Que l'on se rassure! Les chercheurs n'ont pas encore trouvé le gène de la violence. Les fans de Jean Jacques Rousseau pensent que "l'homme naît bon, c'est la société qui le corrompt."
Déjà, la naissance est une violence extrême. On peut dire que la violence fait partie intégrante de nous. C'est un moteur pour se construire, s'affirmer dans la vie. On appelle ça la combativité, l'émulation, la niaque ... L'important est de pouvoir canaliser cette violence, la gérer, la contrôler, la maîtriser !
Le passage à l'acte est lié à l'histoire du sujet, à ce qu'il a vécu au sein de la famille, aux modèles parentaux qu'il a intériorisés. Faute de modèles stables à qui s'identifier, le jeune va les chercher dans la rue, dans les groupes religieux, les bandes...
On retrouve toujours dans le passé des sujets violents, des choses qui se sont mal passées au niveau de la construction de l'identité : un contexte de famille mono-parentale, un père absent dans l'éducation, violent, dévalorisé ; une mère dépassée dans ses responsabilités éducatives...
Le seul moyen pour exister, pour se faire entendre, reste le passage à l'acte qui débouche sur des drames, comme ceux que l'on vient de connaître.