Il y a donc 170 ans, Furcy a gagné sans violence son légitime combat. Pourtant aujourd’hui, cette lutte semble subir la troublante influence d’une chape de silence habilement entretenue qui permet d’offrir à l’amnésie collective l’histoire de cet homme qui s’est battu pour simplement vivre le mot LIBERTÉ.
C’est en lisant vos murs que j’ai pu rencontrer Furcy en laissant mon âme, écouter les silences aphones, ces non-dits qui tuent, entendre les cris écrits pour capter ĺ’inaudible. Ainsi, j’ai erré à la recherche de cette mémoire souhaitable et…
Pas une rue, pas une place, pas une ruelle, pas même une impasse ne porte son nom. Pas un buste, pas une plaque, pas une stèle ne l’honore. Je ne comprends pas. Et surtout ne me dites pas que « cela » ne me regarde pas. Que ce ne sont pas mes affaires. Je ne comprendrai pas.
Moi, je ne suis pas d’ici, pourtant, bien malgré moi, je suis un Furcy en sursis. Et je ne veux pas ĺ’ignorer. Ça non. J’ai du mal à faire semblant…
Aussi, je vous prie, je vous en supplie, soyez des Furcy, soyez…VOUS…donnez à cet homme sa vraie place dans votre Histoire… La Réunion, ce laboratoire vivant, en a besoin.
Le monde aussi.