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Commémoration de l’engagisme afro-malgache au Lazaret de la Grande Chaloupe


Politiblog
Lundi 12 Novembre 2012

Le 11 novembre, plusieurs associations sont venues rendre un hommage spirituel aux engagés face à la mer.
Le Lazaret au cours des XIX et XX siècles a accueilli de nombreux immigrants venant de pays divers. Sous ordre de l'administration coloniale, les engagés malgaches, africains, indiens, chinois sont isolés dans ces bâtiments, lieux d'isolement, de prévention et de traitement


Hommage aux engagés afro-malgaches
Hommage aux engagés afro-malgaches
L’association Miaro est invitée pour la première fois à cette commémoration de l'engagisme du 11 novembre. C'est donc pour la première fois qu'un hommage a été rendu pour les Africains et Malgaches engagés.
Charlotte Rabesahala a rappelé que beaucoup de Réunionnais portent encore aujourd'hui le souvenir de leurs ancêtres Malgaches et Africains.
Au delà de l'hommage spirituel célébré dans les différents servis kaf, la reconnaissance publique, officielle est aujourd’hui importante et nécessaire.
Comme tous les autres engagés, les hommes et femmes afro-malgaches ont participé au développement économique de La Réunion.
Ils nous laissent un héritage que nous voulons faire fructifier.

Hommage spirituel face à la mer.
Hommage spirituel face à la mer.
Ce souvenir du passé, cette reconnaissance des racines sont fondamentales, indispensables pour devenir des acteurs de développement, pour nous mêmes et pour La Réunion.
La mémoire des ancêtres ne s'inscrit pas dans une démarche nostalgique ou passéiste.

Madame Baba, symbole du courage, de la résistance
Madame Baba, symbole du courage, de la résistance
Ce souvenir revendique les valeurs ancestrales, symbole d'effort, de courage, de résistance, de solidarité qui font partie d'une stratégie de développement.
Cette stratégie s'ajoutent à d'autres valeurs qui permettent notamment aux jeunes d’avoir des repères solides pour avancer et trouver leur chemin.

La transmission continue
La transmission continue

Photo OF
Photo OF
Cet hommage aux engagés afro-malgaches nous rappelle les conditions difficiles dans lesquelles ces hommes et ces femmes ont contribué au développement économique de La Réunion.

Aline Murin Hoarau



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Les commentaires

1.Posté par Aimé TECHER Réunionnais de souche et de coeur le 12/11/2012 10:47
Je suis heureux qu'enfin il est reconnu combien nos amies, amis Malgaches ont été présentes, présents et fortement actives, actifs pour notre économie et notre Histoire. N'oublions jamais que des Malgaches sont morts pour que VIVE la LIBERTE. Elles, ils étaient des nôtres pour combattre le facisme .
Le 11 novembre est pour ma famille TECHER-HOAREAU-BARET-DIJOUX de Cilaos et de Palmiste Rouge un moment d'échanges sur nos ainés qui sont venus en FRANCE pour être sur le front lors de la première guerre mondiale 1914-1918. A chacune de nos rencontres évocatrices de ces héros oubliés par l'histoire un fait revient avec insistance. Bon nombre de nos compatriotes ont été gazéifiés. Jamais , ces anciens combattants ont pu obtenir cette reconnaissance et donc une pension. Mon propre grand-père , TECHER Louis Léopold né à CILAOS marié avec Marie Olive Alexina HOAREAU a souffert pendant de longues année . Il ne cessait de tousser. Ses enfants savent qu'il nous a raconté cette drôle d'histoire que je me permets de vous l' écrire.
Ces mobilisés pour cette première guerre mondiale , lorsqu'ils sont revenus du front , ces combattants étaient heureux de retrouver leur famille et leur ILE. Tellement heureux qu'ils ont "jetté" leur livret militaire par dessus bord à leur arrivée au PORT. Ce livret militaire était pour eux le rappel de ces années atroces vécues dans les tranchées. Pas un moment nous a raconté mon grand-père , à aucun moment ils ont pensé à la conséquence de leur geste. Bien des années après ils ont demandé une pension. N'oublions pas que presque tous étaient illéttrés. Ils ont répondu à l'appel de la République pour aller sur le front et donc d'aller en France en bateau. Jamais, mon grand père et ses camarades ont eu une oreille attentive pour essayer de leur comprendre et donc d'établir la vérité et donc de leur donner cette pension comme mutilés de guerre.Ils sont des anciens combattants.J'en suis convaincu.
J'ai moi-même lors de mon dernier passage à LA REUNION en octobre 2011 fait des démarches auprès des instances militaires présentes à SAINT DENIS. La réponse : les archives sont en Métropole. Mes démarches ont commencé et je vous laisse imaginer les interrogations de mes interlocuteurs !
Je suis convaincu que ces compatriotes Réunionnais combattants de la première guerre maondiale ne sont pas des menteurs. Je souhaite à travers votre journal lancer un appel à des compatriotes qui ont entendu cette triste histoire de me rejoindre pour que demain une page de ces combattants Réunionnais soit connue. C'est une page de notre histoire? Un devoir de mémoire pour que nos ainés soient reconnus et enfin qu'un hommage leur soit rendu.
Ces combattants morts bien après la fin de la guerre ne sont-ils pas eux aussi morts pour la FRANCE?
Je remercie celles et ceux de nos compatriotes qui sont animées, animés de ce devoir de mémoire qui contribueront à ce travail de recherche .
Mes démarches continuent et suis rassuré qu'elles dérrangent...Mais le sens du devoir est présent.

Aimé TECHER
Réunionnais de souche et de coeur.

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