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Weed Island, La Réunion se mettra au vert


Rédigé le Mercredi 6 Février 2013 à 18:36 | Lu 1235 fois | 0 commentaire(s)


Une salle de shoot dans le 10ème arrondissement à Paris ... OUI. Des Coffee Shop dans les saloons réunionnais, NON. On ne peut "tirer sur un petit joint" sans risquer au moins un rappel à la loi, sinon 1 an de prison et 3750 euros d'amende. Le Cannabis, plus communément appelé Zamal à La Réunion, est rangé dans la même catégorie que les drogues dures. Héroïne et Cocaïne que certains toxicos pourront s'envoyer (dans les meilleures conditions). Le gouvernement ouvrira peut-être un jour le débat sur la dépénalisation du Cannabis. Ou même mieux, le gouvernement français étudiera sûrement un jour le potentiel économique du cannabis et ses dérivés.


En permettant l'ouverture d'une salle de shoot, l'Etat est-il hors la loi ? Apparemment non. Matignon donne le feu vert. Les addictologues français sont ravis de l'expérience menée en Suisse ou en Espagne, où les salles d'injection de drogues sont mieux perçues et apportent comme il se doit un appui médical aux toxicomanes. Cela concerne un public restreint. Pourquoi les shoot-room à Paris? "C'est une question sanitaire avant tout. Les "drogués" qui se réunissent pour se shooter nuieraient l'hygiène des espaces publiques. "Une seringue jetée par terre dans un parc public, c'est dangereux pour le citoyen lambda, son enfant qui joue ou une retraitée qui vient digérer tranquillement" lance avec assurance un addictologue. Un psychiatre spécialisé en addiction relève qu'en France on aide les toxicos à se droguer autant qu'ils le souhaitent, "pourvu qu'ils n'attrapent pas le Sida". Shoot-Room ... Shoot-Room, ! c'est une campagne anti Sida ou quoi ? Non, c'est une solution apportée à un problème d'addiction, donc un problème de santé publique. Il faut des salles de shoot, comme il faut des PMU. L'Etat soigne comme il veut. 

Entre temps, La France mène une lutte acharnée contre une économie souterraine (allons donc). Marseille est un terrain de shoot en tout genre. On ne sort plus les seringues, on shoote à coup de Kalachnikov pour du shit. Les Baumettes accueillent la marmaille marseillaise, petits et gros dealers, prêts à tuer pour conserver l'exclusivité de tel ou tel spot de vente. Dans le "Neuf Trois", on ne partage pas non plus les halls d'immeuble. Et Fleury-Mérogis accueille aussi la marmaille, chouffes expérimentés, importateurs, revendeurs, producteurs. 
Quelle hypocrisie ! 74 millions d'européens reconnaissent avoir déjà fumé du Cannabis. Il y aurait 550000 usagers quotidiens du Cannabis en France. Chaque année, 2500 tonnes de Cannabis seraient consommées en Europe. Et cela génère de l'argent surtout. Entre 18 et 30 milliards d'euros. Ce n'est pas rien, en ces temps de crise économique. Et on en est encore à la prohibition, la pénalisation. Selon l'Observatoire Européen des drogues et des toxicomanies (OEDT), "Les Néerlandais sont les plus petits consommateurs de Cannabis en Europe malgré la tolérance de leur pays dans ce domaine". En France, la pénalisation du Cannabis ne freine pas sa consommation. La pénalisation est même contre productive. Elle génère de la criminalité, du traffic d'armes, elle engendre un sentiment d'insécurité dans certaines cités. La pénalisation, est-elle aussi efficace ? On sait que, non, elle ne l'est pas.






Weed Island, La Réunion se mettra au vert
A La Réunion, on est loin de cette bataille territoriale, du moins en matière de stupéfiants. Mais, combien de jeunes (et moins jeunes) croupissent en prison pour avoir produit, vendu du Zamal, à petite ou grande échelle ? D'un point de vue économique, c'est une erreur. On emprisonne toute une corporation de professionnels, qui ne demande qu'à participer à l'effort d'entreprise en ces tempsde crise. Le ministre à la marinière proposera sûrement un prêchi-prêcha sur la compétitivité du marché réunionnais (donc français). Chiffre à l'appui, il présenterait l'exemple réunionnais. Producteurs et consommateurs se sont entendus sur un label qualité Péi, martelé du slogan "Zamal La Réunion, Ze Weed". La Réunion impose son leader ship dans l'océan Indien, avec  sa Kalité si riche et variée. Les politiques ont cessé de nous vendre du béton pour sauver notre petite île. Les "papas le maire" vendent du vert, en nous disant "c'est de la bonne, bébé". La dépénalisation, ça comblera peut-être une éventuelle suppression de l'octroi de mer, et permettra le financement de notre Autonomie, allez savoir ! En tout cas, les agriculteurs réunionnais savent qu'il n'y a pas que la canne à sucre pour tenir les sols réunionnais. Le chanvre a aussi ses vertus.On peut toujours rêver. Il faut encore attendre que La France prenne enfin ses responsabilités, et suivent les recommandations de la Commission mondiale sur la politique des drogues. c'est à dire  « mettre fin à la criminalisation, la marginalisation et la stigmatisation des personnes consommant des drogues mais qui ne causent pas de dommage aux autres ».



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