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Roland Lallemand : "Le 10 mai 1981, un rendez-vous avec l'histoire"


Invité(e)
Mardi 10 Mai 2011

Le proviseur avait 23 ans en 1981. Il était jeune professeur. Il avait des espoirs et des rêves pleins la tête. Il n'était pas encore adhérent au parti socialiste. Aujourd'hui, il est membre du secrétariat fédéral et secrétaire de section du PS à La Possession. Et, il croit toujours dans les valeurs socialistes.


Roland Lallemand : "Le 10 mai 1981, un rendez-vous avec l'histoire"
Trente ans après, pour vous qu'est-ce qui reste de ce 10 mai 1981 ?
J'avais 23 ans. J'étais un jeune professeur. Je n'étais pas encore adhérent au PS. Ce 10 mai reste avant tout un rendez-vous avec l'histoire. C'est à partir de ce 10 mai 1981, qu'il y a plus de libertés. C'est aussi le cas avec les lois de la décentralisation. Le rapport de la population avec la gouvernance et la gestion de la cité, a changé. Ce 10 mai 1981, nous avons obtenu le droit d'expression pour tous.

Quelle est selon vous, la décision de ces deux septennats de François Mitterrand ?
Sans conteste, les lois de décentralisation. Cette évolution institutionnelle et administrative, a permis une transformation voulue et mieux comprise par la population. Nous avions été un peu plus acteurs des changements de notre société. Cela signifie surtout que nous avions mieux répondu aux attentes de nos concitoyens.

Vous aviez 23 ans en 1981, quels étaient vos espoirs et vos rêves ?
L'espoir du changement. Nous étions dans une dynamique de changer le monde. Il y avait des réformes un peu plus humaines, plus sociales, plus solidaires. Pour quelqu'un de 23 ans, pour quelqu'un qui entre dans la vie. C'était entre espoirs et rêves. Je me suis marié dans cette atmosphère en 1983.

Y-a-t-il eu de déceptions ?
Sans doute, mais lorsqu'on tient compte de la réalité de la politique, les avancées ont été telles qu'on ne retient seulement ce qui a marché.

Qu'est-ce qu'un socialiste aujourd'hui ?
C'est une personne qui défend des valeurs.  Se battre pour les autres, c'est l'apanage des gens du progrès. Quelqu'un qui a de l'ambition pour son pays. Un concitoyen qui se bat pour la justice, la solidarité, la démocratie et l'égalité.

Qu'est-ce qui reste aujourd'hui de la Génération Mitterrand ?
La Génération Mitterrand a pris un coup de vieux. Il reste tout de même un bel héritage : les lois et les réformes sociales et la décentralisation. Il reste aussi des hommes avec une volonté intacte de faire vivre le pouvoir et d'apporter le meilleur au plus grand nombre.

Jismy Ramoudou



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