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PCR nouveau ... mais cépage ancien .


Rédigé le Jeudi 27 Septembre 2012 à 10:57 | Lu 595 fois | 1 commentaire(s)


C'est après moult échecs électoraux que le Parti Communiste Réunionnais entreprend de se reconstruire. Depuis juin 2012, un conseil de la reconstruction a été institué à cet effet. Depuis, les communistes réunionnais se réunissent dans l'attente d'une grande messe rouge, prévue ce 30 septembre. Le PCR, qui aura enfin entendu le message, doit proclamer ses orientations futures, ouvrir le débat auprès de ses militants, et valider sa feuille de route pour le 21ème siècle. En clair, nous sommes en 2012, et c'est l'année du PCR nouveau. Attention ! faudra vraiment tailler la vigne.


Le PCR est indéniablement une vigne ancienne. 1959. On peut le dire. C'est un parti qui a de la bouteille. Son vin a eu quelques bonnes années d'ailleurs. On peut lire dans son journal de cuvée les années souveraines. Et on peut le dire, de 1998 à 2010, ce fut un vin de table commun chez beaucoup de Réunionnais. Force est de constater que les dernières notations 2010 et 2012 ont par contre déprécié ce savoir-faire. Les consommateurs réunionnais se sont tournés vers un rosé plein de promesse. Les producteurs du PCR ont donc choisi de revoir leur produit. D'ailleurs, tous les amateurs de ce vieux cépage sont invités à apporter leur proposition. Le vigneron revoit son vignoble et sa politique commerciale. Profitez. Il s'agira de boire bien des choses. Mais dès 2014, il faudra avoir un vin irréprochable et des commerciaux new age, pour reprendre la juste place sur le marché. Attention ! les gourmets sont tout de même exigeants. Ils ont déjà une idée en tête. Il faudra une tenue en bouche optimale, une robe d'un rouge plus subtile. D'ailleurs, la notation reste la même. 51% de réussite pour que le PCR nouveau retrouve le coeur du consommateur.

Excusez-moi du peu, mais j'ai un temps travaillé sur ce vignoble. Je connais donc le cépage et le vigneron. J'ai participé à la vendange, désherbé aussi autour de quelques vignes anciennes. J'ai même foulé le raisin quand j'avais les pieds propres. Tout le reste se déroulait en petit comité. Et puis un jour, comme d'autres travailleurs du vignoble, je me suis seulement inquiété de ne jamais participer à la taille des vignes. Oh ! la grande affaire. C'était en 2008, j'en suis certain. Je m'étonnais en effet que ce soit de grandes vignes, hautes, très hautes, alors que la vigne est plus accessible à taille humaine. D'ailleurs, un oenologue, au palais très travaillé et émérite connaisseur  de ce vin rouge, le disait avant moi. Il proposait déjà, comme d'autres, une taille généréuse, cisaillant très haut, pour faire mûrir de belles grappes près de la terre. L'oenologue voyait juste. Une vignification en rouge demande certes une maîtrise constante du contact long entre le moût et les matières solides de la vendange. Mais, cela exige quand même un raisin travaillé, soigneusement connu, touché délicatement lors de la vendange. Je crois que les producteurs ont oublié tout le savoir-faire d'antan. Ils avaient omis de soigner la vigne, finissant par ignorer qu'elle donne un meilleur vin taillée près de la racine, près de l'histoire de sa terre. Taillez donc, taillez donc. Je dépasse tout juste le mètre soixante. Je veux travailler dans un vignoble qui ne regarde plus la taille de son travailleur, et pour un vigneron qui respecte la qualité du vin qu'il donne à boire, un vigneron qui ne critique pas la qualité du produit concurrent quand il ose vendre en 2010 un rouge coupé à un vin fort aigre du Tampon. Taillez, taillez donc !

Mais attention ! Ne supprimez pas l'acquis. Que les vieilles vignes illuminent encore nos palais de leur tanin dur. Mais, j'ai belle espérance dans quelque jeunes vignes pleines de vigueur. Je vois qu'elles veulent faire parler l'histoire de notre île, de notre terre si riche, si variée, si paradoxale. Elles veulent faire, ces vignes là. Faire la prospérité d'une île. Cela donnera, si le PCR Nouveau se lance dans ce défi, un vin réputé au moins chez les consommateurs réunionnais, et puis pourquoi pas dans l'océan Indien, ou sur les tables de l'Huma. Parce que là, voyez-vous, il faudrait vraiment renouveler le procédé de fabrication au PCF, producteur historique, mais qui vend une piquette depuis bien longtemps encore. Nom de nom, le PCR était quoiqu'on en dise un grand producteur. Attendons qu'il se révèle un peu ce 30 septembre, avec un produit d'enfer mais à déguster dès 2014 .... avec beaucoup de modération.




1.Posté par Laurence Urban-Paget le 28/09/2012 13:26
Magnifique ton article Babou

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