Bon 20 décembre!


Mercredi 19 Décembre 2012

Oui, l'esclavage est aboli, mais il continue de marquer les structures de notre société. En témoigne, le statut de nombreux Réunionnais, descendants d'esclaves, qui sont souvent ceux qui subissent, toujours et encore, les discriminations et les injustices sociales.


Bon 20 décembre!
Le 20 décembre, comme le 10 Mai, sont l'occasion pour nous de prendre conscience de cet état de fait. Pour s’en rendre compte il suffit bien souvent de lire la presse locale qui, quasiment à chacune de ces parutions, en regorge d’exemples. Et ceux-ci sont traités dans la rubrique des « faits divers »...
 
A notre stade de développement, qui en réalité est un état de sous-développement chronique, le clientélisme électoral peut-être interprété comme une marque patentée de la continuité, dans l’espace temps, d’une nouvelle forme d’esclavage.
 
Pourquoi ? Parce que je considère que le fait de tenir un langage populiste dans le seul but de s’approprier le suffrage des citoyens électeurs s’apparente à nier la valeur humaine. Celles et ceux qui se délectent de cette manière de faire reproduisent, incontestablement, le schéma nauséabond qui veut que les gens sont des biens meubles achetables.
 
Fort heureusement qu’aujourd’hui bien peu nombreux sont ceux qui tombent dans ce piège tendu par des chasseurs de voix. Mais la vigilance doit rester de mise sous peine d’un réel recul démocratique.
 
En ce 20 décembre, j’estime néanmoins que des combats pour La Liberté restent encore à mener. Ces combats sont : un travail durable, des logements décents, un environnement plus sain, l’égalité réelle entre tous les Hommes et toutes les Femmes.
 
Il me semble que l’épine dorsale des ces combats peuvent trouver leurs points d’appuis dans une nécessaire nouvelle relation entre les pays du Nord et ceux du Sud. C’est en tout cas un point de vue que je souhaite faire partager à l’occasion de ce 20 décembre.
 
Et encore une fois bonne fête à toutes et tous

Yvan Dejean