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De biens mauvais représentants...


Citoyen
Lundi 30 Novembre 2015

On fustige souvent et avec raison, le fameux « mille-feuilles » administratif, superposant la Région au Département. Une organisation institutionnelle appelée à rapidement évoluer, sous peine de voir une légitimité remise en cause. En effet, dispendieuses, pour une efficacité toute relative, ces assemblées font encore la part belle aux cooptation par « copinages » et à la politique politicienne.


De même, au plus près de notre économie insulaire, l'on s'aperçoit depuis quelques années, que nos chambres consulaires, deviennent aussi des lieux de lutte du pouvoir et de querelles intestines, au détriment des acteurs économiques locaux.
C'en est ainsi au cœur même de la Chambre de Commerce et d'Industrie de la Réunion (CCIR), et de la Chambre des Métiers et de l'Artisanat de la Réunion (CMAR). Les élus de ces deux chambres, semblent aujourd'hui se préoccuper davantage de leur désormais carrière devenue « administrative », que des entreprises et artisans qu'il étaient sensés défendre et promouvoir. Par les prises de position de leur deux présidents à l'occasion des élections régionales, il apparaît désormais acté, que seule leur promotion et devenir, les animent vraiment.

Disposant de tous les leviers économiques pour recruter en leur sein et intervenir conformément aux intérêts du monde économique réunionnais, nos édiles consulaires semblent pourtant préférer le dilettantisme et la stratégie carriériste. Faisant fi de leur nécessaire devoir de neutralité, les présidents PATEL et PICARDO, tentent de quitter un navire consulaire qui semble déjà leur échapper, pour rejoindre une « barge » régionale qu'ils croient prolifique et salutaire à leur carrière.

Et pendant ce temps-là, les vrais problèmes demeurent. Les entreprises, commerçants, artisans, et professions indépendantes, se battent comme ils peuvent pour survivre. Ils semblent n'avoir plus aucun interlocuteur, ni représentant valable, pour transmettre et faire comprendre à la classe politique autiste, les problèmes d'ordres économiques, fiscaux et professionnels, auxquels ils sont confrontés.

L'actualité des deux chambres consulaires est d'ailleurs parsemée de tous ces conflits qu'ils vivent et qu'ils génèrent entre eux. Toute cette énergie dépensée et perdue à se contrer entre eux, au sein même de leur institution, à calculer, à médire, à promettre (ils commencent leur carrière politique...), dessert inévitablement les intérêts économiques réunionnais et contribue à la fermeture de centaines d'entreprises locales. Par leur silence coupable et leur refus d'une l'analyse fiscale et sociale viables, ils se rendent complices d'une certaine mais volontaire « non assistance à entreprise en danger ».

Il suffit pour s'en convaincre, de souligner la double fonction qu'exercent par exemple les deux présidents de chambres en leur institution et au Régime Social des Indépendants (RSI). A la clé, avantages et jetons de présence. Quid d'ailleurs, du montant des cotisations de ces élus au sein de ce RSI confiscatoire, à qui ils donnent un blanc-seing, sur l'autel de la liquidation de milliers d'entreprises réunionnaises...

Interpellé ce vendredi 27 novembre, à l'extérieur des locaux de la CCIR par le CSAPR, Le président PATEL, président également du RSI, n'a su apporter aucune réponse aux questions légitimes posées par le collectif, maintenu à l'extérieur sous un soleil de plomb, pas même donner une vague idée sur le montant démesuré des frais de fonctionnement de ce régime, qui pour le coup ne l'est pas lui au régime !...

Quant à la triste tenue de l'assemblée générale de la Chambre des Métiers et de l'Artisanat de La Réunion (CMAR), présidée par M. PICARDO, ce vendredi, elle semblait ne pas vouloir faire de vague. Le montant de sa subvention glanée auprès de la Région ayant été reconduit à peu près. Il valait donc mieux la mettre en veilleuse et éviter de parler de l'engagement « personnel » du président PICARDO, sur la la liste du président de Région sortant. Eh oui ! tout s'achète ...

C'était cependant sans compter sur l'opportunisme à toute épreuve de M. Franck ROBERT. Ce Monsieur n'a toujours pas trouvé (depuis des années tout de même...), un clan d'élus voulant l'accueillir en sa mouvance. Siégeant également en tant qu'administrateur au RSI (encore un qui cumule...), il a cru bon lors de la tenue de l'assemblée, de dénoncer certains élus qui ne seraient pas à jour de leurs cotisations RSI. Feignant de ne pas comprendre l'origine du problème, il a quitté la salle.

Qu'il apparaît loin le temps où par accident, il avait « assuré » l'intérim de l'institution pendant une vingtaine de mois, percevant alors la coquette rétribution d'environ 106 000 euros, sans compter les menus avantages. Un peu de nostalgie du bon vieux temps, certainement...

Rappelons également à M. Franck ROBERT, qu'il avait été aussi en son temps, un fervent opposant au Régime Social de Indépendants, qu'il considérait alors comme spoliateur. A tel point qu'il s'était même enchaîné sur les grilles des locaux abritant cette « entreprise » privée. Aujourd'hui, Il semblerait que M. Franck ROBERT soit revenu à de meilleurs sentiments "intéressés", mais n'ait même plus d'entreprise.
 A quel titre siège t-il encore alors ?

Le constat est accablant. Et l'image de nos deux chambres consulaires est à l'image de la politique locale et nationale dans son ensemble. 

Pourtant, au CSAPR, collectif professionnel apolitique, nous voulons encore croire qu'il existe des hommes et des femmes, animés d'une foi et d'une volonté de représentation sincère et désirant plus que tout défendre les intérêts économiques de notre île.

LE CSAPR



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