Oui, l'esclavage est aboli, mais il continue de marquer les structures de notre société. En témoigne, le statut de nombreux Réunionnais, descendants d'esclaves, qui sont souvent ceux qui subissent, toujours et encore, les discriminations et les injustices sociales.
Le 20 décembre, comme le 10 Mai, sont l'occasion pour nous de prendre conscience de cet état de fait. Pour s’en rendre compte il suffit bien souvent de lire la presse locale qui, quasiment à chacune de ces parutions, en regorge d’exemples. Et ceux-ci sont traités dans la rubrique des « faits divers »...
A notre stade de développement, qui en réalité est un état de sous-développement chronique, le clientélisme électoral peut-être interprété comme une marque patentée de la continuité, dans l’espace temps, d’une nouvelle forme d’esclavage.
Pourquoi ? Parce que je considère que le fait de tenir un langage populiste dans le seul but de s’approprier le suffrage des citoyens électeurs s’apparente à nier la valeur humaine. Celles et ceux qui se délectent de cette manière de faire reproduisent, incontestablement, le schéma nauséabond qui veut que les gens sont des biens meubles achetables.
Fort heureusement qu’aujourd’hui bien peu nombreux sont ceux qui tombent dans ce piège tendu par des chasseurs de voix. Mais la vigilance doit rester de mise sous peine d’un réel recul démocratique.
En ce 20 décembre, j’estime néanmoins que des combats pour La Liberté restent encore à mener. Ces combats sont : un travail durable, des logements décents, un environnement plus sain, l’égalité réelle entre tous les Hommes et toutes les Femmes.
Il me semble que l’épine dorsale des ces combats peuvent trouver leurs points d’appuis dans une nécessaire nouvelle relation entre les pays du Nord et ceux du Sud. C’est en tout cas un point de vue que je souhaite faire partager à l’occasion de ce 20 décembre.
Et encore une fois bonne fête à toutes et tous
A notre stade de développement, qui en réalité est un état de sous-développement chronique, le clientélisme électoral peut-être interprété comme une marque patentée de la continuité, dans l’espace temps, d’une nouvelle forme d’esclavage.
Pourquoi ? Parce que je considère que le fait de tenir un langage populiste dans le seul but de s’approprier le suffrage des citoyens électeurs s’apparente à nier la valeur humaine. Celles et ceux qui se délectent de cette manière de faire reproduisent, incontestablement, le schéma nauséabond qui veut que les gens sont des biens meubles achetables.
Fort heureusement qu’aujourd’hui bien peu nombreux sont ceux qui tombent dans ce piège tendu par des chasseurs de voix. Mais la vigilance doit rester de mise sous peine d’un réel recul démocratique.
En ce 20 décembre, j’estime néanmoins que des combats pour La Liberté restent encore à mener. Ces combats sont : un travail durable, des logements décents, un environnement plus sain, l’égalité réelle entre tous les Hommes et toutes les Femmes.
Il me semble que l’épine dorsale des ces combats peuvent trouver leurs points d’appuis dans une nécessaire nouvelle relation entre les pays du Nord et ceux du Sud. C’est en tout cas un point de vue que je souhaite faire partager à l’occasion de ce 20 décembre.
Et encore une fois bonne fête à toutes et tous
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Ile de La Réunion
lutte contre la corruption
Yvan Dejean
Rédigé par Yvan Dejean le Mercredi 19 Décembre 2012 à 16:51
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Il y a à peine 6 mois, l’immense majorité des réunionnais ont légitimement voulu croire au « Changement ». C’est cette croyance en un avenir meilleur qui a mobilisé notre peuple. Et, au soir du 6 mai, la traduction électorale a été sans appel : un triomphe pour le candidat de la gauche à l’élection présidentielle.
Avec 71 % des votants en sa faveur, signe d’une confiance plus ou moins retrouvée dans la représentation politique, La Réunion compte parmi les meilleurs résultats enregistrés en faveur du candidat du changement. Sans nul doute, le Parti Communiste Réunionnais, avec ses dirigeants, ses militants(es) et ses propositions, a apporté une contribution à ce succès.
Le « Changement » tant attendu l’était, faut-il le rappeler, sur la base d’un nouveau contrat social conclu avec La Réunion d’une part et sur la volonté d’autre part du candidat-président de lutter de toutes ses forces contre "a finance" qui disait-il, dans son discours du Bourget, était son seul et unique adversaire.
En d’autres termes celui qui est devenu le nouveau Chef d’Etat proclamait que les marchés financiers, tels un tsunami, avaient tellement fait de dégâts qu’il fallait, désormais,
s’engager sur une autre voie pour construire un nouveau modèle de société.
Avec pareil discours, dont chacune et chacun pouvait comprendre l’essence, l’espoir semblait permis ! Et cela d’autant plus que les chantres de l’ultra- libéralisme n’ont pas tenu leurs promesses de justice sociale, d’emplois, d’égalité et d’un environnement viable pour les générations présentes et futures. Faut-il s’en étonner ?
Derrière cette déclaration du Bourget, qui avait été formulée la main sur le cœur, le peuple avait donc perçu un message très clair. En tout cas c’est le sentiment qui s’est dégagé lorsque, par la suite, nous animions des réunions de quartiers un peu partout sur l’île.
Est –il trop tôt pour juger d’une éventuelle imposture idéologique ? Et ne me faites pas dire ici ce je que ne dis pas. Depuis, la situation globale s’est dégradée, la crise de la dette s’est aggravée et personne ne peut s’aventurer dans des prédictions pour affirmer avec certitude quand et comment elle prendra fin.
Les faits pour autant nous éclairent et ne prêtent guerre à l’optimisme : La conférence de Doha sur le climat est un échec ; le prochain budget européen risque de connaître de grave coupe sombre ; un rapport de l’Agence Française de Développement nous apprend que La Réunion compte 25 ans de retard sur la France.
Dans le même registre le service public "Pôle Emploi" annonce pour fin octobre 2012 pas moins de 160 220 demandeurs d’emplois à La Réunion. Au même moment des dizaines de milliers de travailleurs (environ 100 000) sont inquiets devant la menace de la disparition du bonus Cospar et du RSTA.
C’est pourquoi, la Conférence économique et sociale qui se tiendra le 10 décembre prochain à Paris au Cercle national des armées apparaît comme un test sur les réelles intentions du gouvernement.
Un test à la fois en direction de l’Outre-mer en général et de La Réunion en particulier. Rendez – vous donc dans 7 jours parce que désormais la balle est, à coup sûr, dans le camp du gouvernement !
Le « Changement » tant attendu l’était, faut-il le rappeler, sur la base d’un nouveau contrat social conclu avec La Réunion d’une part et sur la volonté d’autre part du candidat-président de lutter de toutes ses forces contre "a finance" qui disait-il, dans son discours du Bourget, était son seul et unique adversaire.
En d’autres termes celui qui est devenu le nouveau Chef d’Etat proclamait que les marchés financiers, tels un tsunami, avaient tellement fait de dégâts qu’il fallait, désormais,
s’engager sur une autre voie pour construire un nouveau modèle de société.
Avec pareil discours, dont chacune et chacun pouvait comprendre l’essence, l’espoir semblait permis ! Et cela d’autant plus que les chantres de l’ultra- libéralisme n’ont pas tenu leurs promesses de justice sociale, d’emplois, d’égalité et d’un environnement viable pour les générations présentes et futures. Faut-il s’en étonner ?
Derrière cette déclaration du Bourget, qui avait été formulée la main sur le cœur, le peuple avait donc perçu un message très clair. En tout cas c’est le sentiment qui s’est dégagé lorsque, par la suite, nous animions des réunions de quartiers un peu partout sur l’île.
Est –il trop tôt pour juger d’une éventuelle imposture idéologique ? Et ne me faites pas dire ici ce je que ne dis pas. Depuis, la situation globale s’est dégradée, la crise de la dette s’est aggravée et personne ne peut s’aventurer dans des prédictions pour affirmer avec certitude quand et comment elle prendra fin.
Les faits pour autant nous éclairent et ne prêtent guerre à l’optimisme : La conférence de Doha sur le climat est un échec ; le prochain budget européen risque de connaître de grave coupe sombre ; un rapport de l’Agence Française de Développement nous apprend que La Réunion compte 25 ans de retard sur la France.
Dans le même registre le service public "Pôle Emploi" annonce pour fin octobre 2012 pas moins de 160 220 demandeurs d’emplois à La Réunion. Au même moment des dizaines de milliers de travailleurs (environ 100 000) sont inquiets devant la menace de la disparition du bonus Cospar et du RSTA.
C’est pourquoi, la Conférence économique et sociale qui se tiendra le 10 décembre prochain à Paris au Cercle national des armées apparaît comme un test sur les réelles intentions du gouvernement.
Un test à la fois en direction de l’Outre-mer en général et de La Réunion en particulier. Rendez – vous donc dans 7 jours parce que désormais la balle est, à coup sûr, dans le camp du gouvernement !
Depuis quelques mois déjà l’Union européenne négocie pour établir le budget de l’Europe. Il s’agit plus précisément d’élaborer le cadre financier pluriannuel pour la période de programmation pour les sept prochaines années (2014-2020).
Les négociations se déroulent dans un contexte marqué par l’austérité. C’est ainsi que des propositions sont faites par les différentes instances européennes. D’un côté il y a ceux qui souhaitent une augmentation du budget, de l’autre ceux qui envisagent de le diminuer. Et enfin il y a ceux qui souhaitent pour leur part le maintenir au niveau de la précédente période de programmation 2007 – 2013 pour un total de 1000 milliards €.
Les 22 et 23 novembre prochain c'est-à-dire demain et après-demain, aura lieu un Conseil européen extraordinaire, qui devra arbitrer pour établir le budget définitif.
D’ores et déjà nous pouvons annoncer que des dangers pèsent sur l’attribution des fonds européens en direction des RUP et pour La Réunion en particulier.
D’où viennent ces dangers ?
Premièrement : En vertu de l’article 349 du Traité de Lisbonne, les RUP - donc La Réunion- disposent d’une enveloppe dite de compensation des surcoûts. Il s’agit, théoriquement, de tenir compte de l’éloignement des RUP.
Cette enveloppe était fixée à 35 euros par an et par habitant pour 2007-2013. La Commission européenne a proposée d’abaisser cette enveloppe à 20 euros soit une diminution de 42 %.
C’est une coupe franche de 100 millions d’euros, uniquement pour La Réunion au cours des sept prochaines années. Il faudra que le gouvernement français se batte pour rétablir cette enveloppe à son niveau initial.
La compensation du surcoût : Ce n’est pas seulement une perte d’argent. C’est le fond même de la conception de l’Europe envers nous qu’on tente d’affaiblir à travers l’article 349 du Traité de Lisbonne. Article 349 qui est en réalité est notre bouclier.
Deuxièmement : Le Président de l’Union européenne, M. Van Rompuy, a proposé de diminuer le budget de la PAC. Il passerait ainsi de 386 milliards à 364 milliards d’euros pour la période concernée. Soit 22 milliards de moins.
C’est une nouvelle coupe de 22 milliards d’euros qui est proposée. Cela impacterait l’aide directe aux agriculteurs. Pour nous ce sont les crédits de POSEI. C'est-à-dire, l’aide aux planteurs cannes, l’aide aux filières agricoles qui risquent d’être diminuées.
Quant on connaît les difficultés des agriculteurs aujourd’hui ils ne pourront pas supporter une baisse des aides européennes.
Nous savons que le gouvernement français est traditionnellement très attentif aux crédits accordés à la PAC; nous comptons sur sa vigilance pour que les fonds d’aides à l’agriculture pour La Réunion ne soient diminués. Mais la menace demeure.
Troisième sujet d’inquiétude : Il porte sur la politique de cohésion. Cette politique permet un transfert de richesse des régions européennes les plus riches vers les régions les plus pauvres.
C’est l’expression de la solidarité de l’Union vers les régions les moins développées. Les RUP et La Réunion font partie de celles là. Nous sommes classés en objectif 1 de convergence ce qui nous a permis de bénéficier lors de la présente période de programmation 2007 – 2013 d’1,5 milliards d’euros.
Or, le Président de l’Union propose de porter le budget de la politique de cohésion de 347 milliards à 309 milliards. Une diminution de 38 milliards d’euros. Si cela se fait, il y a à craindre également une diminution des crédits alloués à La Réunion.
D’autant plus que certains membres de la Commission européenne, tel M. Joanes HAHN, Commissaire au développement régional ne sont pas à proprement parler des « amis » de la politique de cohésion. Interrogé sur le Conseil européen des 22 et 23 novembre prochain, le commissaire précité déclarait :
« Aujourd’hui nous devons envoyer un signal très clair sur ce qu’est vraiment la politique de cohésion. Elle change drastiquement pour passer d’un instrument de solidarité à un instrument d’investissement. »
Le danger est alors évident. Fini la solidarité vers les régions les plus pauvres. Nous attirons donc l’attention du gouvernement français sur cette attaque frontale contre la politique de solidarité.
La menace sur les Fonds structurels, c'est-à-dire le budget de la cohésion, est d’autant plus grande que l’Europe, et ceci à la demande formulée en son temps par le Président SARKOZY veut introduire dans le règlement général de la politique de cohésion, en cours de négociation, des conditionnalités macro économique.
C'est-à-dire la suspension de fonds structurels pour les régions qui en bénéficient, si l’Etat ne respecterait pas les critères de 3% d’endettement et de 0,5% de déficit structurel.
En d’autres termes si le gouvernement français a un déficit de plus de 0,5% et un taux d’endettement de plus de 3% : l’Europe sanctionne les régions les plus pauvres.
Cette conditionnalité macro économique est inacceptable car c’est nous faire subir la double peine. Quant on regarde tout cela on s’aperçoit que le danger est réel.
Le danger est non seulement réel mais il est à nos portes. C’est demain que s’ouvre la réunion extraordinaire du Conseil européen.
C’est pour cette raison que nous nous félicitons de deux choses :
D’abord du vote à l’unanimité par le Conseil régional, vendredi dernier, de la motion présentée par le groupe Alliance relative à la politique de cohésion et au fond structurel européen.
Puis, le Sénat, avant-hier qui a adopté deux résolutions votées à l’unanimité. L’une sur la stratégie européenne pour le RUP et l’autre sur l’UE et le financement des RUP relevant de la République.
Ces deux résolutions ont été transmises à l’Assemblée Nationale et au gouvernement. Elles ont donné lieu à un débat au Sénat, au cours duquel Paul Vergès a tenu à faire connaître son point de vue. Il a d’ailleurs été le seul sénateur réunionnais à le faire.
Ces dangers nous l’aurons tous compris viennent de décisions extérieurs sur lesquels nous pouvons peser à condition que nous tirions tous dans le même sens. Et en particulier l’Etat a un rôle capital.
Demain s’ouvre le Conseil européen pour établir le budget de l’Europe. Quelles conséquences pour les Régions Ultra Périphérique (RUP) et La Réunion en particulier ?
Mais les dangers quant à la diminution des fonds structurels peuvent venir aussi de l’intérieur. C’est le cas, en particulier, s’il existe une sous-utilisation des fonds européens dans l’exécution des programmes. Cela peut entraîner ce que l’Europe appelle un désengagement d’office. C'est-à-dire un retrait des crédits.
Or, de ce point de vue, la DATAR a publié en mai - juin dernier une étude mettant La Réunion en dernière position des régions pour l’utilisation des crédits européens. Et, nous devons dire que les réponses apportées par le Vice Président, M. Fréderic Cadet, lors de la dernière Assemblée plénière de la Région suite à une question de notre camarade Elie Hoarau n’ont pas du tout été rassurantes.
Ce sont pour toutes ses raisons que nous appelons à la mobilisation du gouvernement, des parlementaires européens, des acteurs économiques, du monde agricole et de l’opinion pour sauvegarder le niveau actuel des fonds structurels parce que les menaces sont belles et bien réelles.
Face aux dangers, nous appelons à l’union sacrée.
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