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Retour des fonctionnaires réunionnais : "Il faut un moratoire ou un changement de statut institutionnel", dixit Maurice Gironcel


Édito
Lundi 13 Août 2012

Le maire de Sainte-Suzanne, et deux conseillères du de l'Alliance, Aline Murin-Hoarau et Béatrice Leperlier, étaient les seuls élus présents hier devant la préfecture. Maurice Gironcel a proposé une révision des modalités des procédures pour l'affectation des policiers réunionnais dans leur île. Le secrétaire du parti communiste n'exclut pas une évolution statutaire si c'est plus efficace…


Retour des fonctionnaires réunionnais : "Il faut un moratoire ou un changement de statut institutionnel", dixit Maurice Gironcel
Paul Vergès souhaite ouvrir le débat sur la surrémunération, pour justifier des discussions sur l'évolution institutionnelle de l'île. La semaine dernière, les policiers réunionnais affectés à Paris, en vacances actuellement dans leur île, à apporter de l'eau à son moulin. Car, la question de l'affectation de ces policiers originaires du département en particulier et des ultramarins en général, remet en cause le fonctionnement même de nos institutions.

Rappelez-vous en 1997, lorsque l'Etat a pour projet de transférer l'Education nationale "locale", surtout l'embauche et la gestion des enseignants au Conseil régional, c'est tous les instituteurs et tous les professeurs de La Réunion "qui ont dit non à un système à deux vitesses et une éducation et un enseignement au rabais. Nou le pa plis, nou lé pa moin, respek a nou".

En début d'année, Didier Robert, président de la Région Réunion, a également fait une proposition en ce sens : embaucher entre autres des enseignants selon la grille salariale de sa collectivité. Cette régionalisation de l'emploi n'a pas trouvé non plus d'échos favorables du côté de la profession.

En dénonçant depuis quelques jours "une surrémunération illégale", Paul Vergès pointe également du doigt un système à deux vitesses. "Il faut appliquer l'unité nationale". Cela signifie plus de surrémunération du tout à La Réunion, y compris dans les collectivités territoriales. D'où la question suivante : la fin de la surrémunération dans la fonction publique peut-elle ou va-t-elle décourager les demandes d'affectation des policiers ou autres fonctionnaires métropolitains dans les Dom-Tom ?

Ce qui pourrait ou devrait à terme libérer des postes au profit des Ultramarins qui souhaitent travailler sur leur territoire, région, département ou commune d'origine. Et comme ne cessait de répéter ce père de famille, devant les grilles de la préfecture, hier après-midi : "Si les métropolitains sont aussi nombreux à vouloir une mutation à La Réunion, c'est qu'ils y ont intérêt". Cet intérêt, c'est la surrémunération. L'argent. Un système à double tranchant dans ce cas précis.

Faut-il pour autant lui préférer le moratoire ? C'est-à-dire redéfinir d'une part, les critères d'affectation, d'autre part, imposer des quotas policiers ultramarins/policiers métropolitains avant chaque commission d'affectation ? Aucune de ces deux procédures n'est conforme à "l'unité nationale" et à l'égalité de traitement. Cela signifie qu'à terme, il faudra faire un choix...




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Les commentaires

1.Posté par Les keufs le 13/08/2012 05:43
C'est vraiment dommage qu'il ne soit pas député ! Parce que en tant que maire de Ste Suzanne, il ne doit pas pouvoir grand chose !

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