Une nouvelle liaison routière !


Samedi 26 Janvier 2013

- Pour désenclaver la population
- Pour développer à mi hauteur

Dans le cadre de l’aménagement du territoire il y a la nécessité de désenclaver la population a mi-pente. Le but : mettre fin à la prise d’otage des réunionnais situés dans les hauts à chaque intempéries.


Saint-Leu (Piton Saint-Leu, La Chaloupe); de l’Etang – Salé (Le Lambert, Les Canots); des Avirons; de La Rivière; de l’Entre-Deux ; du Tampon (Ligne 400, Les Trois - Mares); de Saint-Pierre (La Ravine des Cabris, Bois d’Olives, La Ligne Paradis, La ligne des Bambous); de Petite – Ile et de Saint-Joseph (Les Lianes, Carosse). Voilà quelques exemples !
 
Pourquoi ? Parce que le cyclone DUMILE a montré une fois de plus que quasiment 1/3 de la population de l’île, qui réside dans le Sud à mi-hauteur, doit impérativement se diriger vers le littoral pour rejoindre l’Ouest ou le Nord via la route des Tamarins.
 
De plus, nous observons une réelle densification de la population sur cette zone comprise entre Saint-Leu et Saint-Joseph. Ces agglomérations, de la micro région sud, constituent l’arrière pays de La Réunion : le seul espace qui laisse encore des possibilités pour accueillir de nouvelle population.
 
La micro région Est ainsi que celle du Nord n’offre pas les mêmes possibilités d’habitation comme le sud. Prenons un exemple : l’arrière pays de Saint-Denis, avec La Montagne et Saint-François, est dores et déjà largement densifié.
 
 Ici dans le Sud il suffit de regarder : Quand on est sur le littoral sur un simple coup d’oeil vers la montagne et nous nous apercevons qu’autour des 300 à 400 m d’altitude les quartiers se sont densifiés et permet encore d’avoir des perspectives en terme de développement et d’implantations de logements.
 
La nuit s’est spectaculaire. Vue de la côte les lumières sont ininterrompues de Mont - Vert les hauts jusqu’à Piton Saint –Leu sur le plan horizontal et de l’Etang – Salé au Tampon sur le plan vertical.
 
Or, l’actualité de ces derniers jours, a de nouveau braqué les projecteurs sur la situation vécue de manière extrêmement pénible en particulier dans les hauts de La Réunion.
 
Des milliers familles sont restés cloîtrées chez elles faute de pouvoir circuler. Ça a été la galère !
 
La raison principale : c’est l’absence d’un réseau routier moderne, fiable et sécurisé pour désenclaver les populations.
 
C’est vrai, c’est une situation que l’on peut qualifier de provisoire. Le radier de la rivière Saint - Etienne entre Saint-Louis et Saint-Pierre trouvera sa solution définitive avec un nouveau pont qui sera livré prochainement suite à la destruction de l’ancien ouvrage par le cyclone Gamède en février 2007.
 
Mais de toute évidence :
 
1 : Même avec un nouveau pont, quasiment 1/3 de la population de l’île résidant dans le sud à mi hauteur doit impérativement descendre vers le littoral pour rejoindre l’Ouest ou le Nord par la route des Tamarins.
 
Ce qui n’est pas pour arranger les problèmes d’embouteillages dans la mesure ou le nombre de véhicules en circulation ne cesse d’augmenter.
 
Et cela, compte tenu de l’absence d’un réseau ferré pour le transport de voyageurs et de marchandises.
 
Pire : un simple accrochage entre deux voitures sur un des deux ponts qui surplombe la rivière Saint-Etienne ou sur une portion de la route en littoral et c’est encore des heures et des heures perdues dans les embouteillages.
 
2 : Même avec un nouveau pont, malgré tout il reste le problème du désenclavement de La Rivière et de Cilaos.
 
A l’horizon 2020, l’INSEE nous indique deux choses : Premièrement que les 200 000 habitants supplémentaires habiteront à mi hauteur.
 
Et que deuxièmement La Rivière comptera 27 000 habitants soit 4000 de plus qu’aujourd’hui.
Cette agglomération va être érigée en commune et il se pose alors le problème de l’accès à cette nouvelle commune. Il se posera également le problème du développement économique autonome de la 25ème commune de La Réunion.
 
Dans l’état actuel des choses l’accès à La Rivière se fait par l’Ouest par la route Hubert Delisles qui n’est pas confortable et qui n’est pas sécurisée. Il y a un autre accès par l’Est c’est le radier du Ouaki qui est très aléatoire et qui saute a la moindre pluie. Et le troisième accès c’est par Saint- Louis.
 
Les cyclones DUMILE cette année comme Gamède ou Firinga à l’époque ont provoqué une situation catastrophique à la fois pour La Rivière comme pour Saint-Louis.
 
Globalement c’est tout le Sud - Ouest qui a été pénalisé en raison de la fragilité des infrastructures actuelles. (Le Radier du ouaki, la radier de Manapany les hauts, la route Hubert Delisles qui n’est pas fiable en période de forte pluie)
 
C’est pourquoi et plus que jamais la solution que nous préconisons c’est la réalisation d’un pont au niveau du Ouaki sur le Bras de Cilaos qui rejoint le pont sur le Bras de la Plaine offrant ainsi un accès confortable et rapide à La Rivière par les hauts de la Ravine de Cabris, la ligne des bambous et la 4 voies du Tampon. Et vice versa !
 
Cette solution c’est l’amorce du désenclavement et du développement de tous les quartiers a mi pente.
 
C’est le projet déjà énoncé d’une nouvelle liaison routière de Stella jusqu’au Lianes a Saint – Joseph.
 
En somme : nous réclamons la création d’une véritable route de moyenne altitude. Cet axe routier se prolongerait par la Route des Tamarins.
 
A travers cet ouvrage nous y voyons plusieurs avantages :
 
- Cette route de moyenne altitude deviendrait un élément dynamique pour le développement du Sud. Nous n’avons qu’à imaginer le gain de temps pour les entreprises dans leurs nombreux déplacements.
 
En cette période de crise se serait des économies sur le carburant, moins de fatigue pour les travailleurs et la possibilité de circuler en permanence d’un point à l’autre de l’île ou par les bas ou par les hauts suivant les besoins. D’une manière générale c’est toute la population qui y gagnerait !
 
- Cette route permettrait également de développer davantage les quartiers pour la création d’emplois et de nouveaux services dont souffre cruellement la population des hauts en particulier. (Exemples : caserne de pompiers, services sociaux, infrastructures en tout genre comme des lieux d’expression culturels ou sportifs)
 
- Enfin, compte tenu que La Rivière sera érigée en commune et connaîtra des activités supplémentaires comme toutes les autres commune de l’île, son accès devient une priorité.
 
L’urgence des urgences c’est donc la création d’un pont sur le Bras de Cilaos. Et les sections communistes du sud ont décidé de se lancer dans une pétition pour réclamer la réalisation de cet ouvrage.
 
Dans le même temps nous allons collectivement solliciter audience auprès  du Conseil général, du Conseil régional, des maires du Sud  et de l’Etat pour prendre des initiatives concernant dans un premier temps ce pont qui devra enjamber le bras de Cilaos et dans un deuxième temps la création d’une route de moyenne altitude.
 
 
 
 

Yvan Dejean