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Cyrille Hamilcaro : "Saint-Louis est en état de guerre"


Édito
Vendredi 23 Novembre 2012


Cyrille Hamilcaro : "Saint-Louis est en état de guerre"
Ce n'est pas une situation insurrectionnelle, car il n'y a ni violence ni morts par affrontements de groupes d'individus. C'est un état désastreux qui rappelle à s'y méprendre les jours de temps de guerre :
- saleté dans les rues,
- difficultés de finir les fins de mois pour des familles qui ne peuvent plus épargner car tout se paye,
- désorganisation et désarticulation administratives avec autant de chefs que de travailleurs, affaiblissement de l'autorité politique élue,
- finances exsangues et gérées à l'emporte-pièce,
- services rendus au public a minima,
- augmentation inquiétante de la petite délinquance, des incivilités et des crimes de sang,
- investissements en berne pour la réalisation d'infrastructures publiques,
- projets d'aménagements d'envergure inexistants,
- écoles au fonctionnement perturbé par des problèmes d'hygiène et de sécurité,
- activité commerciale en décrue permanente et fuite des acteurs économiques entraînant une hausse du chômage,
- fuite des propriétaires qui mettent en vente leur habitation car trop pressurisés fiscalement,
- immigration importante de familles pauvres de toute l'île ou de l'extérieur vers les quartiers à fort coefficient de logements sociaux...

Le constat général, à travers un diagnostic social local, est que l'équipe municipale actuelle, sous couvert du slogan « Mieux vivre à Saint-Louis et à La Rivière », a inversé la compréhension du changement : depuis 2009, Saint-Louis a reculé de 15 ans au lieu d'avancer !

Pour la première fois de l'Histoire de La Réunion, une équipe politique a réussi la performance de transformer les riches en pauvres et les pauvres en très pauvres... Réalisations contraires à la dialectique marxiste-léniniste ou même à la théorie sociale démocrate, mais devenues possibles par un surdoué de l'agitation-propagande devenu un politique hors-pair doublé d'un inapte à la gestion et au management publics !

Alors "Que faire ?" pour paraphraser Lénine...

L'opposition avait prédit cela depuis septembre 2009, et elle avait proposé des mesures d'urgences qui demeurent plus que jamais d'actualité. Nous les présenterons et nous les argumenterons lors du
 débat d'orientation budgétaire.

En attendant, l'opposition municipale sollicite : le maire afin qu'il inscrive de manière non exhaustive dans les prochaines orientations budgétaires, conformément aux textes, l'ensemble des éléments chiffrés et qu'il associe l'opposition à l'élaboration du budget 2013.

Puisqu'un état de guerre nécessite une union pour sauver Saint-Louis et ses citoyens sans distinction d'origine politique, et surtout parce qu'il faut trouver des pistes qui permettent d'éviter toute nouvelle augmentation d'impôts locaux, le maire doit accepter le principe selon lequel le budget primitif 2013 soit élaboré par le Préfet, le maire, le représentant de l'opposition et un représentant de la Chambre, avant d'être voté par l'assemblée délibérante;

le préfet et le président de la Chambre régionale des comptes afin qu'ils fassent, chacun de son côté ou conjointement, une injonction au Payeur communal de ne pas procéder à compter du 01/01/13 au paiement des mandats mensuels qui excédent le 12ème affecté au personnel du Budget primitif 2013;

le Préfet pour qu'il prenne, dans le cadre de son contrôle budgétaire, un arrêté de placement d'un fonctionnaire du Trésor au sein respectivement de la Direction des finances de la Commune, du CCAS et de la Caisse des Ecoles, afin que tous les actes générant des dépenses de fonctionnement en 2013 soient confrontés au plan de redressement et au budget primitif avant émission.

Vous souhaitant une bonne réception et dans l'attente d'une réponse, veuillez agréer nos salutations les meilleures".

L'Opposition municipale



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