Que représente une crèche ?
Un enfant. Un bébé né il y a plus de deux mille ans, en Palestine, dans une humble botte de paille, entouré d’animaux. Que l’on soit croyant ou non, cet enfant incarne, pour des millions de personnes, un message universel d’espoir, de paix et de fraternité. En quoi ce symbole serait-il incompatible avec la République ?
Dans d’autres communes françaises, comme Béziers, la justice administrative a reconnu que la présence d’une crèche dans un bâtiment public pouvait relever d’une tradition culturelle et patrimoniale, sans constituer une atteinte au principe de laïcité. Pourquoi ce qui est possible ailleurs deviendrait-il inacceptable à La Réunion ? Pourquoi, ici, le débat se ferme-t-il sans même une réponse claire aux citoyens qui s’interrogent ?
La laïcité ne doit pas devenir un outil d’effacement. Elle garantit la liberté de conscience ; elle n’impose pas l’oubli. Refuser toute expression liée à notre héritage, c’est confondre neutralité de l’État et négation de l’histoire. À force de vouloir aseptiser l’espace public, on finit par couper le lien entre les générations, par renier ce qui nous a construits.
À La Réunion, notre identité est faite de strates, de métissages, de mémoires croisées. Elle ne se résume pas à une seule origine, mais elle ne peut pas non plus être amputée d’une partie de son passé. Avancer ne signifie pas effacer. Progresser ne veut pas dire devenir amnésique.
Si nous voulons construire l’avenir, faisons-le avec lucidité et respect. Respect de la loi, oui. Mais aussi respect de l’histoire, des traditions et du sentiment d’appartenance de celles et ceux qui vivent sur cette terre. Une République forte est une République qui n’a pas peur de sa mémoire.
Refuser la crèche au nom d’une lecture rigide et idéologique de la laïcité, c’est passer à côté de l’essentiel : ce qui nous unit, et non ce qui nous divise.
Un enfant. Un bébé né il y a plus de deux mille ans, en Palestine, dans une humble botte de paille, entouré d’animaux. Que l’on soit croyant ou non, cet enfant incarne, pour des millions de personnes, un message universel d’espoir, de paix et de fraternité. En quoi ce symbole serait-il incompatible avec la République ?
Dans d’autres communes françaises, comme Béziers, la justice administrative a reconnu que la présence d’une crèche dans un bâtiment public pouvait relever d’une tradition culturelle et patrimoniale, sans constituer une atteinte au principe de laïcité. Pourquoi ce qui est possible ailleurs deviendrait-il inacceptable à La Réunion ? Pourquoi, ici, le débat se ferme-t-il sans même une réponse claire aux citoyens qui s’interrogent ?
La laïcité ne doit pas devenir un outil d’effacement. Elle garantit la liberté de conscience ; elle n’impose pas l’oubli. Refuser toute expression liée à notre héritage, c’est confondre neutralité de l’État et négation de l’histoire. À force de vouloir aseptiser l’espace public, on finit par couper le lien entre les générations, par renier ce qui nous a construits.
À La Réunion, notre identité est faite de strates, de métissages, de mémoires croisées. Elle ne se résume pas à une seule origine, mais elle ne peut pas non plus être amputée d’une partie de son passé. Avancer ne signifie pas effacer. Progresser ne veut pas dire devenir amnésique.
Si nous voulons construire l’avenir, faisons-le avec lucidité et respect. Respect de la loi, oui. Mais aussi respect de l’histoire, des traditions et du sentiment d’appartenance de celles et ceux qui vivent sur cette terre. Une République forte est une République qui n’a pas peur de sa mémoire.
Refuser la crèche au nom d’une lecture rigide et idéologique de la laïcité, c’est passer à côté de l’essentiel : ce qui nous unit, et non ce qui nous divise.











