
Son application était possible dès la rentrée scolaire 2013 ou bien à la rentrée scolaire 2014.Sur les 24.000 communes françaises seulement 4.000 ont opté pour la 1ère solution.
A la Réunion,la quasi totalité des communes ont fait le choix de 2014 mais pas la commune de La Possession qui est l’une des rares a avoir choisi la 1ère option.
Les conséquences de la mise en place de la réforme à La Possession
La municipalité de La Possession a choisi unilatéralement l’application de la réforme dès la rentrée scolaire d’Août. 2013.Pour cela elle a recruté 70 Jeunes en Contrat Emploi Avenir qui viennent tout juste d’obtenir le BAFA pour certains, et d’autres qui entrent en formation.
Comme le craignaient enseignants et parents d’élèves qui s’étaient prononcés pour un report de la réforme à la rentrée suivante , les difficultés rencontrées ont toutes pour cause l’impréparation et la précipitation.
Au niveau des services communaux : le personnel de la caisse des écoles, de la vie éducative a été obligé de travailler dans l’urgence pour répondre à cette volonté du maire d’appliquer cette réforme en 2013.
Certes, Il y avait déjà des activités péri-scolaires en place, mais l’application de cette réforme nécessite un réel travail de réflexion, de structuration des équipes et d’échanges avec les associations pour offrir un parcours éducatif cohérent et épanouissant pour les enfants.
La précipitation des élus ont mis les employés en difficulté sur ce dossier.
Dans les écoles : La sécurité des élèves n’était pas assurée.
Le premier jour fut difficile pour les Directeurs d’école car la municipalité n’avait pas fourni ou établi la liste des élèves inscrits aux TAP. La conséquence de ce manque de préparation fut que des élèves se sont retrouvés à l’extérieur de l’école sans surveillance à 14h45.
Donc les jours suivants,à l’initiative des directeurs des écoles, les portes des écoles ont été fermées et les élèves gardés jusqu’à ce que les parents viennent les chercher à 15h30.
Les nouveaux animateurs sont pleins de bonne volonté mais jeunes et inexpérimentés : c’est leur 1er contact avec des enfants ;certains étaient dans ces mêmes écoles quelques années auparavant;ils ont tout juste 18 ans et ont eu un cursus scolaire très court .
Parmi les animateurs déjà en place, certains ont fait l’objet de pétition de la part des parents en raison de la qualité du langage employé à l’encontre des enfants.
Les animateurs se sont retrouvés en sous effectif dans certaines écoles pendant 3 semaines à 1 mois avec 1 animateur pour 40 élèves alors que le taux d’encadrement légal a pour des raisons d’économie déjà été relevé par l’actuel gouvernement à 1 pour 18 dans les écoles primaires.
La mise en place des activités périscolaires a été lente et laborieuse.
- le manque de place a engendré des manquements aux règles d’hygiène: en effet tous les espaces ont été réquisitionnés dans une école où le directeur a refusé l’accès aux salles de classe du fait de l’inexistence d’une convention signée entre la Mairie et l’Ecole. Donc l’activité coloriage se déroule dans la cuisine.
Dans d’autres écoles où les animateurs disposent des salles de classe :les enseignants se plaignent de la difficulté voire de l’impossibilité de préparer la séance du lendemain; de mettre en place des ateliers et de corriger tranquillement.
- le manque de matériel fourni par la mairie a réduit le nombre des activités proposées à une seule : le jeu de ballon dans la cour. Dans une école où les enseignants avaient dans un premier temps accepté l’utilisation par les animateurs de leurs propres fournitures pédagogiques et des réserves de matériel dans l’attente de moyens supplémentaires dégagés par la mairie, il s’est vite révélé nécessaire de mettre un frein à ce libre accès en raison de l’impossibilité d’avoir le contrôle de ce qui se passe dans les classes, de l’incertitude d’obtenir le remplacement du matériel utilisé et du turn-over des animateurs.
En effet, les animateurs nouvellement salariés ou bien réorientés alors qu’ils étaient en cours de contrat confrontés à toutes ces difficultés sont parfois figés et désemparés devant les enfants laissant ainsi transparaître leur peur et leur désarroi: il en résulte un déficit d’autorité et un découragement qui entraînent des absences voire l’abandon du poste.
Très récemment,devant cette détresse, la Municipalité a envoyé un coordinateur qui les aide à s’organiser.
Le PEDT (Projet Educatif du Territoire) qui doit mettre en cohérence tous les acteurs et tous les projets n’a pas été porté à la connaissance des différentes parties à ce jour : il aurait du être proposé par le maire et validé par le DASEN avant la mise en place des activités.
Le PEDT n’est pas obligatoire pour les communes qui se sont engagées en 2013, mais lors du du conseil consultatif des parents du 12 avril 2013, la mairie a souhaité mettre en place un PEDT dès la rentrée d’août. A ce jour la mairie n’a pas tenu son engagement vis à vis des parents et des enfants, car le PEDT est toujours en cours de rédaction.
Ces informations ont été recueillies auprès de nos sources:directeurs d’école et enseignants sympathisants ou membres de PES.
Nous avons également recueilli le sentiments des parents par le biais d’un questionnement lors des derniers “porte à porte” mais aussi grâce aux réseaux sociaux où nous invitons les “followers” de plus en plus nombreux à s’exprimer.
Certains parents d’élèves sont satisfaits mais ils sont rares et sont tous parents d’élèves d’une même école accueillant des enfants de CSP+ ce qui nous amène à nous interroger sur la différence des moyens en personnel d’animation qualifié alloués aux écoles des différents quartiers de La Possession.
Mais nombreux sont les parents qui déplorent la désorganisation du début d’année: beaucoup ignoraient que l’inscription au TAP était obligatoire.
Des habitudes ont été chamboulées: finis les mercredis chez Papi-Mamie ou aux activités culturelles, sportives ou religieuses, ou au contraire des grands-parents obligés de venir de St Paul récupérer les petits enfants à 11h 30 le mercredi et les garder sur place pour leur éviter la fatigue d’un après- midi d’activités.
Tous trouvent que les enfants sont fatigués voire épuisés et ceci dès le milieu de la semaine.
Beaucoup sont déçus par les activités proposées qui manquent de diversité et relèvent plus de la garderie que de l’éducation d’autant plus que lors de l’inscription on leur a donné à choisir entre : informatique, expression artistique et culturelle, éducation à l’environnement et à la citoyenneté, à la nutrition, aménagement de l’espace ou sports collectifs et individuels.
Or, ils ne voient toujours rien venir car en réalité les enfants jouent dans la cour..On nous a même rapporté qu’il y aurait eu des menaces sur les élèves s’ils se plaignaient de s’ennuyer en TAP… Dans certaines écoles, ce sont les ATSEM chargées de l’accueil et de l’hygiène (et souvent non formées à l’animation) qui sont poussées à s’occuper des enfants en TAP !
En conséquence, certains enfants ne veulent plus aller en TAP et les parents soit les retirent des TAP soit ne les envoient pas à l’école le mercredi car trop fatigués.
Les conditions d'application de la réforme par l'équipe actuelle ignorent totalement l'enjeu éducatif : aucune vraie concertation, aucune réflexion réelle sur l'organisation des TAP, des recrutements à visée électorale essentiellement.
La jeunesse réunionnaise est touchée par le chômage et les jeunes possessionnais ne sont pas épargnés.
Mais, il s’agit ici de prendre en charge l’encadrement de nos enfants qui représentent l’avenir. Un jeune qui cherche un contrat et qui en obtient un par la mairie : c’est une aubaine pour lui. Mais est-ce que tous ces jeunes ont une réelle volonté de travailler avec les enfants ? Les élus sont conscients que cela n’est pas toujours le cas et ils doivent en tirer des leçons dans les meilleurs délais.
Ces mêmes conditions contribuent en outre à désorganiser le rythme de l'enfant, ce qui est le contraire des buts poursuivis par la réforme: les TAP occupationnels ne font qu'ajouter des heures sans aucun bénéfice pour l'enfant.
De plus elles désolidarisent aussi les parents du projet éducatif car la confusion issue d'une mauvaise application de la réforme creuse encore plus le fossé qui existe déjà entre l'école et les parents et c'est là un vrai paradoxe.
Au total, les mesures prises par le maire vont à l'encontre exactement des buts poursuivis par le gouvernement et suscitent de nombreux mécontentements, tant chez les enseignants que les parents d'élèves.
Les jeunes animateurs, une fois passée la joie d'avoir un contrat de travail vont se rendre compte des difficultés réelles, de l'impréparation dans laquelle ils ont été mis, et donc vont devoir gérer des situations conflictuelles avec les enfants et les parents et aussi vont se trouver confrontés à des problématiques graves de sécurité.
Les conséquences financières pèseront lourd sur le budget de la commune : 150 euros par enfant (la réforme concerne 4400 enfants à La Possession) alors que le fond d’amorçage prévoit de donner entre 45 et 90 euros selon l’éligibilité de la commune.
Les propositions PES au sujet de la réforme à La Possession après application en 2013
Il aurait fallu :
- construire un projet de territoire en mobilisant toutes les ressources locales en terme de structures, de personnel,d'associations pour construire un projet éducatif en lien avec les projets des écoles ;
- anticiper sur la communication pour mieux renseigner et orienter les parents sur les activités proposées lors des TAP ;
- assurer un véritable travail de concertation avec les enseignants pour obtenir une vraie cohérence dans les activités du TAP et la mise en place des APC ( activités pédagogiques complémentaires) ;
- adapter les structures: aménager les locaux, les rénover pour accueillir ces activités; recenser les équipements proches des écoles et pouvant servir au PEDT
- intégrer en les formant le personnel intervenant auprès des enfants : nécessité d'un service de qualité, de proximité.
- puiser dans le vivier d’intervenants dont dispose la ville et ainsi les valoriser tout en maîtrisant mieux les implications financières de l’exigence de qualité.
- réorganiser les services municipaux:planning d’occupation des structures, restauration scolaire,animation.
Les méthodes de gouvernance que PES mettra en pratique feront une large place à la concertation et à la participation. Nous proposerons donc la création d’un Comité de pilotage du PEDT pour mettre en cohérence les projets des 21 écoles et définir les priorités (pour mémoire : 1 élève sur 5 entre en 6e sans savoir lire) et ceci dans le cadre de la Caisse des écoles.
Les TAP ne constituent qu'une partie de la politique culturelle, éducative et sportive de la ville. PES affiche une très forte ambition sur ce sujet pour soutenir les enfants dans le projet éducatif, les familles dans le projet de réussite et d'insertion professionnelle des jeunes en difficulté, et la population dans le projet de cohésion sociale.
Michèle Milhau et Daniel Raymond
Référents sur les thématiques Jeunesse et Solidarité pour le groupe Possession Ecologie Solidaire dans le cadre des Municipales 2014
A la Réunion,la quasi totalité des communes ont fait le choix de 2014 mais pas la commune de La Possession qui est l’une des rares a avoir choisi la 1ère option.
Les conséquences de la mise en place de la réforme à La Possession
La municipalité de La Possession a choisi unilatéralement l’application de la réforme dès la rentrée scolaire d’Août. 2013.Pour cela elle a recruté 70 Jeunes en Contrat Emploi Avenir qui viennent tout juste d’obtenir le BAFA pour certains, et d’autres qui entrent en formation.
Comme le craignaient enseignants et parents d’élèves qui s’étaient prononcés pour un report de la réforme à la rentrée suivante , les difficultés rencontrées ont toutes pour cause l’impréparation et la précipitation.
Au niveau des services communaux : le personnel de la caisse des écoles, de la vie éducative a été obligé de travailler dans l’urgence pour répondre à cette volonté du maire d’appliquer cette réforme en 2013.
Certes, Il y avait déjà des activités péri-scolaires en place, mais l’application de cette réforme nécessite un réel travail de réflexion, de structuration des équipes et d’échanges avec les associations pour offrir un parcours éducatif cohérent et épanouissant pour les enfants.
La précipitation des élus ont mis les employés en difficulté sur ce dossier.
Dans les écoles : La sécurité des élèves n’était pas assurée.
Le premier jour fut difficile pour les Directeurs d’école car la municipalité n’avait pas fourni ou établi la liste des élèves inscrits aux TAP. La conséquence de ce manque de préparation fut que des élèves se sont retrouvés à l’extérieur de l’école sans surveillance à 14h45.
Donc les jours suivants,à l’initiative des directeurs des écoles, les portes des écoles ont été fermées et les élèves gardés jusqu’à ce que les parents viennent les chercher à 15h30.
Les nouveaux animateurs sont pleins de bonne volonté mais jeunes et inexpérimentés : c’est leur 1er contact avec des enfants ;certains étaient dans ces mêmes écoles quelques années auparavant;ils ont tout juste 18 ans et ont eu un cursus scolaire très court .
Parmi les animateurs déjà en place, certains ont fait l’objet de pétition de la part des parents en raison de la qualité du langage employé à l’encontre des enfants.
Les animateurs se sont retrouvés en sous effectif dans certaines écoles pendant 3 semaines à 1 mois avec 1 animateur pour 40 élèves alors que le taux d’encadrement légal a pour des raisons d’économie déjà été relevé par l’actuel gouvernement à 1 pour 18 dans les écoles primaires.
La mise en place des activités périscolaires a été lente et laborieuse.
- le manque de place a engendré des manquements aux règles d’hygiène: en effet tous les espaces ont été réquisitionnés dans une école où le directeur a refusé l’accès aux salles de classe du fait de l’inexistence d’une convention signée entre la Mairie et l’Ecole. Donc l’activité coloriage se déroule dans la cuisine.
Dans d’autres écoles où les animateurs disposent des salles de classe :les enseignants se plaignent de la difficulté voire de l’impossibilité de préparer la séance du lendemain; de mettre en place des ateliers et de corriger tranquillement.
- le manque de matériel fourni par la mairie a réduit le nombre des activités proposées à une seule : le jeu de ballon dans la cour. Dans une école où les enseignants avaient dans un premier temps accepté l’utilisation par les animateurs de leurs propres fournitures pédagogiques et des réserves de matériel dans l’attente de moyens supplémentaires dégagés par la mairie, il s’est vite révélé nécessaire de mettre un frein à ce libre accès en raison de l’impossibilité d’avoir le contrôle de ce qui se passe dans les classes, de l’incertitude d’obtenir le remplacement du matériel utilisé et du turn-over des animateurs.
En effet, les animateurs nouvellement salariés ou bien réorientés alors qu’ils étaient en cours de contrat confrontés à toutes ces difficultés sont parfois figés et désemparés devant les enfants laissant ainsi transparaître leur peur et leur désarroi: il en résulte un déficit d’autorité et un découragement qui entraînent des absences voire l’abandon du poste.
Très récemment,devant cette détresse, la Municipalité a envoyé un coordinateur qui les aide à s’organiser.
Le PEDT (Projet Educatif du Territoire) qui doit mettre en cohérence tous les acteurs et tous les projets n’a pas été porté à la connaissance des différentes parties à ce jour : il aurait du être proposé par le maire et validé par le DASEN avant la mise en place des activités.
Le PEDT n’est pas obligatoire pour les communes qui se sont engagées en 2013, mais lors du du conseil consultatif des parents du 12 avril 2013, la mairie a souhaité mettre en place un PEDT dès la rentrée d’août. A ce jour la mairie n’a pas tenu son engagement vis à vis des parents et des enfants, car le PEDT est toujours en cours de rédaction.
Ces informations ont été recueillies auprès de nos sources:directeurs d’école et enseignants sympathisants ou membres de PES.
Nous avons également recueilli le sentiments des parents par le biais d’un questionnement lors des derniers “porte à porte” mais aussi grâce aux réseaux sociaux où nous invitons les “followers” de plus en plus nombreux à s’exprimer.
Certains parents d’élèves sont satisfaits mais ils sont rares et sont tous parents d’élèves d’une même école accueillant des enfants de CSP+ ce qui nous amène à nous interroger sur la différence des moyens en personnel d’animation qualifié alloués aux écoles des différents quartiers de La Possession.
Mais nombreux sont les parents qui déplorent la désorganisation du début d’année: beaucoup ignoraient que l’inscription au TAP était obligatoire.
Des habitudes ont été chamboulées: finis les mercredis chez Papi-Mamie ou aux activités culturelles, sportives ou religieuses, ou au contraire des grands-parents obligés de venir de St Paul récupérer les petits enfants à 11h 30 le mercredi et les garder sur place pour leur éviter la fatigue d’un après- midi d’activités.
Tous trouvent que les enfants sont fatigués voire épuisés et ceci dès le milieu de la semaine.
Beaucoup sont déçus par les activités proposées qui manquent de diversité et relèvent plus de la garderie que de l’éducation d’autant plus que lors de l’inscription on leur a donné à choisir entre : informatique, expression artistique et culturelle, éducation à l’environnement et à la citoyenneté, à la nutrition, aménagement de l’espace ou sports collectifs et individuels.
Or, ils ne voient toujours rien venir car en réalité les enfants jouent dans la cour..On nous a même rapporté qu’il y aurait eu des menaces sur les élèves s’ils se plaignaient de s’ennuyer en TAP… Dans certaines écoles, ce sont les ATSEM chargées de l’accueil et de l’hygiène (et souvent non formées à l’animation) qui sont poussées à s’occuper des enfants en TAP !
En conséquence, certains enfants ne veulent plus aller en TAP et les parents soit les retirent des TAP soit ne les envoient pas à l’école le mercredi car trop fatigués.
Les conditions d'application de la réforme par l'équipe actuelle ignorent totalement l'enjeu éducatif : aucune vraie concertation, aucune réflexion réelle sur l'organisation des TAP, des recrutements à visée électorale essentiellement.
La jeunesse réunionnaise est touchée par le chômage et les jeunes possessionnais ne sont pas épargnés.
Mais, il s’agit ici de prendre en charge l’encadrement de nos enfants qui représentent l’avenir. Un jeune qui cherche un contrat et qui en obtient un par la mairie : c’est une aubaine pour lui. Mais est-ce que tous ces jeunes ont une réelle volonté de travailler avec les enfants ? Les élus sont conscients que cela n’est pas toujours le cas et ils doivent en tirer des leçons dans les meilleurs délais.
Ces mêmes conditions contribuent en outre à désorganiser le rythme de l'enfant, ce qui est le contraire des buts poursuivis par la réforme: les TAP occupationnels ne font qu'ajouter des heures sans aucun bénéfice pour l'enfant.
De plus elles désolidarisent aussi les parents du projet éducatif car la confusion issue d'une mauvaise application de la réforme creuse encore plus le fossé qui existe déjà entre l'école et les parents et c'est là un vrai paradoxe.
Au total, les mesures prises par le maire vont à l'encontre exactement des buts poursuivis par le gouvernement et suscitent de nombreux mécontentements, tant chez les enseignants que les parents d'élèves.
Les jeunes animateurs, une fois passée la joie d'avoir un contrat de travail vont se rendre compte des difficultés réelles, de l'impréparation dans laquelle ils ont été mis, et donc vont devoir gérer des situations conflictuelles avec les enfants et les parents et aussi vont se trouver confrontés à des problématiques graves de sécurité.
Les conséquences financières pèseront lourd sur le budget de la commune : 150 euros par enfant (la réforme concerne 4400 enfants à La Possession) alors que le fond d’amorçage prévoit de donner entre 45 et 90 euros selon l’éligibilité de la commune.
Les propositions PES au sujet de la réforme à La Possession après application en 2013
Il aurait fallu :
- construire un projet de territoire en mobilisant toutes les ressources locales en terme de structures, de personnel,d'associations pour construire un projet éducatif en lien avec les projets des écoles ;
- anticiper sur la communication pour mieux renseigner et orienter les parents sur les activités proposées lors des TAP ;
- assurer un véritable travail de concertation avec les enseignants pour obtenir une vraie cohérence dans les activités du TAP et la mise en place des APC ( activités pédagogiques complémentaires) ;
- adapter les structures: aménager les locaux, les rénover pour accueillir ces activités; recenser les équipements proches des écoles et pouvant servir au PEDT
- intégrer en les formant le personnel intervenant auprès des enfants : nécessité d'un service de qualité, de proximité.
- puiser dans le vivier d’intervenants dont dispose la ville et ainsi les valoriser tout en maîtrisant mieux les implications financières de l’exigence de qualité.
- réorganiser les services municipaux:planning d’occupation des structures, restauration scolaire,animation.
Les méthodes de gouvernance que PES mettra en pratique feront une large place à la concertation et à la participation. Nous proposerons donc la création d’un Comité de pilotage du PEDT pour mettre en cohérence les projets des 21 écoles et définir les priorités (pour mémoire : 1 élève sur 5 entre en 6e sans savoir lire) et ceci dans le cadre de la Caisse des écoles.
Les TAP ne constituent qu'une partie de la politique culturelle, éducative et sportive de la ville. PES affiche une très forte ambition sur ce sujet pour soutenir les enfants dans le projet éducatif, les familles dans le projet de réussite et d'insertion professionnelle des jeunes en difficulté, et la population dans le projet de cohésion sociale.
Michèle Milhau et Daniel Raymond
Référents sur les thématiques Jeunesse et Solidarité pour le groupe Possession Ecologie Solidaire dans le cadre des Municipales 2014