inforeunion : Un regard Réunionnais - Ile de La Réunion - Océan Indien
Pour une info de qualité…

Aimé Técher : "Les applications du "Code noir" sont encore vivantes pour une grande partie du peuple malgache"


Politique
Lundi 26 Mars 2012


Aimé Técher : "Les applications du "Code noir" sont encore vivantes pour une grande partie du peuple malgache"
Mesdames, Messieurs les Journalistes,

Les animatrices et animateurs du collectif"oubli pa nou" ont décidé de reprendre la plume. Nous avions décidé à la fin de la campagne cantonale dans notre département de La Réunion, campagne pendant laquelle nous n'avons pas ménagé nos forces pour faire connaître à nos compatriotes Réunionnaises, Réunionnais nos ressentiments.

Nous avons fait connaître nos vies ici en métropole. Nous avons dénoncé les méfaits des politiques successives des responsables élues, élus à la direction de l'instance départementale. Nous avons "dépassé" ce lourd silence - qui fait que l'on dit que la Réunionnaise est timide, que le Réunionnais est très réservé- oui nous avons pris sur nous la décision de décrire notre vie ici en métropole.

Oui nous avons interrogé les candidates, les candidats sur leur politique à l'égard des Réunionnaises, des Réunionnais qui ont "sot la mer". Nous avons voulu brisé ce silence qui nous a pendant des années "interdit" d'écrire nos mots, nos maux.  

Nous avions en juin 2011 décidé de donner un autre objectif à ce "oubli pa nou". Ne pas oublier nos parents, nos  sœurs, nos frères , nos grand'moun à qui on a proposé comme seule issue pour leur avenir de "partir" , de "sot la mer".  Oui nous avions décidé de parcourir les pays  là où sur les croix des tombes fleurissent encore les noms de Payet, Hoareau, Fontaine,  Bègue, Técher,  Alidor... et la liste est trop longue pour énumérer tous ces noms de famille qui se sont allés "ailleurs" là où ces femmes réunionnaises, ces hommes réunionnais arrivent "étrangères, étrangers".  

Nous avions décidé d'aller les rencontrer là où elles, ils dorment à tout jamais. Nos regards ont trouvé ces noms sur les croix dans les cimetières abandonnés de nombreuses villes de Madgascar : Anthalaha, Sambave, Diégo, Tamatave, Soaviandriana, Antsirabe, Tananarive, La Sakay, Ankadonondry…, nous avons filmé, photographié leur dernière demeure... parce qu'elles, eux.. sont comme nous : elles, ils, sont "oubliées, oubliés" même de leur famille...

Après plus de six mois dans la Grande Ile ,- je suis rentré en France le 24 mars 2012 - le "ker" serré j'ai revu les animatrices et animateurs du collectif "oubli pa nou" . Une rencontre pour se dire "bonjour"; comment vas-tu... et s'offrir un moment agréable en souvenir de ce travail fait ensemble pendant des mois lors de la campagne cantonale à La Réunion.

Les souvenirs ont été vite clamés et... nous avons décidé de reprendre la plume pour écrire ce que nous ressentons aujourd'hui lorsque nos regards lisent les nouvelles de notre Ile.Nous qui sommes Réunionnaises. Nous qui sommes Réunionnais , ces compatriotes d'ailleurs mais le "Ker" est toujours Kréol... cela , personne ne pourra nous le "retirer" "même si nous sommes les oubliées, les oubliés, même à 10 000 kilomètres".

Oui nous avons décidé de faire partager avec vos lectrices, vos lecteurs nos sentiments.

Comment ? Mesdames, Messieurs les journalistes nous serons respectueuses, respectueux de la forme que vous nous indiquerez.. La collaboration que nous avons eue avec vous, nous oblige à vous annoncer que seul votre journal sera le destinataire de nos écrits.

Nous écrirons sur la situation faite à nos compatriotes ces oubliées, ces oubliés. Nous écrirons aussi sur ces compatriotes Réunionnaises, Réunionnais qui dorment en terre étrangère ...elles, eux aussi les oubliées, les oubliés...nous écrirons aussi sur cette vie du peuple malgache et nos rencontres avec  les "valets" du Code Noir dans cette Ile.

Oui, les applications du "Code noir" sont encore vivantes dans la vie quotidienne d'une grande partie de ce peuple malgache.Nous dénoncerons ces "valets".

Nous sommes convaincus que notre engagement pour les derniers jours de cette campagne électorale et après, nous demandera beaucoup de travail. Nous savons mesurer nos responsabilités. Nous savons être présentes, être présents quand il le faut . Pas hier. Pas demain. Aujourd'hui.

Je suis heureux de reprendre l'animation de ce collectif"oubli pa nou". Je suis heureux de revivre  cette collaboration avec vous Madame, avec vous Monsieur si vous , Madame, vous, Monsieur vous le souhaitez aussi. Nous sommes confiants dans la décision que vous prendrez et...

Nous vous prions de croire à nos dévouements bien Kréols.

Na Artrouv'

Aimé Técher, porte-parole du "collectif oubli pa nou"



      Partager Partager

Les commentaires

1.Posté par J. Claude Barret du MAR le 27/03/2012 08:20
Akoute a mwin in kou, pou awar konu so boug la a Paris é dikité èk li, si son travay ke li vé fé lé intérésan, sèye sove la mémware bann réniyoné la té déporté dann lé zané 47. Ils étaient à l'époque les colons-colonisateurs, et certains se comportaient comme de gros vaza avec nos frères malgaches. Noute dénonsèr là des valets du Code noir, in bonpé famiye réniyonèz té i konporte a zot an Vaza à Mada, té i méprize lo Malgache. Je suis passé à Mada, j'ai rencontré à Nossy Bee, ces réunionnais Vaza. J'ai eu l'occasion de rencontrer, Monja Jone, l'un des père de la révolte contre le colonialisme à Madagascar, il m'a longuement raconté le comportement méprisable de ces nouveaux colonisés-colonisateur, des parvenus. Ils étaient plus détestables que les français. D'ailleurs certains, konm noute dénonsèr se croyaient en pays conquis pour toujours. Et c'est pour çà qu'il existe encore aujourd'hui, un lourd contentieux entre le peuple Malgache et certains réunionnais qui ont sévit à Mada. Si zot i vé awar in lidé, sé lo minm konporteman ke sertin réniyoné nana vis à vis de nos frères Comoriens ki vive isi.zordi . Pou konète lo bononm dénonsèr des valets du Code Noir, mi panss ke li fezé parti de sé sertin réniyoné vaza à Mada. En tout cas, mwin aprè diskissiyon èk so Aimé Técher, mwin la pa oubli ali. Sé lo bononm i trète lé militants antikoloniyalis de « zerbes folles. Ce monsieur pu le mépris du réunionnais. Pour avoir discuter avec lui à Paris, il m’a avoué qu’il me fuiyait pour ne pas mettre ses mains dans « de la merde ». C’est le bononm qui voit Tillier comme la bète immonde pour avoir dénoncer les Vergès. Monsieur Técher comme il aime se faire appeler, est comme on dit un pure Stalinien. Pendant plus d’un demi-siècle que j’ai vécu à Paris, je n’ai jamais vu ce monsieur manifester en quoi que ce soit, dans et pour l’émigration réunionnaise. Je crois qu’il faut démasquer les imposteurs. Je lui ai proposé une rencontre- discution, lors de son passage à la Réunion qui était prévu en septembre 2011, je lui ai laissé mes coordonnées le 15 février 2011, jamais ce monsieur au grand cœur ne s’est manifesté. J’ajouterai pour ceux qui ne le connaissent, il est le roi de la calomnie et de la médisance. Les mèls que j’ai échangé avec lui pendant plusieurs jours en 2011 sont les preuves que je détiens encore. C’est pas pour rien, si en bon petit français parvenu, il serait un élu de « gauche « dans l’ouest de Paris.

2.Posté par collectif "oubli pa nou"de la Métropole. le 03/04/2012 05:10
Madame la journaliste, Monsieur le Journaliste,

Nous vous prions de partager notre étonnement .Comment expliquez-vous que la réponse donnée à Monsieur BARRET par les animatrices , les animateurs du collectif"oubli pa nou " et par les membres de la direction de l'association :A.O.M. ne soit pas publiée? Oubli ? Complaisance ? Désinvolture? Une réponse qui dérange?ou tout simplement la réponse n'est pas "arrivée" à destination ?
Madame la journaliste, Monsieur le Journaliste : publier la réponse à cet homme qui pratique ce slogan : plus le mensonge est gros, plus il a des chances de laisser des traces. Madame la journaliste, Monsieur le journaliste devinez qui a mis cela en pratique lors de la seconde guerre mondiale ? Qui ?
Nous avons transmis la réponse de cet individu à nos amies, à nos amis Malgaches et à Monsieur Le CONSUL de La REPUBLIQUE FRANCAISE à ANTSIRABE - MADAGASCAR-.
Soyez assurée, Madame la journaliste,soyez assuré Monsieur le journaliste que nous nous ne tairons pas.La censure nous connaissons surtout quand elle vient du côté de NOTRE ILE: LA REUNION. Nous avons d'autres voies de transmission : les journaux nationnaux par exemple mais aussi nos carnets d'adresses. Plus jamais nous nous tairons .
Si notre réponse à Monsieur BARRETne vous est pas parvenue, distes-le nous et nous vous transmettrons l'original avec les commentaires de Monsieur Le CONSUL de LA REPUBLIQUE FRANCAISE à ANTSIRABE- MADAGASCAR.
Nous vous prions de croire, Madame la journaliste, Monseiur le Journaliste à cette pertinence que nous anime : dire la vérité et plus jamais : LE SILENCE .Oui dire la vérité et plus jamais nous taire .

Pour le collectif"oubli pa nou" et pour l'association A.O.M.
Mimose, Vanessa, Marie Noêlle, Rose Marie,Jean Claude, Jean Pierre, Calixte, Aimé, Alexandre, Serge.

3.Posté par collectif "oubli pa nou"de la Métropole. le 07/04/2012 03:41
Le CODE NOIR...en 2012 ici en Métropole.
Elles ont osé...Ils ont osé...Un champagne "CODE NOIR" . Oui l'établissement GIRAUD de la ville d'Ay à côté de Reims a donné comme nom à une de ses cuvées le nom de "CODE NOIR" . Elles , ils ont osé...
Ignominie.
Les animatrices et animateurs du collectif "OUBLI PA NOU" croyaient avoir tout vu, tout entendu ,tout lu ...Tout leur est permis aujourd'hui. Oui TOUT. Elles , ils, rêvent de ce temps où l'esclave, un être humain, UNE FEMME, UN HOMME, UN ENFANT étaient des "meubles"...des meubles, des meubles avec qui "on" pouvait se faire de l'argent et quand "ce meuble" ne servait plus à cet objectif ..on "le" "jette" ou on" le" "revend". Du FRIC....du FRIC...De l'argent et encore de l'argent. Aujourd'hui, ici en Métropole , l'établissement GIRAUD donne cette apellation "code noir" à son champagne pour se faire de l'argent.DU FRIC. IGNOBLE.
Les animatrices , les animateurs du collectif "OUBLI PA NOU"" et la direction de l'association A.O.M. ont crié leur colère. Nous avons clamé notre indignation.Nous condamnons les auteurs. Nous l'avons écrit . Nous avons transmis cettte information scandaleuse à nos correspondantes, à nos correspondants ICI en Métropole mais aussi à LA REUNION.
Nous avons voulu que comme nous, elles, ils , s'indignent et que comme nous, elles, ils, expriment leur colère.
Nous avons invité chacune et chacun à ne pas laisser faire de telles ignominies. Nous avons demandé qu'elles, qu'ils, manifestent et qu'elles , qu'ils soutiennent celles et ceux qui sont présentes et présents sur le terrain et qui n"hésitent pas à aller au "charbon "pour condamner . Ne pas oublier les souffrances de ces FEMMES MEURTRIES, de ces HOMMES MEURTRIES. Ces FEMMES, ces HOMMES : nos PARENTS. Notre devoir: NE PAS LES OUBLIER.
Vous aussi lectrice, lecteur, indignez-vous. Ne laissons pas faire cela. Jamais. Notre REPUBLIQUE a donné le vrai sens à cette tragédie humaine qu'a été et qui est encore vivante aujourd'hui : l'esclavage, un sens HUMAIN: UN CRIME CONTRE l'HUMANITE. Oui un CRIME contre l'HUMAIN. Nos PARENTS hier , mais combien de femmes, d'hommes et d'enfants aujourd'hui.OUI combien? Nous avons décidé de décrire l'application de ce "code noir" à MADAGASCAR, nous le ferons. Nous avons promis à nos amies, amis MALGACHES de le faire. Nous savons tenir nos paroles malgrè les contre-vérités, les amalgames, l'anathème jeté ...voir première intervention suite à notre premier message concernant le "CODE NOIR". Nous ne nous laisserons pas faire. Nous, nous allons au "charbon"! Là où la souffrance humaine est vraie.
Pour plus d'informations, je vous communique les coordonnées de l'association CM 98: téléphone : 0143646775, émail:secretariat@cm98.fr., mais aussi notre émail: aimetecher974@gmail.com.
Les animatrices et animateurs de ce collectif"OUBLI PA NOU" vous remercient de ce que vous ferez. JAMAIS PLUS CA.
Et soyez assurée, lectrice,soyez assuré, lecteur, de notre présence permanente là où est l'HUMAIN.

Aimé TECHER
porte-parole du collectif "OUBLI PA NOU"

4.Posté par J. Claude Barret du MAR le 08/04/2012 14:46
"Certains se gaussent qu’on s’en émeuve : « qu’on supprime le mot ’noir’ du dictionnaire », s’esclaffent-ils. Ils ont assurément tort d’en rire. Ou pas ? Dès la mi-février la présidence du Comité pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage a été alertée pour le champagne. Début mars pour d’autres produits labellisés Code Noir". Zot i koné kisa ilé la Présidente du Comité pour la mémoire et l'histoire de l'esclavage - qui reste silencieuse, qui joue de la haute à coté de Sarkozy le 10 mai 2011, tandis la brigade anti négrofobie té pou ginye bèzman èk bann barbouze: wala lo lien : http://www.youtube.com/watch?v=ddi-D1rnBIw c'est la Françoise, la fille de noute kamarade et Potpaul Vergès : La 2ème vidéo i fé war anou koman nos compatriotes sont traités quand ils veulent s'exprimer :http://www.youtube.com/watch?v=eOdYXXiSEBM&feature=related. Lé vré mon dalon, i fé arpa plézir aou mi dénonse so bann kolaboratèr, mé i fo domoune i koné à quel jeux jouent et ont toujours jouer les pseudo-communistes
" Alertée : au cas où devrait s’instaurer quelque rapport entre les activités qu’on est en droit d’attendre de ce Comité, émané de la Loi Taubira, et cette déferlante de produits ainsi labellisés. Alertée : au cas où ce Comité aurait pu considérer juste, nécessaire, urgent d’épauler ceux qui s’indignent, ou mieux, prendre de son propre chef l’initiative de faire cesser le scandale. Rien. Pas un mot". Donc Françoise Vergès garde le silence et s'en émeut pas davantage..

Question posée par le signataire de ces lignes à la Présidente de ce Comité et maintes fois réitérée : « Je vous saurai infiniment gré de me dire, ès qualités, si cette recherche [de produits labellisés ’Code Noir’] vous semble ‘inutile et vaine’ ou s’il y a lieu de chercher un moyen juridique ou mass médiatique de dénoncer l’usage d’un tel ‘titre’ à des fins publicitaires ou commerciales ». Pas de réponse.
Si les rieurs ont raison d’en rire, avons-nous le Comité qu’il nous faut ?" Mwin mi krwa pa, sé solman in tite que cette fille recharchait à coté de Sarkozy.
Louis Sala-Molins -(Louis Sala-Molins est l'auteur du Code Noir)

5.Posté par Ti caff le 29/01/2022 21:42 (depuis mobile)
Mr barret, pourquoi tant de haine ?

Nouveau commentaire :
Facebook Twitter