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Quand la culture devient instrument de pouvoir


Citoyen
Dimanche 14 Septembre 2025

La culture devrait unir, transmettre et libérer. Mais lorsqu’elle est confisquée ou instrumentalisée, elle se transforme en poison pour la société. Liens intergénérationnels rompus, population déconnectée, créativité étouffée : il est urgent de redonner la culture à ceux qui en sont les véritables porteurs, le peuple.


Quand la culture devient instrument de pouvoir
La culture est censée être un levier d’émancipation, un espace de transmission et de créativité qui nourrit le peuple et lui permet d’avancer. Mais lorsqu’elle est instrumentalisée, réduite à un outil de domination, de prestige personnel ou de contrôle, elle cesse de remplir sa mission. Pire encore, elle finit par appauvrir le lien social.

Dans nos sociétés, on le voit trop souvent : à force de confisquer la parole culturelle, on déconnecte la population de ce qui devrait pourtant lui appartenir. Les jeunes ne se reconnaissent plus, les anciens se sentent ignorés, et les liens intergénérationnels se rompent. La culture devient un décor vide, une vitrine pour quelques-uns, alors qu’elle devrait être un bien commun vivant.

Il y a des figures qui incarnent cette dérive. La "dame Suzelle", par exemple, que certains présentent comme incontournable, s’impose au détriment d’une culture partagée et vivante. Derrière l’apparat, quelle richesse réelle reste-t-il ? Quelles véritables transmissions opère-t-elle ? Ce n’est pas la culture dans son essence qu’elle défend, mais une version fermée, autoritaire, parfois même toxique.

Certains diront qu’il faut interroger ses proches, ses soutiens, comme Jack Benthi, Angama (Ponso) et d’autres, pour voir ce qu’il y a de bon dans son action. Mais la vérité est que la culture n’a pas besoin d’être soumise à une personne, ni de servir d’étendard personnel. Elle a besoin d’air, d’espace et de diversité pour grandir.

Il est temps de le rappeler : une culture manipulée est un poison. Elle n’élève pas, elle enferme. Et si nous voulons que notre société avance, il faut redonner la culture à ceux à qui elle appartient réellement : la population tout entière.

La culture n’est pas un trophée à brandir ni une arme pour asseoir une influence personnelle. Elle appartient à tous, et sa force réside dans le partage, la pluralité et la transmission sincère. Si nous la laissons être instrumentalisée, nous perdons non seulement un héritage commun, mais aussi la possibilité de construire un avenir collectif.
Il est temps de rompre avec ces logiques stériles et de replacer la culture là où elle doit être : dans les mains de la population, vivante, ouverte et porteuse d’émancipation.

Patricia Chateau



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