Combien de fois avons-nous vu écrit sur un mur ou parmi de graffitis : "Créole déor ! Kaf' déor ! Malbar déor ! Zarabes déor ! Chinois déor ! Ou tout simplement Réunionnais déor ! C'est un fait, il y a à La Réunion, des Réunionnais plus Réunionnais que d'autres. Comment cela se peut-il ? Qu'est-ce qui fait qu'une partie de notre peuple peut se croit plus légitime que l'autre.
"Ou travaille comme Malgache !" "Mi envoie à ou la geôle Comore !" A un autre degré dans l'aspect péjoratif du dénigrement, la mémoire collective réunionnaise conserve ses classifications : "Malbar vantard, Kaf na vilain manière (espèce Kaf !), ou Chinois la tête lé plate". Le Zoreil, lui depuis les années 80, selon certains politiques, s'il y a du chômage à La Réunion, c'est en partie à cause d'eux.
C'est une erreur. Si beaucoup de Zoreils occupent des postes importantes que ce soit dans la Fonction publique ou le privé, c'est qu'ils ont un meilleur réseau, ils sont plus solidaires. Et puis combien de Réunionnais des autres communautés préfèrent avoir un Zoreil ou un métropolitain comme responsable, chef de service ou cadre, plutôt qu'un Réunionnais des autres communautés ?
Et lorsqu'un(e) Réunionnais(e) accède au pouvoir, il (ou elle) demeure rarement un(e) Réunionnais, il (re)devient alors un "Malbar, Kaf, Zarabes, Chinois, Créoles blancs". C'est une autre bataille qui commence : pourquoi c'est toujours quelqu'un de cette communauté, précisément. Le Comorien ou le Mahorais ne prend part que très rarement à cette frénésie inutile, et qui ne cesse de fragilisé et divisé le peuple réunionnais.
C'est vrai qu'il y a aussi le poids des traditions. Combien de communautés acceptent de voir leur fille ou leur fils épouser un Kaf, un Comorien ou un Mahorais. Sur ce point, le Zoreil a toujours été très sollicité . C'est vrai aussi que jusque dans les années 80 - 90, la belle-fille ou le gendre idéal ne pouvait être qu'un Zoreil, alors que le Kaf était (ou est) honni.
"Cela relève l'honneur de la famille. Ma fille a épousé un Zoreil. Mon fils a épousé une fille déor". Et puis, le Zoreil donnait (ou donne) de jolies couleurs aux enfants. Depuis 20 ans, cela s'appelle le métissage. Ce métissage est choisi dans les familles aisées. Le Kaf, le Comorien ou le Mahorais n'y a toujours pas leur place. Le Zoreil si. Et depuis longtemps.
Pourant, le Kaf, le Zoreil, le Comorien ou le Mahorais, tout comme les autres communautés de la société réunionnaise, font autant partie du peuple de La Réunion. Il est vraiment dommage qu'ils ne le ressentent pas plus souvent...
"Ou travaille comme Malgache !" "Mi envoie à ou la geôle Comore !" A un autre degré dans l'aspect péjoratif du dénigrement, la mémoire collective réunionnaise conserve ses classifications : "Malbar vantard, Kaf na vilain manière (espèce Kaf !), ou Chinois la tête lé plate". Le Zoreil, lui depuis les années 80, selon certains politiques, s'il y a du chômage à La Réunion, c'est en partie à cause d'eux.
C'est une erreur. Si beaucoup de Zoreils occupent des postes importantes que ce soit dans la Fonction publique ou le privé, c'est qu'ils ont un meilleur réseau, ils sont plus solidaires. Et puis combien de Réunionnais des autres communautés préfèrent avoir un Zoreil ou un métropolitain comme responsable, chef de service ou cadre, plutôt qu'un Réunionnais des autres communautés ?
Et lorsqu'un(e) Réunionnais(e) accède au pouvoir, il (ou elle) demeure rarement un(e) Réunionnais, il (re)devient alors un "Malbar, Kaf, Zarabes, Chinois, Créoles blancs". C'est une autre bataille qui commence : pourquoi c'est toujours quelqu'un de cette communauté, précisément. Le Comorien ou le Mahorais ne prend part que très rarement à cette frénésie inutile, et qui ne cesse de fragilisé et divisé le peuple réunionnais.
C'est vrai qu'il y a aussi le poids des traditions. Combien de communautés acceptent de voir leur fille ou leur fils épouser un Kaf, un Comorien ou un Mahorais. Sur ce point, le Zoreil a toujours été très sollicité . C'est vrai aussi que jusque dans les années 80 - 90, la belle-fille ou le gendre idéal ne pouvait être qu'un Zoreil, alors que le Kaf était (ou est) honni.
"Cela relève l'honneur de la famille. Ma fille a épousé un Zoreil. Mon fils a épousé une fille déor". Et puis, le Zoreil donnait (ou donne) de jolies couleurs aux enfants. Depuis 20 ans, cela s'appelle le métissage. Ce métissage est choisi dans les familles aisées. Le Kaf, le Comorien ou le Mahorais n'y a toujours pas leur place. Le Zoreil si. Et depuis longtemps.
Pourant, le Kaf, le Zoreil, le Comorien ou le Mahorais, tout comme les autres communautés de la société réunionnaise, font autant partie du peuple de La Réunion. Il est vraiment dommage qu'ils ne le ressentent pas plus souvent...
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