée peut ouvrir la boite de pandore : des recherches scientifiques louables entraîner des risques sanitaires d’une nature nouvelle. Le développement ultra rapide des technologies de l’information nous projette dans un monde ou ni les personnes, ni les biens, ni les Etats sont à l’abri. Il est à craindre également que l’augmentation mondiale de la population entraîne une pression sur les ressources naturelles. L’accès à l’eau potable sera-t-il un énième facteur de guerres ?

 

Le scénario du futur n’est pas écrit à l’avance. En revanche, celui dans lequel nous évoluons est loin d’être viable et durable.

 



Rédigé par Yvan Dejean le Vendredi 10 Mai 2013 à 11:50 | Commentaires (0)

Aujourd'hui, premier mai, comme nombre de camarades du PCR, je suis présent dans la rue. Pourquoi et pour qui ?


Bon premier mai à toutes et à tous !
Deux questions pour une réponse très simple : réclamer, avec d’autres, le changement attendu par notre population. Notamment en direction de toutes et celles et tous ceux qui sont les victimes de ce système : Plus de 162 000 demandeurs d’emplois qui ne savent plus à quel "saint" se vouer pour obtenir un simple CDD ou un CDI, des milliers de familles qui sont depuis des années dans l’attente d’une petite case, des inégalités insupportables et 60 % de nos jeunes qui sont, quasi quotidiennement, à la recherche d’un travail durable.

Voilà le constat ! Il est connu de tous. N’est-t-il pas temps de tirer les conséquences?  

Cette voie semble être privilégiée. D’après les comptes rendus de la presse locale il ressort que le Conseil régional et le Conseil général travaillent à l’élaboration d’un projet de développement global pour La Réunion. Et c’est tant mieux. Le PCR depuis sa création, en mai 1959, s’est donné cette ambition pour les Réunionnais. Voila donc que, 54 ans après, cette idée de rassemblement, sur l’essentiel, a fait son chemin. Nous y sommes presque arrivés. Ne gâchons pas cette occasion sur des considérations d’un autre âge ! C’est pourquoi, participer demain à une manifestation populaire est un pas qui se rajoute aux autres pas,pour faire bouger les lignes dans le bon sens. Encore une fois, bon premier
mai à toutes et à tous.
 
 
 
 

Rédigé par Yvan Dejean le Mardi 30 Avril 2013 à 16:54 | Commentaires (0)

Notre histoire, notre langue, notre géographie et notre "développement économique et social" ne sont ni la photocopie, ni le prolongement d'un pays développé, ni celui d’un pays en voie de développement, ni celui d’un pays du Tiers Monde. Nous avons, pour ainsi dire, une originalité.


Malaise dans la civilisation réunionnaise
Les mouvements de protestations, qui émergent  parfois en actes de violences, révèlent en réalité un certain type de société. Des chercheurs, sociologues, ethnologues, pédagogues ou historiens ont déjà écrit sur le sujet. Mais il n’en existe  aucune synthèse.
 
Une étude pluri-disciplinaire approfondie, qui aurait pour but de définir les causes profondes de ce malaise dans la civilisation réunionnaise, nous permettrait sans doute d’en percer à jour les causes, ou au moins d’en comprendre les déterminants. L’objectif étant de trouver le remède efficace pour construire une cohésion sociale rénovée. Nos jeunes et nos enfants méritent que cette étude soit menée : qu ‘il ne soit pas dit que leurs parents, qui ont appartenu à la  première génération populaire en mesure de comprendre, de mesurer et d’interpréter, ont baissé les bras par paresse et par abandon !
 
A côté des manifestations, tant de fléaux intimes attestent de ce malaise : actes de mutilations physiques, suicides, tentatives de suicides qui sont autant, d’actes de la tragédie réunionnaise.
 
En réalité, La Réunion est un modèle unique qui fait que nous sommes à la fois Réunionnais, Français, Européens, Africains par la géographie…et par le peuplement : indiens, mozambicains, malgaches, bretons, chinois, comoriens, ivoiriens…nous serions pour ainsi dire coupables, d’être comme on dit, « ouverts sur le Monde ».

Le reconnaître, l’accepter, le dire et le faire partager, ce serait déjà régler une partie du malaise. C’est d’ailleurs le cas dans la population, qui estompe les différences tant qu’on ne lui impose pas un mode de vie venu d’ailleurs, ségrégationniste. La Réunion est terre d’échange : elle n’est pas faite pour les Ghettos.
 
C’est pourquoi je pense que le système éducatif à La Réunion a certainement un rôle à jouer pour y apporter une contribution essentielle. Le monde associatif également, avec du personnel formé et dévoué, est aussi une des clefs pour relever ce défi d’une nouvelle cohésion à la réunionnaise.
 
Les formations politiques sont tout autant concernés et pour avoir eu l’occasion d’en discuter avec des élus (es) de sensibilités différentes de la mienne cela ne fait aucun doute là-dessus. Les collectivités, les PME, les TPE aussi ont certainement des propositions pour que les choses aillent dans le bon sens.
 
Encore faut-il qu’ils disposent des moyens nécessaires. Et là c’est un débat qu’il faut mener ensemble. Il aboutira à un constat lucide et dépouillé de toutes arrières pensées politicienne qui d’ailleurs fait déjà son chemin: dans le cadre actuel, il n’y a plus de solutions pérennes.
 
Bref ! Le système a atteint ses limites et les colmatages finiront toujours par sauter sous la pression croissante de la demande d’emplois durables, de logements, de revenus plus justes et de salaires décents. C’est inévitable ! Il faut changer. Et la rue nous commande de ne plus tergiverser.

Rédigé par La Rédaction le Mercredi 24 Avril 2013 à 23:13 | Commentaires (0)
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