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Nassimah Dindar a-t-elle eu tort de croire dans le projet d'établissement public de formation de Paul Vergès ?


Édito
Mercredi 7 Décembre 2011

L'accord Nassimah Dindar - Paul Vergès pour la mise en place d'une majorité arc-en-ciel au Conseil général, reposait sur une liste commune aux Régionales 2010, aux Cantonales et Sénatoriales 2011. Il y avait entre autres dans la corbeille (d'or) du mariage : la création d'un établissement public de formation. La condition sine qua non : la liquidation de l'Arast et de l'ADI. Et Didier Robert est arrivé…


Nassimah Dindar a-t-elle eu tort de croire dans le projet d'établissement public de formation de Paul Vergès ?
Il y a d'abord le contexte politique, économique et social de 2009. La Gauche avait gagné les Européennes, les Municipales partielles de Saint-Louis et Saint-Paul et la Cantonale de Saint-Denis. L'hologramme de Paul Vergès allait - sans discontinuer - du haut de la route des Tamarins inauguré en grandes pompes, aux ailes de l'Airbus A380 qui rapprochaient les Réunionnais des jardins du ciel.

A quelques mois des Régionales 2010, tout réussissait à Paul Vergès, président, omnipotent, et omniprésent dans la presse. Il était alors plus fort que Midas. Tout ce que Claude Hoarau, Huguette Bello et le PS gagnaient sur le terrain électoral, se transformait en triomphe pour le locataire de la pyramide inversée. Sa seule interrogation était : "Nous sommes sûrs de notre victoire, nous en ignorons seulement l'ampleur".

C'est dans ce contexte que s'est déroulée la liquidation l'Arast (décidée en 2008). Celle de l'ADI était aussi programmée. L'objectif n'était nullement de jeter à la rue 1.200 mères et pères de famille. Il s'agissait d'offrir à la Région Réunion, l'opportunité d'anticiper la réforme territoriale, et de placer tous les formations des métiers dits sociaux, sous la responsabilité de l'institution régionale qui a déjà les prérogatives de la formation.

Et, le scénario a été mal joué. Le dossier de l'Arast s'est très vite transformé en un bourbier inextricable. L'opposition départementale a cloué au pilori, une présidente du Conseil général, devenue rapidement encombrante pour Paul Vergès et le Conseil régional, surtout à six mois des Régionales 2010. Devant la presse et la population, les communistes de la Région ont vite lâché Nassimah Dindar.

Et, le cauchemar pour Paul Vergès et Nassimah Dindar, s'appelle Didier Robert. Le président de La Réunion en confiance a bouleversé tous les pronostics. Il y a eu le succès des Régionales 2010, puis des Sénatoriales 2011. En deux ans, chacun a pris ses distances. Paul Vergès a même dit : "Nassimah Dindar se comporte désormais en chef de partie…"

Remarquer à force de servir de paillasson aux autres, il y a un moment, même "si kaf na na sept peaux", ça fait mal à la dignité…




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