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Robert Nativel : "Plus que les chiffres, ce sont les comportements qui en découlent qui doivent nous inquiéter"


Édito
Vendredi 13 Juillet 2012

"Ce ne sont pas les chiffres et les statistiques qui devraient nous inquiéter. Ce sont les comportements auxquels ces situations conduisent les gens. Les stratégies de la débrouille, les comportements de la dépendance et d'assistance qui s'inscrivent de manière profonde dans les consciences, les situations qui s'aggravent sans discontinuer…


Robert Nativel, 13e Vice-président du Conseil général
Robert Nativel, 13e Vice-président du Conseil général
Ces éléments-là tendent à devenir les armatures d'une société contradictoire qui, d'un côté crée les conditions d'une croissance positive reconnue de tous (malgré la crise), mais aussi et surtout se révèle incapable d'y associer la partie la plus importante de la population.

Si l'aspiration de chacun d'entre nous est de contribuer par quelles que manières que ce soient à l'avancement de notre société. Les éléments d'analyse, les constats sociologiques, et tout simplement nos regards d'homme et de femme partageant au quotidien notre réalité insulaire, nous forcent à constater que bon nombre de nos concitoyens, est encore au stade du simple droit de vivre.

Aussi, il s'agit ici de créer les conditions de protections pour toutes personnes repérées par les différents intervenants que sont par exemple les services sociaux départementaux et les Centres communaux d'action sociale.

La rupture et l'exclusion

La rupture alimentaire :
- forte hausse de demandes de colis alimentaires ;
- arrivée de nouveaux publics comme les jeunes marginalisés, les travailleurs pauvres et les personnes endettées…

Pour répondre à cette rupture alimentaires, nous proposons :
- le maintien de l'approvisionnement des denrées alimentaires au moins au niveau actuel pour les six prochaines années ;
- le maintien des fonds européens ou à défaut une compensation de l'Etat ;
- Accompagnement et structuration par un soutien financier pluriannuel des associations par un contrat d'objectif et de moyens.

La rupture familiale :
- 1.500 actes de violences faites aux femmes constatés par les forces de l'ordre en 2010 ;
- 1.100 appels vers le 115 ;
- 3.500 signalements en moyenne pour les enfants ;
- arrivée de public de plus en plus touchés : les personnes âgées vulnérables ;
- agressions multiples : spoliations de biens, carences de soins et d'hygiène, tutelles défaillantes amenant des placements d'urgence.

Nos propositions sont :
- mise en place d'une vraie politique de prise en charge sanitaire et médico-sociale pour les personnes souffrant d'une déficience psychique par l'augmentation de la capacité et la qualité d'accueil des établissements spécialisés.

La rupture énergétique :
- des milliers de familles sollicitent le Fond social pour le logement pour éviter les coupures d'eau et d'électricité ;
- accumulation des dettes qui grèvent le budget.

Nous souhaitons instaurer :
- étalement de la dette pour l'eau potable et l'électricité sur une période de 10 ans, incluant une période de gel de la dette définie avec les services sociaux ;
- relever les plafonds d'accès au tarif de l'énergie actuellement limité par la CMU C.

La rupture des droits sociaux :
- 90.000 bénéficiaires du RSA ;
- 130.000 bénéficiaires de minima sociaux ;
- 12.500 allocataires adultes handicapé (AAH).

Nous préconisons :
- installation d'un guichet spécifique destiné à l'accueil et à l'accompagnement des personnes en demande ;
- instauration d'une obligation de réalisation d'une enquête sociale avant toute décision administrative de suspension ou de radiation des droits de minima sociaux pour les personnes reconnues comme vivant dans une situation de grande précarité.

Son allocution



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Les commentaires

1.Posté par Fabrice le 13/07/2012 15:29
M Nativel, vous nous avez promis du travail pour les jeunes du canton et nous attendons toujours comme sœur Anne, mais ce n'est pas le cas de vos (...) qui ont pu avoir un poste dans l’Administration.BRAVO.Plus encore out Maire la fé embauche de nombreuses personnes :DGS,DGA,simples agents proches du parti ou de la famille dans notre commune.
Arret fait croire à nous que ou défend la population.
Nous attend à ou à la cressonnière.

2.Posté par Guillaume KOBÉNA le 14/07/2012 08:28
M. Fabrice, permettez-moi de vous exposer quelques constats qui pourraient expliquer l'immanquable désillusion qui suit une élection. Actuellement, et particulièrement à la Réunion, nous sommes tous prisonniers du mythe de la Caverne de Platon. Le citoyen a une part de responsabilité, en attendant des promesses plutôt que des démarches rationnelles et des conclusions partagées. De sorte que, même celui qui est animé des plus sincères intentions comprend vite qu'il devra promettre pour être élu. Malheureusement pour lui, une fois mis en l'air sur des promesses, il comprend qu'il n'a pas d'autre pouvoir que celui d'entretenir l'illusion de son action aux yeux de ceux qui l'ont porté. Le temps aidant, certains prennent goût aux fastes de la république et n'envisagent plus la politique que comme une carrière. De toute façon, s'il refuse de collaborer à la grande mascarade, il finit isolé, totalement impuissant. Sauf à avoir un charisme exceptionnel qui lui permet de faire face, il devra rentrer dans le rang. En cela, nous les électeurs sommes responsables.
À la question de savoir qui a réellement le pouvoir, la réponse est "celui qui détient le patrimoine". Ce n'est pas un hasard si la liberté a été accordée en 1848 sans le partage des richesses pourtant produites par le seul travail des esclaves. Et c'est lui, le possédant, qui dicte sa loi en contrôlant les médias par le chantage aux recettes publicitaires qui doivent mettre en avant les candidats qui promettent (de ne rien changer) et faire taire ceux qui pourraient apporter du changement : regardez ce qui s'est passé dans la deuxième circonscription. La candidate, députée sortante qui n'a rédigé aucun rapport parlementaire en quinze ans de mandature, a été portée à bout bras par un incessant tapage médiatique sur sa supposée rébellion, quand les vraies questions sur le rôle du député et son bilan n'ont jamais été abordées.
Inutile d'attendre M. Nativel (que je ne connais pas) à la cressonnière ou ailleurs. Commencons par analyser nos propres comportements.

Salut citoyen.

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