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C'est une tatie comme l'appelle affectueusement les enfants de l'école de la Marine. Elle y est surveillante depuis 6 ans. 

Pendant la pause méridienne, de 11H30 à 14H,  c'est elle qui encadre, anime les jeux des enfants de cette école. Elle a fait l'effort de se former en décrochant un BAFA.

Tout se passe à merveille, l'équipe pédagogique reconnait l'efficacité de son action. 

Les parents sont contents du climat serein qui règne pendant cette pause pédagogique. 

Dans le journal municipal Vanille (janvier 2008) à la rubrique éducative,  le travail de Marie Eve est valorisé, "Avec son regard d'acier et ses mains de velours" elle encadre des projets pédagogiques qui responsabilisent les enfants.

L'opposition, comme beaucoup de membres du clergé d'avant 1848, feint de regarder ailleurs !

 

Madame Marie (prénom d'emprunt pour la circonstance), employée communale depuis plus de 20 ans, perdue dans la bataille politique que Sainte Suzanne vient de vivre, a sûrement fait le choix de la liberté…

Aujourd'hui elle subit, comme un grand nombre de travailleurs dans cette mairie, le châtiment du nouveau maître.

C'est un crime ordinaire contre l'humain qui se joue au vu et au su de tous, tous complices…

 

Marie habite dans les hauts. Elle n'a pas de permis de conduire. La journée elle travaillait dans la mairie annexe de son quartier. Le reste du temps, elle s'occupe des vieux de sa famille. Pour perpétuer la culture qui consiste à garder une place à nos gramounes dans nos cases…

 

Marie a été mutée dans une autre mairie annexe loin de son domicile. 

 

La nouvelle équipe d'élus était-elle soucieuse d'une meilleure organisation du travail ou tout simplement animée par un esprit de persécution revancharde ?

 

Cette injustice peut-elle être cautionnée par un maire qui "connaît" sa population, étant là depuis Lucet Langenier ?

N'est-ce pas là, un crime contre la famille de Marie et des Réunionnais ? 

 

Une pensée aussi pour les autres familles qui subissent cette politique de la haine…

 

 

 

En tant que Maman et enseignante, je participerai cette après midi à la minute de silence dans mon collège en hommage à ces enfants assassinés par l'aveuglement et l'horreur humaine.

Nous aurons aussi une pensée émue d'abord pour les camarades de classes, les parents et les proches qui sont dans l'incompréhension et la douleur.

Je ne peux que condamner cet acte barbare, monstrueux qui n'a rien d'humain.

C'est tout ce que je peux faire.

 

Le plateau sportif de Bel Air à Sainte Suzanne offre désormais aux enfants la possibilité de pratiquer le football et le handball.

Le quartier s'anime. Il fallait y penser pour améliorer le cadre de vie de ces habitants et surtout des enfants de ce quartier.

La réfection et la mise aux normes des équipements sportifs de Bel Air s'inscrit pleinement dans le plan d'Aides aux Communes pour relancer l'économie.

L'ancien nouveau maire, comme un inspecteur des travaux finis, inaugure un plateau sportif dont les travaux sont terminés depuis longtemps. Il oublie en revanche avec son équipe de souligner avec honnêteté et reconnaissance que ce travail avait été mené et suivi par l'ancienne équipe.

Reconnaissons que ce plan Régional d'Aide aux Communes apporte des subventions  aux communes pour mener à bien les programmes d'investissement. Ce plan permet aussi de relancer la commande publique pour favoriser l'activité des entreprises locales et l'emploi des Réunionnais.

 

Difficile dans la conjoncture actuelle pour les maires de ne pas adhérer à ce plan d'aide aux communes. Difficile dans ce contexte de crise de refuser ces ressources financières manquantes pour réaliser les projets de rénovation ou construction de proximité.

 

En 2010 l'équipe municipale de Sainte Suzanne travaille avec la Région Réunion, pour lancer les chantiers.

Dans le cadre d'animation et d'éducation dans les quartiers, plusieurs équipements sportifs, culturels et de réfection d'écoles ont été retenus.

Les chantiers terminés et en cours concernent :

* le bâti scolaire

- la construction d'une école maternelle à Quartier Français

- les travaux de reconstruction de l'école maternelle de Deux Rives

- le remplacement des menuiseries défectueuses dans les écoles

*Équipement culturels et sportifs
- la réfection et la mise aux normes des équipements sportifs de Bagatelle et de Bel Air
  (inaugurées par le Maire seul sans la Région )
- les travaux de remplacement de la toiture des tribunes au stade du Bocage
- les travaux de mise aux normes du centre sportif de canoë- kayak.

Plus de 100 personnes, membres et sympatisants venant des quatre coins de l'île ont choisi le Bocage (Sainte Suzanne) pour partager en famille et avec des amis le repas du midi.

Dans cette religion au départ l’existence du monde, de la terre repose sur le soleil.

C'est une religion solaire, solaire dans le sens de l'énergie

Zanahary n'a pas de visage, de nationalité. Il représente l'énergie du monde et il est disponible pour tout le monde.

C'est pour cela qu à travers  les arbres et la force de l'eau, nous essayons de capter la force de la nature et le soleil agit derrière tout cela.

 

Les servis Kabaré

Par exemple dans un servis, nous nous mettons en relation avec les mondes.

Il y a plusieurs mondes

• le monde visible des sens, je vois, j'entends , je ressens, c'est le monde sensible.

Iil y a un autre monde, celui qui est perceptible par ceux qui ont l'esprit.
         - C'est le monde non sensible. Et seuls ceux qui ont ce mode de communication ont la chance de pouvoir parler avec ce monde insensible.

 

Parmi les supports

Les pierres sont utilisées dans les servis.

La pierre évolue, la pierre est vivante comme le quartz, le cristal de roche.

Dans les pierres on essaie d'attraper la force de la nature qui vient de Zanahary

 Tout ce que nous faisons vient de la nature.

Toute la science, tout l'art c'est de pouvoir capter et  utiliser cette force là.

Nous sommes des éléments naturels dans la nature et nous devons apprendre à vivre avec cette religion qui est écologique

Elle permet de remettre l'Homme avec la nature, de le réconcilier avec la nature.

Quand on essaie de capter une force de la nature, quoi de plus naturel qu'un bain cascade, Quoi de plus naturel de plonger dans la mer ?

 Une religion bafouée

 A u fil des temps comme nous nous sommes brisés avec les sanctuaires, nous avons perdu les pratiques.

C'est déjà formidable qu'on ait pu les garder en nous malgré toutes ces périodes très difficiles marqués par ces siècles de colonisation esclavagiste.

Maintenant à nous de cultiver et de faire renaître tout cela et de retrouver toutes ces pratiques dans toutes leurs forces. A nous dêtre fiers  de cette religion , de cette culture, notre identité parmi les identités Réunionnaises

Alain  a vécu dans mon quartier, au Chaudron. il a fait parti de mon adolescence. On le voyait souvent devant la boutique "Ah-Fok", il aimait bien son rhum. Il nous le rendait bien, à d'autres moments, il nous offrait du rêve par ses chansons. Alain chantait ses histoires, notre histoire, il chantait la vie.

Ce poète de rue était reconnu par nous tous mais rejeté par le showbiz. Ce n'est pas confortable d'être en avance sur son temps et de dénoncer des abus. Il connaissait les grands poètes de la culture française, il nous récitait Beaudelaire, Victor Hugo, Leconte de Lisle…

Le 10 mars, à La Réunion c'était la naissance d'un prodige, celui qui tira pendant toute sa vie une inspiration des voix de la forêt, Alain est né en 1952.
"Le vent souffl' dan' bambou
i chante ton nom dedans
mi trouve l'air à mon gout…"
La complainte de Satan

 

 

La solidarité familiale, le respect de soi, l'esprit combatif, la générosité et le respect de la mémoire des ancêtres sont des valeurs-repères que m'ont transmis mes parents.

Ensuite d'autres valeurs m'ont été proposées, imposées par les cercles concentriques qui enserrent la cellule familiale.
 

La religion, l'école, la cour et les médias sont alors aussi responsables de la construction de mon être de Réunionnaise. Chaque cercle colporte une image de la fonction de la femme en fonction son intérêt corporatiste.

Il est évident que s'instaure alors en mon être sur ce territoire un difficile combat pour le développement d'une image valorisante de la femme dans ma société créole.

 

C'est un combat permanent pour rester en équilibre et qui doit continuer tant que la vie continue.

 

Ce combat pour l'équilibre, pour la vie, peut prendre différentes formes dans les applications de tous les jours. Les mouvements féministes en offrent une variété aux formes multiples. Chacune et chacun de nous adoptera la posture qui lui convient le mieux à chaque moment de sa vie.

Des femmes ont laissé leurs noms dans l'histoire telles:

Cléopâtre qui révolutionne l’Égypte,

Jeanne d'Arc qui est au cœur des conflits entre la France et l'Angleterre,

Olympe de Gouges qui écrit le projet de déclaration des droits de la femme et de la citoyenne,

Heva qui marque le combat pour la liberté des esclaves à La Réunion,

Manmzelle de Chateuvieux maire de Saint-Leu…

 

Le féminisme pour l'équilibre du couple homme-femme gagnant-gagnant est toujours d'actualité.

 

 

Le Jeune d'aujourd'hui est exigeant. 

Pourquoi et quels cheminements le conduisent à cette posture ?

Il est né dans un quartier défavorisé avec une densité croissante ou dans les hauts. Il habite souvent chez un parent. Il vit sa première exclusion sociale à travers l'échec scolaire. Il se réfugie dans ce qu'il pense être l'amour. Il ramène à la case copine perdue et enfants. 

 

Ils évoluent alors dans une promiscuité propre aux métropoles. Ils sont les délinquants de la société bien pensante. 

 

Ici, ils sont Kaf. Ce groupe humain se situe en bas de l'échelle sociale. Ce sont des descendants d'esclaves. 

 

L'urbanisation galopante et le développement rapide et non maîtrisé excluent ce groupe de la réussite sociale. Ces jeunes stigmatisés de "kanyar" et de  "casseurs" sont le gros des 60% de chômeurs que connaît notre île aujourd'hui.

 

Les anesthésiants de la révolte sociale que sont le zamal, le rhum… sont les accompagnants de la culture de la pauvreté. 

Et les pansements issus des négociations politiques ne sont plus suffisants pour contenir la colère et l'indignation des pauvres. 

 

Le temps d'être grands et responsables est arrivé pour nous. Il ne s'agit plus de se passer la patate chaude. Il faut agir. Il faut dessiner un projet politique pour une vie réunionnaise dans cet espace d'échange mondial. 

 

L'espace où j'ai vécu mon enfance est l'épicentre des tensions sociales du monde réunionnais. 

Le Chaudron peut aussi être le point de départ pour une Réunion fière où chacun retrouve sa dignité.

Venez nombreux pour nous rencontrer

 

dimanche 11 Mars 2012

 

à partir de 9h au Bocage à Sainte-Suzanne.

 

Avant de partager notre manzé, nous pourrons discuter ensemble des questions qui vous intéressent. Vous pourrez poser les questions que vous voulez.

 

 

-Chacun amène son manzé

-Participation de tous pour l’animation

 

N’artrouv

 

 

 

 

 

Clémentine Igouffe : Tél. 0692 10 39 09.

Jean-Claude Legros Tél. 0692 67 70 12 - E-mail : legros.jean-claude@wanadoo.fr

Gisèle Norine Tél. 0692 13 78 77 - E-mail : gisele.norine@sfr.fr

Jean-Bernard Vally Tél. 0692 26 92 57 – E-mail : jean-bernard.vally@hotmail.com