Interrogé sur Outremer 1ère à propos des attaques de requins (JIR du 17/04/15) Gilbert Annette, maire de Saint-Denis, tient notamment les propos suivants :
il insiste sur la nécessité de relativiser : « C'est vrai que c'est dramatique, mais il faut aussi relativiser : les attaques de requins à la Réunion c'est 2 morts par an, c'est 20 fois moins que les morts sur la route où il y a 40 morts par an » ;
il réaffirme : « Il faut aussi que chacun respecte les règles. On ne peut pas être comptable de ceux qui sortent de la norme, de ceux qui font ce qu'ils veulent. Une majorité d'accidents se produisent dans les parties interdites. Il y a aussi à la base de tout cela des imprudences, il faut les condamner » ;
et conclut : « Il s'agit de compromis : il faut à la fois permettre aux requins d'exister - on ne peut pas faire disparaître les requins - et protéger les baigneurs et les surfeurs.Il faut admettre que nous sommes dans un environnement qu'on ne maîtrise pas à 100%, qu'il n'y a pas de risque zéro, et que chacun doit assumer ses responsabilités. C'est une réalité compliquée, on ne peut pas prévoir les requins, ils sont imprévisibles ».
Rien à redire : il fallait du courage pour rappeler ces évidences quelques jours seulement après le dernier accident mortel.
Plus récemment, surprise : dans le fief même du député-maire de Saint-Leu Thierry Robert - l'égérie des chasseurs de requins et autres pourfendeurs de la réserve marine -, c'est le 4ème adjoint Pierre Guinet qui en plein conseil municipal rentre dans les plumes des drumlines et du programme Cap Requins 2, infligeant au passage une sérieuse déculottée à l'élu délégué au projet, le représentant de la ligue de surf Christophe Mulquin (JIR et Quotidien du 2/05/15).
M. Guinet s'insurge avec raison contre ce gaspillage éhonté d'argent public « dans des dispositifs plus ou moins fumeux » en période de restrictions budgétaires.
Il met en exergue la manipulation des autorités et de l'opinion publique par les associations de surfeurs. Et insiste enfin sur tous ces accidents qui auraient pu être évités si certains ne prenaient pas de risques inconsidérés : « Au-delà de surfer sur la vague, ils surfent aussi sur le désappointement et sur un état d'esprit un peu malsain, sans jamais se remettre en cause sur les risques qu'ils ont pris ».
Qu'un élu de Thierry Robert ose sortir des vérités pareilles en public, chapeau M. Guinet !
Du côté des scientifiques, le patron local de l'IRD Marc Soria enfonce le clou (Quotidien 2/05/15) : « (….) il y a certains requins qui restaient plus longtemps autour du dispositif quand la drumline était appâtée. Ce n'est pas vrai pour tous les requins, mais il y a un risque de fixation sur la zone. La chose encore moins bonne, c'est que ce requin on n'arrive pas à le capturer. Il n'a pas mordu à l'hameçon. Donc des requins peuvent passer à côté de la drumline appâtée sans s'y intéresser. La conclusion, c'est que l'efficacité de l'engin n'est pas avérée ».
Et pendant ce temps, dans la droite ligne de ses incohérences habituelles, Thierry Robert :
sollicite un coup de main financier du conseil régional pour « sécuriser » la gauche de Saint-Leu (coût prévu : 4 millions d'euros, une paille…..) tout en continuant à "assassiner" son président Didier Robert à la moindre occasion ;
décide d'investir déjà quelques 100 000 euros de l'argent du contribuable dans des drumlines dont il reconnaît lui-même que l'efficacité n'est pas prouvée ;
et pour s'éviter des problèmes avec les morts à venir, prend soin de décliner toute responsabilité de la commune en cas d'accident.
On croit rêver…..
Le service juridique de la mairie de Saint-Leu est-il à ce point peuplé d'incompétents qu'un texte aussi absurde - et forcément illégal - puisse être officialisé en conseil municipal ?
Et comment un maire, responsable de la sécurité publique sur l'ensemble du territoire de sa commune, peut-il afficher ouvertement une telle inconscience ?!
Car le message est clair : « Faites confiance aux drumlines même si ça ne marche pas, allez surfer, et si vous y restez, ben nous de toute façon on s'en lave les mains ».
En tant que surfeur, j'ai du mal à avaler la blague….Y nous prend pour ses cobayes ou quoi, M. le député-maire ?!
Fondation Brigitte BARDOT
Association VAGUES
Ordre National du Mérite au titre de l'Environnement
il insiste sur la nécessité de relativiser : « C'est vrai que c'est dramatique, mais il faut aussi relativiser : les attaques de requins à la Réunion c'est 2 morts par an, c'est 20 fois moins que les morts sur la route où il y a 40 morts par an » ;
il réaffirme : « Il faut aussi que chacun respecte les règles. On ne peut pas être comptable de ceux qui sortent de la norme, de ceux qui font ce qu'ils veulent. Une majorité d'accidents se produisent dans les parties interdites. Il y a aussi à la base de tout cela des imprudences, il faut les condamner » ;
et conclut : « Il s'agit de compromis : il faut à la fois permettre aux requins d'exister - on ne peut pas faire disparaître les requins - et protéger les baigneurs et les surfeurs.Il faut admettre que nous sommes dans un environnement qu'on ne maîtrise pas à 100%, qu'il n'y a pas de risque zéro, et que chacun doit assumer ses responsabilités. C'est une réalité compliquée, on ne peut pas prévoir les requins, ils sont imprévisibles ».
Rien à redire : il fallait du courage pour rappeler ces évidences quelques jours seulement après le dernier accident mortel.
Plus récemment, surprise : dans le fief même du député-maire de Saint-Leu Thierry Robert - l'égérie des chasseurs de requins et autres pourfendeurs de la réserve marine -, c'est le 4ème adjoint Pierre Guinet qui en plein conseil municipal rentre dans les plumes des drumlines et du programme Cap Requins 2, infligeant au passage une sérieuse déculottée à l'élu délégué au projet, le représentant de la ligue de surf Christophe Mulquin (JIR et Quotidien du 2/05/15).
M. Guinet s'insurge avec raison contre ce gaspillage éhonté d'argent public « dans des dispositifs plus ou moins fumeux » en période de restrictions budgétaires.
Il met en exergue la manipulation des autorités et de l'opinion publique par les associations de surfeurs. Et insiste enfin sur tous ces accidents qui auraient pu être évités si certains ne prenaient pas de risques inconsidérés : « Au-delà de surfer sur la vague, ils surfent aussi sur le désappointement et sur un état d'esprit un peu malsain, sans jamais se remettre en cause sur les risques qu'ils ont pris ».
Qu'un élu de Thierry Robert ose sortir des vérités pareilles en public, chapeau M. Guinet !
Du côté des scientifiques, le patron local de l'IRD Marc Soria enfonce le clou (Quotidien 2/05/15) : « (….) il y a certains requins qui restaient plus longtemps autour du dispositif quand la drumline était appâtée. Ce n'est pas vrai pour tous les requins, mais il y a un risque de fixation sur la zone. La chose encore moins bonne, c'est que ce requin on n'arrive pas à le capturer. Il n'a pas mordu à l'hameçon. Donc des requins peuvent passer à côté de la drumline appâtée sans s'y intéresser. La conclusion, c'est que l'efficacité de l'engin n'est pas avérée ».
Et pendant ce temps, dans la droite ligne de ses incohérences habituelles, Thierry Robert :
sollicite un coup de main financier du conseil régional pour « sécuriser » la gauche de Saint-Leu (coût prévu : 4 millions d'euros, une paille…..) tout en continuant à "assassiner" son président Didier Robert à la moindre occasion ;
décide d'investir déjà quelques 100 000 euros de l'argent du contribuable dans des drumlines dont il reconnaît lui-même que l'efficacité n'est pas prouvée ;
et pour s'éviter des problèmes avec les morts à venir, prend soin de décliner toute responsabilité de la commune en cas d'accident.
On croit rêver…..
Le service juridique de la mairie de Saint-Leu est-il à ce point peuplé d'incompétents qu'un texte aussi absurde - et forcément illégal - puisse être officialisé en conseil municipal ?
Et comment un maire, responsable de la sécurité publique sur l'ensemble du territoire de sa commune, peut-il afficher ouvertement une telle inconscience ?!
Car le message est clair : « Faites confiance aux drumlines même si ça ne marche pas, allez surfer, et si vous y restez, ben nous de toute façon on s'en lave les mains ».
En tant que surfeur, j'ai du mal à avaler la blague….Y nous prend pour ses cobayes ou quoi, M. le député-maire ?!
Fondation Brigitte BARDOT
Association VAGUES
Ordre National du Mérite au titre de l'Environnement