
Mesdames, Messieurs les Journalistes,
Les animatrices et animateurs du collectif"oubli pa nou" ont décidé de reprendre la plume. Nous avions décidé à la fin de la campagne cantonale dans notre département de La Réunion, campagne pendant laquelle nous n'avons pas ménagé nos forces pour faire connaître à nos compatriotes Réunionnaises, Réunionnais nos ressentiments.
Nous avons fait connaître nos vies ici en métropole. Nous avons dénoncé les méfaits des politiques successives des responsables élues, élus à la direction de l'instance départementale. Nous avons "dépassé" ce lourd silence - qui fait que l'on dit que la Réunionnaise est timide, que le Réunionnais est très réservé- oui nous avons pris sur nous la décision de décrire notre vie ici en métropole.
Oui nous avons interrogé les candidates, les candidats sur leur politique à l'égard des Réunionnaises, des Réunionnais qui ont "sot la mer". Nous avons voulu brisé ce silence qui nous a pendant des années "interdit" d'écrire nos mots, nos maux.
Nous avions en juin 2011 décidé de donner un autre objectif à ce "oubli pa nou". Ne pas oublier nos parents, nos sœurs, nos frères , nos grand'moun à qui on a proposé comme seule issue pour leur avenir de "partir" , de "sot la mer". Oui nous avions décidé de parcourir les pays là où sur les croix des tombes fleurissent encore les noms de Payet, Hoareau, Fontaine, Bègue, Técher, Alidor... et la liste est trop longue pour énumérer tous ces noms de famille qui se sont allés "ailleurs" là où ces femmes réunionnaises, ces hommes réunionnais arrivent "étrangères, étrangers".
Nous avions décidé d'aller les rencontrer là où elles, ils dorment à tout jamais. Nos regards ont trouvé ces noms sur les croix dans les cimetières abandonnés de nombreuses villes de Madgascar : Anthalaha, Sambave, Diégo, Tamatave, Soaviandriana, Antsirabe, Tananarive, La Sakay, Ankadonondry…, nous avons filmé, photographié leur dernière demeure... parce qu'elles, eux.. sont comme nous : elles, ils, sont "oubliées, oubliés" même de leur famille...
Après plus de six mois dans la Grande Ile ,- je suis rentré en France le 24 mars 2012 - le "ker" serré j'ai revu les animatrices et animateurs du collectif "oubli pa nou" . Une rencontre pour se dire "bonjour"; comment vas-tu... et s'offrir un moment agréable en souvenir de ce travail fait ensemble pendant des mois lors de la campagne cantonale à La Réunion.
Les souvenirs ont été vite clamés et... nous avons décidé de reprendre la plume pour écrire ce que nous ressentons aujourd'hui lorsque nos regards lisent les nouvelles de notre Ile.Nous qui sommes Réunionnaises. Nous qui sommes Réunionnais , ces compatriotes d'ailleurs mais le "Ker" est toujours Kréol... cela , personne ne pourra nous le "retirer" "même si nous sommes les oubliées, les oubliés, même à 10 000 kilomètres".
Oui nous avons décidé de faire partager avec vos lectrices, vos lecteurs nos sentiments.
Comment ? Mesdames, Messieurs les journalistes nous serons respectueuses, respectueux de la forme que vous nous indiquerez.. La collaboration que nous avons eue avec vous, nous oblige à vous annoncer que seul votre journal sera le destinataire de nos écrits.
Nous écrirons sur la situation faite à nos compatriotes ces oubliées, ces oubliés. Nous écrirons aussi sur ces compatriotes Réunionnaises, Réunionnais qui dorment en terre étrangère ...elles, eux aussi les oubliées, les oubliés...nous écrirons aussi sur cette vie du peuple malgache et nos rencontres avec les "valets" du Code Noir dans cette Ile.
Oui, les applications du "Code noir" sont encore vivantes dans la vie quotidienne d'une grande partie de ce peuple malgache.Nous dénoncerons ces "valets".
Nous sommes convaincus que notre engagement pour les derniers jours de cette campagne électorale et après, nous demandera beaucoup de travail. Nous savons mesurer nos responsabilités. Nous savons être présentes, être présents quand il le faut . Pas hier. Pas demain. Aujourd'hui.
Je suis heureux de reprendre l'animation de ce collectif"oubli pa nou". Je suis heureux de revivre cette collaboration avec vous Madame, avec vous Monsieur si vous , Madame, vous, Monsieur vous le souhaitez aussi. Nous sommes confiants dans la décision que vous prendrez et...
Nous vous prions de croire à nos dévouements bien Kréols.
Na Artrouv'
Les animatrices et animateurs du collectif"oubli pa nou" ont décidé de reprendre la plume. Nous avions décidé à la fin de la campagne cantonale dans notre département de La Réunion, campagne pendant laquelle nous n'avons pas ménagé nos forces pour faire connaître à nos compatriotes Réunionnaises, Réunionnais nos ressentiments.
Nous avons fait connaître nos vies ici en métropole. Nous avons dénoncé les méfaits des politiques successives des responsables élues, élus à la direction de l'instance départementale. Nous avons "dépassé" ce lourd silence - qui fait que l'on dit que la Réunionnaise est timide, que le Réunionnais est très réservé- oui nous avons pris sur nous la décision de décrire notre vie ici en métropole.
Oui nous avons interrogé les candidates, les candidats sur leur politique à l'égard des Réunionnaises, des Réunionnais qui ont "sot la mer". Nous avons voulu brisé ce silence qui nous a pendant des années "interdit" d'écrire nos mots, nos maux.
Nous avions en juin 2011 décidé de donner un autre objectif à ce "oubli pa nou". Ne pas oublier nos parents, nos sœurs, nos frères , nos grand'moun à qui on a proposé comme seule issue pour leur avenir de "partir" , de "sot la mer". Oui nous avions décidé de parcourir les pays là où sur les croix des tombes fleurissent encore les noms de Payet, Hoareau, Fontaine, Bègue, Técher, Alidor... et la liste est trop longue pour énumérer tous ces noms de famille qui se sont allés "ailleurs" là où ces femmes réunionnaises, ces hommes réunionnais arrivent "étrangères, étrangers".
Nous avions décidé d'aller les rencontrer là où elles, ils dorment à tout jamais. Nos regards ont trouvé ces noms sur les croix dans les cimetières abandonnés de nombreuses villes de Madgascar : Anthalaha, Sambave, Diégo, Tamatave, Soaviandriana, Antsirabe, Tananarive, La Sakay, Ankadonondry…, nous avons filmé, photographié leur dernière demeure... parce qu'elles, eux.. sont comme nous : elles, ils, sont "oubliées, oubliés" même de leur famille...
Après plus de six mois dans la Grande Ile ,- je suis rentré en France le 24 mars 2012 - le "ker" serré j'ai revu les animatrices et animateurs du collectif "oubli pa nou" . Une rencontre pour se dire "bonjour"; comment vas-tu... et s'offrir un moment agréable en souvenir de ce travail fait ensemble pendant des mois lors de la campagne cantonale à La Réunion.
Les souvenirs ont été vite clamés et... nous avons décidé de reprendre la plume pour écrire ce que nous ressentons aujourd'hui lorsque nos regards lisent les nouvelles de notre Ile.Nous qui sommes Réunionnaises. Nous qui sommes Réunionnais , ces compatriotes d'ailleurs mais le "Ker" est toujours Kréol... cela , personne ne pourra nous le "retirer" "même si nous sommes les oubliées, les oubliés, même à 10 000 kilomètres".
Oui nous avons décidé de faire partager avec vos lectrices, vos lecteurs nos sentiments.
Comment ? Mesdames, Messieurs les journalistes nous serons respectueuses, respectueux de la forme que vous nous indiquerez.. La collaboration que nous avons eue avec vous, nous oblige à vous annoncer que seul votre journal sera le destinataire de nos écrits.
Nous écrirons sur la situation faite à nos compatriotes ces oubliées, ces oubliés. Nous écrirons aussi sur ces compatriotes Réunionnaises, Réunionnais qui dorment en terre étrangère ...elles, eux aussi les oubliées, les oubliés...nous écrirons aussi sur cette vie du peuple malgache et nos rencontres avec les "valets" du Code Noir dans cette Ile.
Oui, les applications du "Code noir" sont encore vivantes dans la vie quotidienne d'une grande partie de ce peuple malgache.Nous dénoncerons ces "valets".
Nous sommes convaincus que notre engagement pour les derniers jours de cette campagne électorale et après, nous demandera beaucoup de travail. Nous savons mesurer nos responsabilités. Nous savons être présentes, être présents quand il le faut . Pas hier. Pas demain. Aujourd'hui.
Je suis heureux de reprendre l'animation de ce collectif"oubli pa nou". Je suis heureux de revivre cette collaboration avec vous Madame, avec vous Monsieur si vous , Madame, vous, Monsieur vous le souhaitez aussi. Nous sommes confiants dans la décision que vous prendrez et...
Nous vous prions de croire à nos dévouements bien Kréols.
Na Artrouv'