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Thierry Robert a-t-il lancé un appât dans la réserve marine pour les requins, la préfecture ou le ministre des Outre-mer ?


Invité(e)
Mardi 31 Juillet 2012

Le député-mer de Saint-Leu a-t-il confondu vitesse et précipitation ? Ou s'est-il placé en situation avantageuse avant de rencontrer aujourd'hui Victorin Lurel, ministre de l'Outre-mer, sur l'urgence d'une solution pour épargner la vie d'autres surfeurs. L'objectif est louable. Sans doute politique mais louable. Et, la méthode peut nuire au résultat…


Thierry Robert a-t-il lancé un appât dans la réserve marine pour les requins, la préfecture ou le ministre des Outre-mer ?
Thierry Robert a sa méthode. Vers midi (ndlr : hier), il a signé un arrêté qui permet la chasse de requins bouledogue (du rivage jusqu'à une limite fixée à 300 m à compter de la limite des eaux). En fin de journée, Le parlementaire a envoyé un courrier aux maires de l'Etang-Salé, des Avirons, de Trois-Bassins et de Saint-Paul de le soutenir "afin de parler d'une seule et même voix et de donner plus de poids à cette requête".

La requête, c'est "une modification du périmètre de la Réserve marine". C'est cette même requête que le maire de Saint-Leu présentera aujourd'hui au ministre des Outre-mer, Victorin Lurel. Avouez que la méthode est maladroite. Et même un peu cavalière. Tant d'un point de vue légal que politique.

D'un point de vue légal, la préfecture peut casser cette décision par un autre arrêté ou faire un référé devant le tribunal administratif pour prouver l'illégalité du document. Cela signifie que si entretemps quelques téméraires se jettent à l'eau pour ramener des requins, si l'arrêté est annulé, tous sont passibles d'amendes et de sanctions.

D'un point de vue politique, Thierry Robert aurait dû consulter les maires Huguette Bello (Saint-Paul), Roland Ramakistin (Trois-Bassins), Michel Dennemont (les Avirons) et Jean-Claude Lacouture (Etang-Salé), et ce avant de prendre son arrêté. C'est maladroit de placer des élus au pied du mur, sur un problème aussi sensible que la lutte contre les requins et la sécurité et la protection de la vie humaine. Et dans un contexte émotionnel particulier (décès d'un surfeur).

La dernière question de cette affaire : comment Victorin Lurel va se positionner par rapport à ces derniers éléments. Rappelons qu'il a déjà répondu à Thierry Robert sur cette même question lors la séance des questions au gouvernement, la semaine dernière, à l'Assemblée nationale. Et comment le ministre de l'Outre-mer va-t-il apprécier l'attitude de Thierry Robert qui est allé à l'encontre de la décision de la préfecture ?




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