La Réunion n'est-elle qu'un puzzle dont les morceaux se détachent peu à peu de l'image d'Epinal ? S'il est évident que la société réunionnaise est à la croisée du chemin, il est également indispensable aujourd'hui de se poser des questions, volontairement occultées depuis des années, comme le souligne Eric Murin.
Commençons par ces deux interrogations. La première : quelle est la responsabilité des religieux dans le dénigrement et la marginalisation de certaines pratiques cultuelles ?
La seconde : quelle est la part des responsabilités des élus dans l'absence de mise en place d'une politique culturelle, utile à la cohésion et à la solidarité du peuple réunionnais ?
Lorsqu'en 2010, lors de la campagne électorale des Régionales, Eric Murin propose la création d'un observatoire pour répondre à ce genre d'interrogations, sa demande ne reçoit aucun écho. Sa prise de position lors des cantonales de 2011, n'a pas eu plus de portée. Pourtant, le président de CRAN ne cesse de dénoncer les inégalités de la société réunionnaise.
Et Eric Murin a raison. L'interdiction du maloya jusque dans les années 80, est significative. Car au delà de la frustration culturelle, il y a la frustration identitaire pour une partie de la population. Les "Malbars", les Chinois et les "Z'arabes" ont également mis du temps à vivre leur culture et leur culte, au "grand jour".
C'est aussi cela le "racisme dissimulé". Celle d'une culture qui a du mal à construire une vraie et une forte identité, à laquelle un peuple peut se référer et s'identifier, et créer ainsi un vivre-ensemble égalitaire. Une politique culturelle bien définie et riche, a ce pouvoir.
Il est temps que La Réunion ait son musée...
Commençons par ces deux interrogations. La première : quelle est la responsabilité des religieux dans le dénigrement et la marginalisation de certaines pratiques cultuelles ?
La seconde : quelle est la part des responsabilités des élus dans l'absence de mise en place d'une politique culturelle, utile à la cohésion et à la solidarité du peuple réunionnais ?
Lorsqu'en 2010, lors de la campagne électorale des Régionales, Eric Murin propose la création d'un observatoire pour répondre à ce genre d'interrogations, sa demande ne reçoit aucun écho. Sa prise de position lors des cantonales de 2011, n'a pas eu plus de portée. Pourtant, le président de CRAN ne cesse de dénoncer les inégalités de la société réunionnaise.
Et Eric Murin a raison. L'interdiction du maloya jusque dans les années 80, est significative. Car au delà de la frustration culturelle, il y a la frustration identitaire pour une partie de la population. Les "Malbars", les Chinois et les "Z'arabes" ont également mis du temps à vivre leur culture et leur culte, au "grand jour".
C'est aussi cela le "racisme dissimulé". Celle d'une culture qui a du mal à construire une vraie et une forte identité, à laquelle un peuple peut se référer et s'identifier, et créer ainsi un vivre-ensemble égalitaire. Une politique culturelle bien définie et riche, a ce pouvoir.
Il est temps que La Réunion ait son musée...