Commission permanente du 5 Juillet 2016
Cases à lire : un manque d'ambition, de résultats et de réflexions
Depuis le lancement des Cases à lire, la Région y a consacré près de 3 millions d'euros pour un public cible de 2 500 personnes.
En 2016, l'illettrisme touche près de 116 000 personnes. Le dispositif régional a donc concerné 2,5% des personnes en situation d'illettrisme : une fréquentation très faible, pour ne pas dire médiocre.
Les quelques éléments de bilan présentés aux élus ne sont pas satisfaisants et demeurent incomplets. A titre d'exemple, combien de personnes finalement sont venus dans les Cases à lire et y sont sorties en sachant lire, combien de temps ces personnes ont passé dans les Cases à lire ? Il est nécessaire d'avoir une vision plus claire et plus précise.
Dispositif phare de la collectivité, les Cases à lire n'ont pourtant pas pour objectif de sortir les personnes de l'illettrisme. Vu la situation à la Réunion, le LPA considère que la Région manque d'ambition.
Jacquet Hoarau s'est exprimé : « Il est sûrement venu le temps de réfléchir avec l'ensemble des acteurs sur ce dispositif et de penser à le faire évoluer, peut-être de lancer une deuxième génération de cases à lire ».
SPL, associations et autres organismes extérieurs : des clarifications s'imposent
Energies
La Région a voté la cotisation à Temergie à qui la collectivité a confié l'animation de la filière énergies marines depuis 2015. Pourtant, le bilan d'activité 2015 de la SPL Energies Réunion présenté aux élus lors d'une autre commission indiquait « l'Animation de la filière énergie de la mer et en particulier ETM et SWAC ». A ce titre la SPL a perçu 60 000 euros.
Encore une fois, les choses ne sont pas claires quant aux missions confiées à la SPL : au final, qui s'occupe des énergies marines ?
Jacquet Hoarau a regretté, vu les sommes qui sont engagées dans la SPL, que celle-ci ne puisse pas répondre à cette mission et que la Région choisisse de faire appel à un autre opérateur, ce qui ne contribue pas à la lisibilité des actions.
Tourisme
La Région a voté le financement de la Fédération Réunionnaise du Tourisme (FRT) à hauteur de 1,3 millions d'euros. Cette subvention vient s'ajouter à celles des offices du tourisme, de l'IRT et autres associations dans le domaine du tourisme.
Le Schéma de Développement et d'Aménagement Touristiques de La Réunion (SDTAR) prévoyait que l'IRT devienne l'opérateur unique. Force est de constater que cette orientation ne tient plus.
Là aussi, la multiplication des acteurs dans ce domaine ne contribue pas à la lisibilité de l'action régionale. Le LPA demande à ce que le rôle de chacun soit précisé et que la gouvernance du tourisme soit clarifiée.