A partir du 22/10/2012, se tient à Hobart, en Tasmanie, la Convention sur la conservation de la faune et de la flore marines de l’Antarctique. On y examinera la proposition conjointe de la France, de l’UE, et de l’Australie, de protéger les zones océaniques riveraines du continent glacé.
L’Antarctique est déjà protégé des activités humaines par le traité de 1959, mais il n’en est pas de même pour les océans alentour. Le krill, par exemple, nourriture exclusive des cétacés, a vu sa masse biologique divisée par 5 avec le réchauffement climatique. Et qui dit moins de krills, dit moins de baleines, donc moins de matières fécales de baleine -qui est la nourriture du phytoplancton, lequel produit 50% de l’oxygène terrestre en trappant le gaz carbonique-, et par conséquent plus de CO2 dans l’atmosphère.
La proposition est de créer 7 zones pour une superficie totale de 2,5 millions de km2. Dans ces zones, la France privilégierait plutôt une pêche durable préservant la ressource halieutique, alors qu’une trentaine d’associations écologistes s’accordent pour une protection maximale.
En effet on ignore tout, et de la reproductivité des espèces, et de la quantité de la ressource. Le principe de précaution maximale devrait s’appliquer. Par exemple, dans la baie de Prydz, au sud de l’Océan Indien, les jeunes légines font probablement partie d’une population plus grande, mais on l’ignore totalement.
D’autres projets seront examinés à Hobart, comme la mise en place d’une zone protégée en mer de Ross. Mais la question de l’exploitation minérale des fonds marins reste (heureusement) exclue des discussions, selon le traité de Madrid de 1991 qui interdit cette exploitation jusqu’en 2048.
Puisque La Réunion abrite les bureaux des TAAF (Terres Australes et Antarctiques Françaises), il serait souhaitable qu’une information de l’administrateur des TAAF soit donnée sur la protection de la réserve marine antarctique, à l’issue de la Convention qui se clôt le 31 octobre.
(d’après un article du Monde du 20/10/2012 d’Hervé Kempff)
L’Antarctique est déjà protégé des activités humaines par le traité de 1959, mais il n’en est pas de même pour les océans alentour. Le krill, par exemple, nourriture exclusive des cétacés, a vu sa masse biologique divisée par 5 avec le réchauffement climatique. Et qui dit moins de krills, dit moins de baleines, donc moins de matières fécales de baleine -qui est la nourriture du phytoplancton, lequel produit 50% de l’oxygène terrestre en trappant le gaz carbonique-, et par conséquent plus de CO2 dans l’atmosphère.
La proposition est de créer 7 zones pour une superficie totale de 2,5 millions de km2. Dans ces zones, la France privilégierait plutôt une pêche durable préservant la ressource halieutique, alors qu’une trentaine d’associations écologistes s’accordent pour une protection maximale.
En effet on ignore tout, et de la reproductivité des espèces, et de la quantité de la ressource. Le principe de précaution maximale devrait s’appliquer. Par exemple, dans la baie de Prydz, au sud de l’Océan Indien, les jeunes légines font probablement partie d’une population plus grande, mais on l’ignore totalement.
D’autres projets seront examinés à Hobart, comme la mise en place d’une zone protégée en mer de Ross. Mais la question de l’exploitation minérale des fonds marins reste (heureusement) exclue des discussions, selon le traité de Madrid de 1991 qui interdit cette exploitation jusqu’en 2048.
Puisque La Réunion abrite les bureaux des TAAF (Terres Australes et Antarctiques Françaises), il serait souhaitable qu’une information de l’administrateur des TAAF soit donnée sur la protection de la réserve marine antarctique, à l’issue de la Convention qui se clôt le 31 octobre.
(d’après un article du Monde du 20/10/2012 d’Hervé Kempff)