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Victorin Lurel : une visite ministérielle "pou bouche les yeux créoles" ?


Édito
Lundi 16 Juillet 2012

C'est la première fois qu'un ministre de la République en visite dans l'île, n'organise aucun point presse pour échanger avec les journalistes. C'est vrai, c'est un premier changement. C'est vrai aussi, Victorin Lurel, qu'aurait-il pu dire à la presse ? C'est vrai enfin, si l'on se réfère à ce que l'on a vu sur Réunion première vendredi soir, le ministre des Outre-mers est toujours en campagne.


Victorin Lurel : une visite ministérielle "pou bouche les yeux créoles" ?
Premier constat. Ce premier séjour ministériel de l'ère Jean-Marc Ayrault, était très politique. Trop politique. Cela s'est vu à la seule lecture du programme : visite à Gilbert Annette, maire PS de Saint-Denis et premier secrétaire fédéral du PS, visite à Patrick Lebreton, député-maire PS de Saint-Joseph, visite à Jean-Claude Fruteau, député-maire PS de Saint-Benoît, et visite à Huguette Bello, député-maire de Saint-Paul, en dissidence du PCR.

Si l'on excepte la rencontre protocolaire avec la présidente du Conseil général, Nassimah Dindar, et le président d la Région Réunion, Didier Robert, aucune autre collectivité n'a été retenue. C'était presque le même parcours de l'ex-candidat François Hollande lors de sa campagne pour la Présidentielle à La Réunion. Si l'on ne peut empêcher les socialistes de fêter leur victoire à la Présidentielle et aux Législatives, on peut regretter les discours creux et la litanie de bonnes intentions.

Victorin Lurel qui se voit en déjà en ministre pourfendeur de la vie chère à La Réunion, n'a cessé de répéter "tout ce qu'il faut faire" et il a aussi montré la limite de ce qu'il "peut faire". Pas grand chose en matière de monopole, et rien sur les marges des commerçants. Sur ce dernier point, difficile de lui faire un quelconque reproche. Personne n'a réussi à le faire avant lui. Et à moins d'une décision de l'Europe, la libre circulation des produits et l'union douanière, relèvent de Bruxelles.

Ce qui a fait dire à divers acteurs économiques présents dans le jardin de la préfecture le samedi 14 juillet. "S'il veut réduire les marges, il n'a qu'à créer des entreprises, et il pourra ensuite baisser les marges". Et d'ajouter : "S'il n'avait rien à dire, il aurait pu attendre avant de nous rendre visite. On a l'impression que c'est une visite ministérielle pou bouche les yeux créoles. Parce qu'il n'y a toujours pas de Réunionnais au gouvernement. Et ce malgré les performances socialistes aux Législatives, à La Réunion".




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Les commentaires

1.Posté par Baswa le 17/07/2012 04:00
Mon Cher Jismy, faut-il croire qu'un ministre Réunionnais aurait pu intercéder sur le coût de la vie à la Réunion sans proposer des mesures sur la suppression des monopoles de l'importation?
Certainement pas. Il existe des députés socialistes, aucun aborde ce sujet. Ce gouvernement, comme les autres, ne va pas s'attaquer pleinement et valablement aux éléments qui engendrent des coûts exorbitants. Victorin Lurel a déclaré: -Pas grand chose en matière de monopole-. La messe est dite. Laissons les monopoles s'enrichir de plus en plus. Laissons les démolir, détruire notre production locale en faveur de leurs immenses intérêts.

2.Posté par lutte ouvrière le 17/07/2012 10:03
« L’ARSENAL » DU MINISTRE DE L’OUTREMER N’EST QU’UN PETARD MOUILLE !

Victorin Lurel, le ministre de l’Outremer, n’est « pas venu dire des mots doux, que demain on va raser gratis ». C’est le moins que l’on puisse dire. En tout cas une chose est sûre : la politique que le gouvernement Hollande compte mener vis-à-vis des classes populaires sera marquée du sceau de l’austérité.
Alors que la Réunion s’enfonce toujours un peu plus dans un chômage massif le ministre de l’Outremer propose à quelques uns qui sont privés de travail des « emplois tremplins » c’est-à-dire des contrats aidés à durée limitée. Et après, ce sera à nouveau le grand plongeon dans le bassin du chômage.
Contre la vie chère, Victorin Lurel a parlé d’un texte dont il a peine dévoilé le contenu, sans doute parce qu’il n’y en a guère et qui sera présenté au conseil des ministres le 25 juillet. Il y serait question de « plus de concurrence, de moins d’opacité et de moins de monopoles » tout « en nouant un partenariat intelligent avec les entreprises ».
Rien a priori qui pourrait toucher un tant soit peu aux marges de la grande distribution ou des importateurs qui rançonnent les consommateurs. En revanche, Victorin Lurel a tenu à rassurer les patrons que le gouvernement « ne bousculera pas l’économie générale de la défiscalisation », qui plait tant au patronat et aux classes riches.
Bien peu de travailleurs attendaient quoi que ce soit de la venue de cet émissaire du gouvernement. De ce point de vue ils n’ont pas été déçus.

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