Surveiller les prix, expulser les pauvres : quelle société construit-on ?
À La Réunion, les contradictions de notre système explosent au grand jour. Tandis que la population arrachait – après des mois de colère sourde – une promesse de surveillance des prix dans les grandes surfaces, les locataires des logements sociaux recevaient en parallèle des lettres d’expulsion pour loyers impayés. Ironie ou cynisme ? Les deux, sans doute.
Comment peut-on, en pleine crise sociale, où l’emploi est un mirage pour des milliers de familles, menacer de mettre à la rue ceux qui n’ont déjà presque plus rien ? Il n’y a plus de CCAS, plus de relais sociaux de proximité, plus d’écoute. Plus d’accompagnement. Et pourtant, les factures tombent. Les loyers s’accumulent. La survie devient un luxe.
On veut bien surveiller les prix, mais qui surveille la justice sociale ? Qui protège les plus vulnérables ?
La Réunion était trop calme ? Il fallait provoquer ? Lancer des menaces, semer l’instabilité pour mieux régner ? Certains y verront une manœuvre pré-électorale, d’autres le reflet brutal d’un système à bout de souffle, qui ne sait plus quoi faire de ses pauvres, si ce n’est les cacher... ou les expulser.
Franchement, après les expulsions, que restera-t-il ? Des familles dans la rue, pendant qu’en vitrine on affiche les promotions sur les pâtes et le riz ? Allons-nous revendre, dans les rues, les invendus des grandes enseignes, pendant que la misère devient le décor ordinaire de nos villes ?
La guerre sociale est déclarée.
Et si vous pensez que ce n’est "pas méchant", attendez de voir ce que devient une société quand on sacrifie l’humain au nom des chiffres.
Wait and see ? Non.
Résister, s’organiser, parler… Avant qu’il ne soit trop tard.
Comment peut-on, en pleine crise sociale, où l’emploi est un mirage pour des milliers de familles, menacer de mettre à la rue ceux qui n’ont déjà presque plus rien ? Il n’y a plus de CCAS, plus de relais sociaux de proximité, plus d’écoute. Plus d’accompagnement. Et pourtant, les factures tombent. Les loyers s’accumulent. La survie devient un luxe.
On veut bien surveiller les prix, mais qui surveille la justice sociale ? Qui protège les plus vulnérables ?
La Réunion était trop calme ? Il fallait provoquer ? Lancer des menaces, semer l’instabilité pour mieux régner ? Certains y verront une manœuvre pré-électorale, d’autres le reflet brutal d’un système à bout de souffle, qui ne sait plus quoi faire de ses pauvres, si ce n’est les cacher... ou les expulser.
Franchement, après les expulsions, que restera-t-il ? Des familles dans la rue, pendant qu’en vitrine on affiche les promotions sur les pâtes et le riz ? Allons-nous revendre, dans les rues, les invendus des grandes enseignes, pendant que la misère devient le décor ordinaire de nos villes ?
La guerre sociale est déclarée.
Et si vous pensez que ce n’est "pas méchant", attendez de voir ce que devient une société quand on sacrifie l’humain au nom des chiffres.
Wait and see ? Non.
Résister, s’organiser, parler… Avant qu’il ne soit trop tard.












