L'hypocrisie a assez duré : il faut prendre des décisions claires et qui ne souffrent d'aucune ambiguïté afin de réduire au maximum les attaques de l'homme par les requins. Il en va de la survie de notre économie touristique.
Au delà de tous les arsenaux sur lesquels on peut encore et encore discuté, il y a trois actions efficaces à mettre en oeuvre immédiatement et que j'avais avancé dans plusieurs interventions médias. Ces actions sont interdé :
1) autoriser immédiatement la vente de viande de requins (pour la consommation humaine ou pour la fabrication d'aliments pour animaux). Car s'il n'est nullement interdit de pêcher le requin qui n'est pas une espèce protégée, le seul fait d'interdire la vente de sa viande bloque toutes possibilités de pêche par les professionnels ou les touristes, et oblige le paiement des prélèvements par les fonds publics ;
2) interdire strictement toutes activités nautiques (baignade, surf, bodyboard, planche à voile) dans des zones bien définies qui ne sont pas adaptées (pas de plage, profondeur trop grande, dangerosité des récifs...) à ces dites activités ;
3) installer des filets anti-requins dans toutes les zones adaptées aux activités nautiques.
Les dépenses d'investissement liées à l'installation de ces filets seraient à la charge des collectivités locales pour plus des 2/3 (25% commune, 15% EPCI, 15% Région, 15% Département) et l'Etat pour environ 1/3 (30%). Le fonctionnement (surveillance, entretien et libération des espèces prises au piège) serait confié au Parc Marin assisté de la Marine Nationale.
Ces propositions sont pérennes, sortent du sempiternel débat entre scientifiques, écologistes, pécheurs ou professionnels de loisirs, et surtout ont le mérite de lier les différents acteurs dans la résolution de cette problématique qui a trop de répercussions négatives pour notre île.