Le défi d’un nouveau temps !


Vendredi 8 Mars 2013

De messieurs Albert Ramassamy et Paul Vergès, sénateurs ; de M. Didier Robert, président de Région à madame Ericka Bareigts, députée ; ou encore de M. Alain Bénard, ancien maire de Saint-Paul, aux acteurs économiques ou intellectuels : tous appellent à un « changement de modèle pour La Réunion ».


Sur les barricades les jeunes aussi ont appelé, à leur manière, à un changement de système. M’est d’avis que chacune et chacun à sa propre idée quant au contenu qui doit être donné au changement. Et il faut constater que, dans le même temps, personne n’appelle à rompre avec la République. Bien au contraire !

Il s’agit plutôt de rompre avec une certaine manière de faire qui, pour l’heure, étouffe les bonnes volontés ainsi que les initiatives capables de recréer du lien social.

Dans ce concert de bonnes intentions j’en appelle aussi à ce changement, maintenant ! C’est-à dire, avant qu’il ne soit, tôt ou tard, trop tard pour colmater les brèches. Les manifestations de ces derniers jours ne sont que le cône d’un volcan…et l’on n’éteint pas les volcans avec des grands mots et des tours de passe-passe.

Venir dire ici qu’il serait alors profitable que tout le monde se retrouve autour d’une table, afin d’échanger et de dégager une plate-forme relèverait, peut-être, d’une certaine naïveté. Je m’abstiendrais de l’écrire... Mais, n’étant pas adepte du discours populiste ambiant, j’ai la faiblesse de croire que cela reste possible, et de croire- encore, que le bon sens est la chose du monde la mieux partagée.

 

En revanche, à titre personnel en tant que Réunionnais, je souhaite contribuer à faire avancer le débat en proposant à l’opinion:

 

  • De réclamer la parole par référendum :

 

- Pour dire par « oui ou par non » si elle souhaite que La Réunion, dans le cadre de la République, dispose de prérogatives propres pour engager un véritable changement.

 

Dans mon esprit il y aurait deux étapes. D’abord une consultation des électrices et des électeurs, sur l’idée même d’un recours au référendum.

 

Puis, en cas d’un « oui », une commission qui réunirait les élus (es), les acteurs sociaux, le monde économique, le monde associatif, les partis politiques, des personnalités qualifiées serait chargée d’élaborer des propositions consensuelles.

 

Ce sont ces propositions qui seraient soumise par voie référendaire à l’ensemble du corps électoral. Cette expérience démocratique novatrice pourrait s’étaler sur un délai de 6 à 8 mois pour un vote solennelle fin 2013.

 

Le dernier mot reviendra toujours au peuple qui dans sa sagesse saura faire, à coup sûr, le bon choix pour lui-même et les générations futures. Plus qu’un pari, c’est le défi d’un nouveau temps.

 

 

 



Yvan Dejean