Il y a donc au niveau des citoyens, un large ras-le-bol, et, au premier tour, la multitude des candidatures n’a pas contribué à la clarté du choix et à la vigueur de la démocratie avec des électeurs plutôt embarrassés d’une telle floraison d’égos, chacun(e) pensant mieux pouvoir incarner le rôle et mieux représenter le peuple que son(sa) concurrent(e).
Or, on peut dire qu’il y a clairement 2 enjeux au niveau du citoyen qui attend, d’une part, d’être bien cerné dans son individualité au quotidien qui l’expose à une précarisation croissante de ses conditions de vie et d’existence. D’autre part, dans la préservation et l’expression de la richesse et de la diversité de l’identité créole, il y a une attente forte et légitime à l’égard du politique dans sa capacité de préservation de nos traditions, coutumes et pratiques. Sur la précarisation, nous avons vu que les candidatures militantes qui avaient mené un combat (sur le logement, par exemple) ou défendu une cause dans ce sens, en l’absence de soutien d’appareil politique, parvenaient tout de même à faire plus que bonne figure. Sur l’identité créole, il serait tout aussi dangereux de laisser le monopole de sa défense au Rassemblement National que de se lancer dans un débat insensé zoreil-créole ou mahorais-créole, à un moment charnière de fortes tensions sociales sur l’île. Il nous faut donc nous ériger en réunionnais de cœur (les zoréoles et les autres métisses en sont l’exemple même) et agir en esprit de responsabilité et en bonne intelligence. Il nous faut donc travailler à ce que les fins de mois ne paraissent pas plus difficiles à une majorité de la population. De même, il faut s’assurer, qu’en termes d’emploi, le retour des volontaires réunionnais puisse se faire au pays sans faire grief à quiconque en considération de ses origines. Il y a certes l’emploi public, mais il y a aussi le secteur privé qui doit pleinement jouer son rôle dans des recrutements responsables et équitables, de même qu’il y a le micro-entrepreunariat individuel – dans bon nombre de nouveaux métiers autant que dans des métiers dits «lontan» – qui mérite d’être soutenu, encouragé et rendu attractif sur le plan fiscal. Clairement, l’outil juridique approprié est le droit à la différenciation territoriale rendue possible par la loi organique du 19 Avril 2021 (https://www.vie-publique.fr/loi/275530-loi-19-avril-2021-experimentations-locales-differenciation-territoriale), qui reste, cependant, insuffisamment utilisé.
Ensuite, il y a dans la rencontre entre les aspirants(e)s à la députation et le peuple, une identification à un héros ou une héroïne, qui serait capable de résoudre tous les problèmes, nuancée par l’incapacité réelle de ce(tte) futur(e) élu(e) à répondre immédiatement et complètement à l’ensemble des aspirations du peuple au quotidien. Cependant, ne serait-ce que, dans un premier temps, de contribuer à la décomplexification du droit (https://www.cohesion-territoires.gouv.fr/projet-de-loi-3ds), ce serait un vaste chantier qu’il convient d’investir pleinement afin de rendre la loi compréhensible de tous et œuvrer pour que l’ensemble, des droits des citoyens, puisse être applicable sans préjudice aucun à personne. De la même manière, le second facteur à prendre en compte dans la rencontre entre les futur(e)s élu(e)s et le peuple reste l’idéalisation, comme si nous allions trouver le(la) candidat(e) parfait(e) ou idéal(e) à la députation, comme si le costume était taillé pour certain(e)s et pas pour d’autres. En réalité, beaucoup de nos parlementaires, qui, en plus d’un égo mesuré, disposaient déjà d’un charisme naturel et certain, ont appris sur le tas, à endosser les différentes responsabilités attachées aux multiples facettes de leur nouveau rôle d’homme ou de femme politique.
C’est en devenant parlementaire qu’ils(elles) apprendront à donner du sens à leurs nouvelles missions. C’est en forgeant qu’on devient forgeron, ne le dit-on pas ainsi ? Là aussi, il faudra faire preuve, d’adaptation et d’audace, dans un contexte plus qu’exigeant car le peuple est de plus en plus lucide sur la réalité des actions menées et sur leurs bénéfices présumés.
Enfin, il y a la politique elle-même qui a toujours besoin d’un ancrage idéologique, même si dans la bouche de certain(e)s, il n’y aurait plus ni droite ni gauche, il n’en demeure pas moins que subsiste bel et bien une partition politique claire entre les tenants de l’économie de l’offre d’un côté et ceux de la demande de l’autre, entre ceux qui sont d’inspiration néo-libérale et ceux qui prônent une vision progressiste de la société, entre ceux qui ne jurent que par le soutien au capital et ceux qui ne voient que l’émancipation par un travail dignement rémunéré, protecteur et garant des droits fondamentaux. Et, on voit bien que l’avenir nous oblige, tout en conservant notre ancrage idéologique, à ne plus raisonner dans la dualité au risque de la tripartition du champ politique (avec une extrême droite dédiabolisée), mais bel et bien à avoir le peuple pour seule boussole et à considérer le peuple dans sa globalité pour qu’il puisse répondre au dessein de la Nation France en se sentant (ré)unifié et pleinement motivé à faire réussir le pays sans compromettre la réussite individuelle de chacun de ses membres. C’est pourquoi, le(la) futur(e) parlementaire a besoin de faire la démonstration qu’il(elle) prendra part à l’élaboration de lois concrètes et tangibles permettant d’obtenir un impact positif pour le bien-être de tous les citoyens, qu’ils soient résidents des Outre-Mer ou habitants des quartiers prioritaires de l’Hexagone. La France a besoin de prendre soin de tous ses citoyens, de correspondre aux désirs de sa jeunesse, d’œuvrer pour des conditions d’existence meilleure de ses aînés, de repenser, au mieux, nos différents rapports au travail (la question centrale de l’âge des retraites), de réconcilier toutes les minorités sans stigmatiser personne. Au final, la Nation se doit bien de résoudre toutes ses fractures (https://theconversation.com/une-france-en-demi-teinte-fracturee-dans-ses-territoires-et-sa-societe-181915).
Or, on peut dire qu’il y a clairement 2 enjeux au niveau du citoyen qui attend, d’une part, d’être bien cerné dans son individualité au quotidien qui l’expose à une précarisation croissante de ses conditions de vie et d’existence. D’autre part, dans la préservation et l’expression de la richesse et de la diversité de l’identité créole, il y a une attente forte et légitime à l’égard du politique dans sa capacité de préservation de nos traditions, coutumes et pratiques. Sur la précarisation, nous avons vu que les candidatures militantes qui avaient mené un combat (sur le logement, par exemple) ou défendu une cause dans ce sens, en l’absence de soutien d’appareil politique, parvenaient tout de même à faire plus que bonne figure. Sur l’identité créole, il serait tout aussi dangereux de laisser le monopole de sa défense au Rassemblement National que de se lancer dans un débat insensé zoreil-créole ou mahorais-créole, à un moment charnière de fortes tensions sociales sur l’île. Il nous faut donc nous ériger en réunionnais de cœur (les zoréoles et les autres métisses en sont l’exemple même) et agir en esprit de responsabilité et en bonne intelligence. Il nous faut donc travailler à ce que les fins de mois ne paraissent pas plus difficiles à une majorité de la population. De même, il faut s’assurer, qu’en termes d’emploi, le retour des volontaires réunionnais puisse se faire au pays sans faire grief à quiconque en considération de ses origines. Il y a certes l’emploi public, mais il y a aussi le secteur privé qui doit pleinement jouer son rôle dans des recrutements responsables et équitables, de même qu’il y a le micro-entrepreunariat individuel – dans bon nombre de nouveaux métiers autant que dans des métiers dits «lontan» – qui mérite d’être soutenu, encouragé et rendu attractif sur le plan fiscal. Clairement, l’outil juridique approprié est le droit à la différenciation territoriale rendue possible par la loi organique du 19 Avril 2021 (https://www.vie-publique.fr/loi/275530-loi-19-avril-2021-experimentations-locales-differenciation-territoriale), qui reste, cependant, insuffisamment utilisé.
Ensuite, il y a dans la rencontre entre les aspirants(e)s à la députation et le peuple, une identification à un héros ou une héroïne, qui serait capable de résoudre tous les problèmes, nuancée par l’incapacité réelle de ce(tte) futur(e) élu(e) à répondre immédiatement et complètement à l’ensemble des aspirations du peuple au quotidien. Cependant, ne serait-ce que, dans un premier temps, de contribuer à la décomplexification du droit (https://www.cohesion-territoires.gouv.fr/projet-de-loi-3ds), ce serait un vaste chantier qu’il convient d’investir pleinement afin de rendre la loi compréhensible de tous et œuvrer pour que l’ensemble, des droits des citoyens, puisse être applicable sans préjudice aucun à personne. De la même manière, le second facteur à prendre en compte dans la rencontre entre les futur(e)s élu(e)s et le peuple reste l’idéalisation, comme si nous allions trouver le(la) candidat(e) parfait(e) ou idéal(e) à la députation, comme si le costume était taillé pour certain(e)s et pas pour d’autres. En réalité, beaucoup de nos parlementaires, qui, en plus d’un égo mesuré, disposaient déjà d’un charisme naturel et certain, ont appris sur le tas, à endosser les différentes responsabilités attachées aux multiples facettes de leur nouveau rôle d’homme ou de femme politique.
C’est en devenant parlementaire qu’ils(elles) apprendront à donner du sens à leurs nouvelles missions. C’est en forgeant qu’on devient forgeron, ne le dit-on pas ainsi ? Là aussi, il faudra faire preuve, d’adaptation et d’audace, dans un contexte plus qu’exigeant car le peuple est de plus en plus lucide sur la réalité des actions menées et sur leurs bénéfices présumés.
Enfin, il y a la politique elle-même qui a toujours besoin d’un ancrage idéologique, même si dans la bouche de certain(e)s, il n’y aurait plus ni droite ni gauche, il n’en demeure pas moins que subsiste bel et bien une partition politique claire entre les tenants de l’économie de l’offre d’un côté et ceux de la demande de l’autre, entre ceux qui sont d’inspiration néo-libérale et ceux qui prônent une vision progressiste de la société, entre ceux qui ne jurent que par le soutien au capital et ceux qui ne voient que l’émancipation par un travail dignement rémunéré, protecteur et garant des droits fondamentaux. Et, on voit bien que l’avenir nous oblige, tout en conservant notre ancrage idéologique, à ne plus raisonner dans la dualité au risque de la tripartition du champ politique (avec une extrême droite dédiabolisée), mais bel et bien à avoir le peuple pour seule boussole et à considérer le peuple dans sa globalité pour qu’il puisse répondre au dessein de la Nation France en se sentant (ré)unifié et pleinement motivé à faire réussir le pays sans compromettre la réussite individuelle de chacun de ses membres. C’est pourquoi, le(la) futur(e) parlementaire a besoin de faire la démonstration qu’il(elle) prendra part à l’élaboration de lois concrètes et tangibles permettant d’obtenir un impact positif pour le bien-être de tous les citoyens, qu’ils soient résidents des Outre-Mer ou habitants des quartiers prioritaires de l’Hexagone. La France a besoin de prendre soin de tous ses citoyens, de correspondre aux désirs de sa jeunesse, d’œuvrer pour des conditions d’existence meilleure de ses aînés, de repenser, au mieux, nos différents rapports au travail (la question centrale de l’âge des retraites), de réconcilier toutes les minorités sans stigmatiser personne. Au final, la Nation se doit bien de résoudre toutes ses fractures (https://theconversation.com/une-france-en-demi-teinte-fracturee-dans-ses-territoires-et-sa-societe-181915).