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Aimé Técher : "N'oublions jamais que des Malgaches sont morts pour que vive la liberté"


Édito
Mardi 13 Novembre 2012

"Je suis heureux qu'enfin il est reconnu combien nos amies, amis Malgaches ont été présentes, présents et fortement actives, actifs pour notre économie et notre Histoire. N'oublions jamais que des Malgaches sont morts pour que vive la liberté. Elles, ils étaient des nôtres pour combattre le fascisme".


Aimé Técher : "N'oublions jamais que des Malgaches sont morts pour que vive la liberté"
"Le 11 novembre est pour ma famille Técher-Hoareau-Baret-Dijoux de Cilaos et de Palmiste Rouge un moment d'échanges sur nos ainés qui sont venus en France pour être sur le front lors de la première guerre mondiale 1914-1918. A chacune de nos rencontres évocatrices de ces héros oubliés par l'histoire un fait revient avec insistance. Bon nombre de nos compatriotes ont été gazéifiés.

Jamais , ces anciens combattants ont pu obtenir cette reconnaissance et donc une pension. Mon propre grand-père, Técher Louis Léopold né à Cilaos marié avec Marie Olive Alexina Hoareau a souffert pendant de longues année. Il ne cessait de tousser. Ses enfants savent qu'il nous a raconté cette drôle d'histoire que je me permets de vous l' écrire.

Ces mobilisés pour cette première guerre mondiale , lorsqu'ils sont revenus du front , ces combattants  étaient heureux de retrouver leur famille et leur île. Tellement heureux qu'ils ont "jeté" leur livret militaire par dessus bord à leur arrivée au Port. Ce livret militaire était pour eux le rappel de ces années atroces vécues dans les tranchées.

Pas un moment nous a raconté mon grand-père, à aucun moment ils ont pensé à la conséquence de leur geste. Bien des années après ils ont demandé une pension. N'oublions pas que presque tous étaient illettrés. Ils ont répondu à l'appel de la République pour aller sur le front et donc d'aller en France en bateau.

Jamais, mon grand père et ses camarades ont eu une oreille attentive pour essayer de leur comprendre et donc d'établir la vérité et donc de leur donner cette pension comme mutilés de guerre.Ils sont des anciens combattants.J'en suis convaincu.

J'ai moi-même lors de mon dernier passage à La Réunion en octobre 2011 fait des démarches auprès des instances militaires présentes à Saint-Denis. La réponse : les archives sont en Métropole. Mes démarches ont commencé et je vous  laisse imaginer les interrogations de mes interlocuteurs !

Je suis convaincu que ces compatriotes Réunionnais combattants de la première guerre mondiale ne sont pas des menteurs. Je souhaite à travers votre journal lancer un appel à des compatriotes qui ont entendu cette triste histoire de me rejoindre pour que demain une page de ces combattants Réunionnais soit connue. C'est une page de notre histoire? Un devoir de mémoire pour que nos ainés soient reconnus et enfin qu'un hommage leur soit rendu.

Ces combattants morts bien après la fin de la guerre ne sont-ils pas eux aussi morts pour la France ? Je remercie celles et ceux de nos compatriotes qui sont animées, animés de ce devoir de mémoire qui contribueront à ce travail de recherche. Mes démarches continuent et suis rassuré qu'elles dérangent... Mais le sens du devoir est  présent".

Réunionnais de souche et de cœur



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