Après une première rencontre en 2014, visant à poser les premières pierres d’un projet intégrant plus d’écologie dans les espaces publics, l’Unep et ses partenaires la FDGDON, EPL Saint-Paul et Sapef Paysage, ont organisé un séminaire le jeudi 26 novembre : « Pour des communes sans pesticides à La Réunion ». Ce projet va au-delà des enjeux de la COP21 qui s'ouvrira dans quatre jours, en proposant des mesures concrètes pour préserver la biodiversité, lutter contre la pollution des eaux, et protéger la santé publique. Cette dynamique territoriale est portée par les communes réunionnaises et se matérialise par la signature d'une charte régionale. La charte doit permettre aux communes volontaires de s'approprier cette problématique et de se mettre en conformité avec la loi en limitant l’utilisation des pesticides dès maintenant. Saint-André, Saint-Joseph et La Plaine des Palmistes sont signataires de cette charte.
A terme, toutes les communes doivent se servir de l’expérience de ces villes pilotes et tendre vers une gestion différenciée de l’aménagement urbain, d’ici l’application du plan Ecophyto II qui prévoit une réduction de 50% de l'utilisation des produits phytosanitaires d'ici à 2025. La charte vise à accompagner les communes dans la mise en place de techniques alternatives. L'Ademe, présente au séminaire, s'est dite prête à collaborer avec les partenaires du projet pour apporter son soutien technique et financer pour la suite du dispositif.
A terme, toutes les communes doivent se servir de l’expérience de ces villes pilotes et tendre vers une gestion différenciée de l’aménagement urbain, d’ici l’application du plan Ecophyto II qui prévoit une réduction de 50% de l'utilisation des produits phytosanitaires d'ici à 2025. La charte vise à accompagner les communes dans la mise en place de techniques alternatives. L'Ademe, présente au séminaire, s'est dite prête à collaborer avec les partenaires du projet pour apporter son soutien technique et financer pour la suite du dispositif.
Pour la ville de demain
Le passage au « Zéro phyto » participe de la réflexion autour de la ville de demain. Après cette transition, on ne parlera plus de mauvaises herbes mais de flore spontanée. Nous devons tous nous habituer à ces nouveaux paysages urbains !
Même si les pesticides dispersés sur les zones non agricoles représentent une part moindre de la consommation totale de pesticides, ils sont transférés jusqu'à 40 fois plus rapidement dans les eaux superficielles : les pesticides retrouvés dans les nappes phréatiques par exemple proviennent des utilisations dans les jardins privatifs et sur les espaces publics. "Un seul gramme de substance active suffit à polluer 10 000 km2 d'eau" souligne Coline Brunet, chargée de mission FDGDON. En plus des dangers encourus par les personnels qui dispersent ces produits, les usagers de ces espaces publics encourent également un danger. De par la pollution de l’eau, c’est toute la population qui est exposée aux risques liés à l’utilisation des pesticides.
Soucieuse d'adopter des pratiques responsables, et dans l'esprit d'innovation qui caractérise la filière paysage, des techniques alternatives ont été développées, comme le désherbage thermique présenté lors du séminaire par les entreprises du paysage. L'expertise et le savoir-faire de ces entreprises, ainsi que leur connaissance des particularités de l'écosystème réunionnais, doit servir d'exemple et montrer aux communes qu'il existe des solutions économiquement viables.
Même si les pesticides dispersés sur les zones non agricoles représentent une part moindre de la consommation totale de pesticides, ils sont transférés jusqu'à 40 fois plus rapidement dans les eaux superficielles : les pesticides retrouvés dans les nappes phréatiques par exemple proviennent des utilisations dans les jardins privatifs et sur les espaces publics. "Un seul gramme de substance active suffit à polluer 10 000 km2 d'eau" souligne Coline Brunet, chargée de mission FDGDON. En plus des dangers encourus par les personnels qui dispersent ces produits, les usagers de ces espaces publics encourent également un danger. De par la pollution de l’eau, c’est toute la population qui est exposée aux risques liés à l’utilisation des pesticides.
Soucieuse d'adopter des pratiques responsables, et dans l'esprit d'innovation qui caractérise la filière paysage, des techniques alternatives ont été développées, comme le désherbage thermique présenté lors du séminaire par les entreprises du paysage. L'expertise et le savoir-faire de ces entreprises, ainsi que leur connaissance des particularités de l'écosystème réunionnais, doit servir d'exemple et montrer aux communes qu'il existe des solutions économiquement viables.