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Il n'y aura pas d'Olympique Maloya à Marseille.


Rédigé le Jeudi 20 Septembre 2012 à 13:27 | Lu 312 fois | 0 commentaire(s)


Nous aurons plusieurs fois l'occasion d'aller à la rencontre des Réunionnaises et Réunionnais de Marseille. Et pour cause. Ils seraient près de 10.000 à côtoyer la cité phocéenne. Communauté presque invisible pourtant. On ne les voit guère. Certains iront jusqu'à dire qu'ils se sont "dilués" dans la population marseillaise. Que font-ils vraiment pour se montrer ? Rien, penserez-vous.


Il n'y aura pas d'Olympique Maloya à Marseille.
Dans un moleskine poussiéreux, datant de 2005, je relis ce qui fut ma première rencontre avec Marseille, la Bonne Mère, l'OM.  Et il était aisé de constater qu'elle est créole cette ville, pleine de couleurs, très métissée. J'avais rencontré des maghrébins, des argentins, des grecs, des juifs, des français aussi, des mauriciens, des malgaches, des syriens, des congolais, des cubains, et qui d'autre encore. Une ville cosmopolite, voilà tout. Ouverte sur la mer depuis des millénaires, on peut comprendre cette profusion de cultures. On la voit partout, de la Canebière à la Joliette, du Prado jusqu'à la banlieue Nord, de la Plaine à la Baie des singes.  Certains diront méchamment qu'elle était déjà poubelle la ville. Pour moi, et je l'ai entouré de rouge dans mon carnet, c'est ce foisonnement culturel qui me plaît à explorer. Et il me semblait intéressant d'observer comment se mouvait la diaspora réunionnaise dans un tel espace "international". Je fus très vite déçu. Et pour cause ...



Association fon'n kër, kabar kréol, kollectif kréol, et j'en passe. Il existe un nombre conséquent d'associations cherchant à promouvoir notre culture réunionnaise. Certaines se limitent à la programmation de soirées festives dans les boîtes de nuit. D'autres proposent des "kabar", des cours de moringue, une émission radio, des pique-nique et que sais-je encore. Force est de constater que les initiatives ont du mal à faire se rencontrer les 10.000 réunionnais vivant à Marseille. D'ailleurs, il faudra la venue à Marseille du président du CNARM, Ibrahim Dindar, pour lever le voile sur ce chiffre jusqu'alors inconnu. Pourtant, on constate que beaucoup de créoles s'investissent. Parfois, ce sont leurs propres deniers qui sont injectés dans des événements à peine visibles. Alors, comment se fait-il que ça ne marche pas ? Est-ce une question de solidarité défaillante ? Ou alors de la jalousie entre associations ? Ou bien, est-ce davantage une question de personnalité, de querelles de cour de récréation ?

Pendant un temps, les marseillais profitaient par exemple d'un festival. Le Kisisa Kréol était reconnu par les instances publiques marseillaises, donc plus ou moins subventionné. Il regroupait des artistes créoles, des Antilles comme ceux de l'océan Indien. On pouvait alors découvrir des cultures créoles, des langues créoles, des arts créoles, des musiques créoles. Aujourd'hui, niet. Plus de festival depuis octobre 2011. Pourquoi ? Manque d'entente, manque de cohésion, manque de solidarité, manque de volonté ? Qu'importe. Un festival est mort.

à mon avis, il manque surtout un espace dédié, un lieu consacré aux cultures créoles. Tenez, pourquoi pas une Kaz Kréol ? La Région Réunion, le Conseil Général de La Réunion, ou encore des Mairies, l'Etat aussi, pourraient aider au financement pérenne d'un tel espace. On finance volontiers la mobilité de la jeunesse réunionnaise. On pourrait bien subventionner un lieu à leur attention. Ce serait peut-être l'occasion de créer quelques emplois pour quelques créoles si mal aisés.

Pour l'heure, les créoles de Marseille sont accueillis par une association occitane. Disons plutôt que les créoles de Marseille sont chapeautés par une association occitane. Et remercions l'Ostau dau Pais Marselhes (OPM) d'ouvrir leur espace aux créoles. Sinon, ils ne seraient ni plus ni moins que des SDF culturels. Remercions également des amis artistes tels que Jagdish Kinnoo, Freddy Duries, Georges-Marie Hosteing, Willy Bâtonnet, véritables promoteurs des cultures créoles à Marseille. Il est dommageable que ceux-là ne s'entendent pas sur une finalité commune. A mon humble échelle, juste une recommandation : unissez-vous. Vous ferez gagner les cultures créoles.



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