
"L’Union des Femmes Réunionnaises déplore ce nouvel incident survenu ce mercredi à Saint-Louis. Nous le savons toutes et tous, le cas de cette femme n’est pas un cas isolé et ce drame, qui fait 4 victimes, vient s’ajouter à la longue liste des faits de violence conjugale à La Réunion.
Ce drame qui a fait 4 victimes révèle, une fois de plus, le malaise : aujourd’hui encore, les ruptures amoureuses sont des épreuves, où la violence sur l’autre, apparaît être la seule issue possible.
Ensuite, cette affaire révèle aux nombreuses femmes réunionnaises, victimes de tentative d’intrusion au domicile, de menaces sur leur personne ou encore de pressions psychologiques que la prévention de ce type de violence passe par l’arsenal législatif et le dépôt de plainte.
Chaque femme se sentant en danger doit porter plainte, le plus tôt et le plus rapidement possible. Dénoncer reste le plus souvent le moyen le plus efficace d’enrayer les phénomènes de violences, aux côtés des actes préventifs.
Les violences faites aux femmes sont un phénomène de société grave et elles doivent être considérées comme une affaire d’Etat, un problème d’ordre politique.
La question de la violence faite aux femmes mérite une réponse et une approche globale et ambitieuse.
C’est pour cela que l’UFR continue de demander une loi-cadre, une loi de protection intégrale contre la violence de genre, parce que les femmes subissent des violences spécifiques. En France, tous les deux jours et demi, une femme décède suite à des violences.
Avec la loi-cadre, c’est un changement de culture qui est voulu.
Cette loi couvre aussi bien les aspects préventifs, éducatifs, sociaux, d’assistance et de suivi des victimes que les aspects législatifs civils et pénaux, les aspects procéduraux et d’organisation judiciaire.
Elle se veut une réponse globale en abordant des questions aussi vastes que :
- le domaine éducatif et des contenus scolaires sexistes ;
- la lutte contre la publicité et les médias sexistes ;
- les programmes de sensibilisation dans les structures sanitaires et sociales ;
- le droit et l’information à l’aide sociale globale et l’assistance juridique gratuite ;
- l’obtention du droit d’asile pour les femmes étrangères persécutées, victimes de violences sexistes ou en raison de leur action pour le droit des femmes ;
- le relogement pour les jeunes filles et les femmes victimes de violences ;
- la formation des médecins, inspecteurs et contrôleurs du travail, magistrats ;
- l’accompagnement des personnes prostituées en but à l’esclavage moderne vulnérables économiquement, et l’abrogation de la pénalisation du racolage passif
- la redéfinition pénale des différents types de violences faites aux femmes ;
- des mesures judiciaires de protection et de sûreté des victimes ;
- des tribunaux spécifiques sur le modèle de la loi-cadre espagnole contre les violences de genres.
C’est en développant une stratégie d’éradication, de prévention, d’éducation, de sanction et de réparation qui prenne en compte l’ensemble des droits humains et en luttant contre les causes, les facteurs bloquants et aggravants qu’il sera possible d’obtenir de véritables résultats.
Le respect de la liberté des femmes à choisir leur vie et à disposer de leur corps est à ce prix".
Ce drame qui a fait 4 victimes révèle, une fois de plus, le malaise : aujourd’hui encore, les ruptures amoureuses sont des épreuves, où la violence sur l’autre, apparaît être la seule issue possible.
Ensuite, cette affaire révèle aux nombreuses femmes réunionnaises, victimes de tentative d’intrusion au domicile, de menaces sur leur personne ou encore de pressions psychologiques que la prévention de ce type de violence passe par l’arsenal législatif et le dépôt de plainte.
Chaque femme se sentant en danger doit porter plainte, le plus tôt et le plus rapidement possible. Dénoncer reste le plus souvent le moyen le plus efficace d’enrayer les phénomènes de violences, aux côtés des actes préventifs.
Les violences faites aux femmes sont un phénomène de société grave et elles doivent être considérées comme une affaire d’Etat, un problème d’ordre politique.
La question de la violence faite aux femmes mérite une réponse et une approche globale et ambitieuse.
C’est pour cela que l’UFR continue de demander une loi-cadre, une loi de protection intégrale contre la violence de genre, parce que les femmes subissent des violences spécifiques. En France, tous les deux jours et demi, une femme décède suite à des violences.
Avec la loi-cadre, c’est un changement de culture qui est voulu.
Cette loi couvre aussi bien les aspects préventifs, éducatifs, sociaux, d’assistance et de suivi des victimes que les aspects législatifs civils et pénaux, les aspects procéduraux et d’organisation judiciaire.
Elle se veut une réponse globale en abordant des questions aussi vastes que :
- le domaine éducatif et des contenus scolaires sexistes ;
- la lutte contre la publicité et les médias sexistes ;
- les programmes de sensibilisation dans les structures sanitaires et sociales ;
- le droit et l’information à l’aide sociale globale et l’assistance juridique gratuite ;
- l’obtention du droit d’asile pour les femmes étrangères persécutées, victimes de violences sexistes ou en raison de leur action pour le droit des femmes ;
- le relogement pour les jeunes filles et les femmes victimes de violences ;
- la formation des médecins, inspecteurs et contrôleurs du travail, magistrats ;
- l’accompagnement des personnes prostituées en but à l’esclavage moderne vulnérables économiquement, et l’abrogation de la pénalisation du racolage passif
- la redéfinition pénale des différents types de violences faites aux femmes ;
- des mesures judiciaires de protection et de sûreté des victimes ;
- des tribunaux spécifiques sur le modèle de la loi-cadre espagnole contre les violences de genres.
C’est en développant une stratégie d’éradication, de prévention, d’éducation, de sanction et de réparation qui prenne en compte l’ensemble des droits humains et en luttant contre les causes, les facteurs bloquants et aggravants qu’il sera possible d’obtenir de véritables résultats.
Le respect de la liberté des femmes à choisir leur vie et à disposer de leur corps est à ce prix".