
Rappelez-vous ! Les Régionales 2010 ont viré à un référendum entre le tram-train de Paul Vergès et la nouvelle route du Littoral de la Droite, d'abord portée par Jean-Paul Virapoullé puis par Didier Robert. "Chiche !", avait répondu le président de la Région Réunion de l'époque (Paul Vergès) au sénateur de Saint-André : "Faisons un référendum sur le tram-train !". Seulement la population ne voulait plus ni de Paul Vergès, ni de Jean-Paul Virapoullé. Tous les deux ont perdu. Et Didier Robert en a profité.
Trois ans après, la question est récurrente : "Cela signifie-t-il pour autant que la majorité des Réunionnais qui ont voté, étaient contre ce projet ferré ?" "Aucun doute, là-dessus. En 2010, les électeurs ont aussi validé le projet de la nouvelle route du Littoral", selon l'actuel président de la Région Réunion, Didier Robert. Hier lors de la conférence de presse de l'Alliance, Catherine Gaud et Maya Césari ont précisé "qu'il y a eu un vote contre Paul Vergès, mais pas contre le tram-train".
Les deux conseillères régionales de l'Alliance ont à nouveau insisté "sur la nécessité d'alarmer les Réunionnais sur l'aspect budgétivore de la nouvelle route du Littoral, qui va impacter les finances de la Région Réunion pour des décennies". En un mot, "Si ce projet est réalisé, il n'y aura pas de projet ferré à La Réunion avant des dizaines d'années". Et ce sera la faute à Didier Robert "qui à l'époque faisait partie du directoire de l'UMP, il avait demandé au ministre Christian Estrosi de refuser à La Réunion, la dotation ferroviaire qui lui revient de droit".
"L'autre erreur de Didier Robert", c'est au moment des négociations du protocole de Matignon II. Le président "a négligé la clause d'actualisation et va faire porter à la Région et aux Réunionnais 380 millions d'euros supplémentaires. Et ce sont tous les Réunionnais qui vont payer, même ceux qui n'utiliseront que très rarement la nouvelle route du Littoral. Où est la notion d'équité et d'égalité ? C'est pour cette raison que nous avions décidé d'un péage sur le premier projet". Didier Robert a répété : "Cet axe sera gratuit".
Plafonné à 1,6 milliard d'euros depuis 2010, le coût initial de la nouvelle route du Littoral n'a pas changé, "le surcoût sera au moins de 30 %, comme le reconnaissent également certains élus de la majorité régionale". C'est aussi ce que veut faire reconnaître l'Alliance, et ce à travers une MEEF (Mission d'expertise économique et financière) demandée au préfet. C'était le 26 février 2013. La préfecture n'a pas encore répondu.
Il sera surprenant que la MEEF si elle est diligentée, affirme que l'Etat doit mettre plus d'argent dans ce projet. Il s'agit ici d'une question de gros sous dans un contexte économique en crise où l'Etat coupe à tour de bras dans tous les budgets et réduisent ses dotations aux collectivités. Est-ce pour autant un autre point en faveur de l'Alliance ? Sans doute pas. A tort ou à raison, Didier Robert s'est engagé sur ce projet comme pour le Trans Eco Express devant les Réunionnais. Il a été aussi élu pour cela.
Toutefois, - volontairement ou involontairement - l'Alliance pose une question cruciale : pendant combien encore après la construction de la nouvelle route du Littoral, La Réunion pourra se passer d'un réseau ferré ? La Région aura-t-elle les finances pour proposer un projet pratique et efficace ? Ce point précis mérite une vraie réflexion...
Trois ans après, la question est récurrente : "Cela signifie-t-il pour autant que la majorité des Réunionnais qui ont voté, étaient contre ce projet ferré ?" "Aucun doute, là-dessus. En 2010, les électeurs ont aussi validé le projet de la nouvelle route du Littoral", selon l'actuel président de la Région Réunion, Didier Robert. Hier lors de la conférence de presse de l'Alliance, Catherine Gaud et Maya Césari ont précisé "qu'il y a eu un vote contre Paul Vergès, mais pas contre le tram-train".
Les deux conseillères régionales de l'Alliance ont à nouveau insisté "sur la nécessité d'alarmer les Réunionnais sur l'aspect budgétivore de la nouvelle route du Littoral, qui va impacter les finances de la Région Réunion pour des décennies". En un mot, "Si ce projet est réalisé, il n'y aura pas de projet ferré à La Réunion avant des dizaines d'années". Et ce sera la faute à Didier Robert "qui à l'époque faisait partie du directoire de l'UMP, il avait demandé au ministre Christian Estrosi de refuser à La Réunion, la dotation ferroviaire qui lui revient de droit".
"L'autre erreur de Didier Robert", c'est au moment des négociations du protocole de Matignon II. Le président "a négligé la clause d'actualisation et va faire porter à la Région et aux Réunionnais 380 millions d'euros supplémentaires. Et ce sont tous les Réunionnais qui vont payer, même ceux qui n'utiliseront que très rarement la nouvelle route du Littoral. Où est la notion d'équité et d'égalité ? C'est pour cette raison que nous avions décidé d'un péage sur le premier projet". Didier Robert a répété : "Cet axe sera gratuit".
Plafonné à 1,6 milliard d'euros depuis 2010, le coût initial de la nouvelle route du Littoral n'a pas changé, "le surcoût sera au moins de 30 %, comme le reconnaissent également certains élus de la majorité régionale". C'est aussi ce que veut faire reconnaître l'Alliance, et ce à travers une MEEF (Mission d'expertise économique et financière) demandée au préfet. C'était le 26 février 2013. La préfecture n'a pas encore répondu.
Il sera surprenant que la MEEF si elle est diligentée, affirme que l'Etat doit mettre plus d'argent dans ce projet. Il s'agit ici d'une question de gros sous dans un contexte économique en crise où l'Etat coupe à tour de bras dans tous les budgets et réduisent ses dotations aux collectivités. Est-ce pour autant un autre point en faveur de l'Alliance ? Sans doute pas. A tort ou à raison, Didier Robert s'est engagé sur ce projet comme pour le Trans Eco Express devant les Réunionnais. Il a été aussi élu pour cela.
Toutefois, - volontairement ou involontairement - l'Alliance pose une question cruciale : pendant combien encore après la construction de la nouvelle route du Littoral, La Réunion pourra se passer d'un réseau ferré ? La Région aura-t-elle les finances pour proposer un projet pratique et efficace ? Ce point précis mérite une vraie réflexion...