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Un agriculteur en garde à vue pour avoir planté du géranium sur… sa parcelle


Édito
Mercredi 23 Janvier 2013

C'est demain soir que prendra fin l'enquête publique sur le projet de charte du territoire du Parc national. Celle-ci avait débuté le 4 décembre 2012. Que faut-il attendre de cette consultation. Pas grand-chose. Car, l'enjeu aujourd'hui est ailleurs. Le Parc national vu au départ comme une reconnaissance de la faune locale, s'est transformée en un "monstre hideux, sans nom et sans pitié" venu "déposséder un peu plus les Réunionnais de leur île".


Un agriculteur en garde à vue pour avoir planté du géranium sur… sa parcelle
Fiasco total. Le Parc national, sanctuaire du patrimoine local, a réussi à réveiller les fantômes du passé, avec en filigrane un nouveau rapport de force entre d'un côté, des Réunionnais qui "veulent à tout prix sauvegarder des traditions et préserver un héritages, et d'un autre côté, des administratifs et technocrates "extérieurs". Et au milieu, un président du Conseil d'Administration, Daniel Gonthier, et une directrice, Marylène Hoarau, pris entre deux feux.

Côté communication, c'est sûr le Parc national a beaucoup à apprendre en ce domaine. Hormis sur le site du Parc, la plupart des supports média, ne cesse de relater les anecdotes, les incidents, les incompréhensions et les "inepties" survenues suite à l'application "trop stricte" de la règlementation de la nouvelle entité. La dernière de la C.mac, relate la garde à vue d'un agriculteur qui a planté du géranium sur… sa parcelle.  Ceux qui s'opposent désormais à ce projet de charte, comptent les "coups".

Exit le débat de fond. D'un côté, il y a des techniciens "qui appliquent les textes". De l'autre, il y a des acteurs économiques et une population "qui ne voient plus dans le Parc national qu'un "oppresseur" venu "leur prendre leur patrimoine et leur façon de vivre". Comment en était-on arrivé là ? Qu'est-ce qui n'a pas fonctionné dans la communication ? Pourquoi un tel échec ? Les résultats de l'enquête publique, ne feront que creuser le fossé entre les deux camps. Un fiasco total.

Car, nombreux sont ceux dans l'opposition au projet de charte, qui reconnaissent des avantages à la création de cette structure, "seulement si celui-ci se limite au cœur du Parc, la zone d'adhésion doit rester aux agriculteurs et éleveurs". L'exemple du développement de la filière du goyavier, est flagrant.

"Le Parc va tuer notre outil de travail". "Faux", répond le Parc national : "La charte reconnaît l’existence de cette double filière, agricole et artisanale, qu’il convient de structurer et d’accompagner dans l’aire d’adhésion. Toutefois, dans le cœur, il faut empêcher l’extension de cette espèce qui se fait au détriment de la végétation indigène et endémique, et de toute la faune associée".

Il y a au moins une certitude. La charte du Parc national va vraiment décider à qui appartient ou doit appartenir La Réunion...




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