
Rétrospective. Tous les membres de l'intersyndicale des transporteurs, n'étaient solidaires de ce mouvement. Lundi soir, plusieurs voix se sont élevées "pour éviter la paralysie de l'économie de La Réunion". Contraints et forcés, les plus modérés ont suivi les plus virulents. Le secret étaient alors bien gardé. Et les camions et autres matériels roulants ont commencé à rejoindre les sites à bloquer, dès trois heures du matin.
Entre barrages filtrants ou "bloquants" et opérations escargot, quelques véhicules ont fortement ralenti l'activité économique de La Réunion, mardi 14 février, jour de la Saint-Valentin. C'est dès ce premier jour de la manifestation que des fissures ont commencé à apparaître dans ce mariage forcé qu'est l'intersyndicale des professionnels de la route. Tous n'étaient pas d'accord sur la principale revendication : 25 centimes d'€ à la pompe pour toute la population.
Et autre pomme de discorde : l'attitude à adopter lors des négociations qui ont débuté lundi à 15 heures. Bernard Caroupaye s'est "bloqué" sur les 25 centimes d'€ à la pompe. Le président de la FNTR a cru un moment que le préfet de La Réunion, Michel Lalande, avait les moyens de faire pression sur les importateurs pour qu'ils "lâchent" quelques centimes. Les pétroliers n'ont rien "lâcher", et le représentant de l'Etat n'a même pas fait mine d'essayer de les convaincre.
Bernard Caroupaye était sorti furieux de la réunion. Et c'est sa réaction que la presse a le plus relayé. "Le préfet et les élus n'ont pas écouté le peuple". Le transporteur a haussé le ton. "Nous allons durcir le mouvement". Pour faire simple, fini les barrages filtrants, place aux barrages "bloquants". Seulement après une journée de blocage de la circulation, la solidarité au sein de l'intersyndicale s'était un peu plus fissurée.
L'indiscipline avait gagné les rangs des transporteurs. Certains responsables ont dû intervenir à plusieurs reprises, pour obliger des camions à laisser passer les autres usagers de la route. "Nous avions signé un préavis de grève pour la mise en place de barrages filtrants et non des barrages "bloquants". Nous avions engagé notre responsabilité. Il était essentiel de respecter ce que nous avons paraphé".
La matinée était bien avancée hier, lorsque Bernard Caroupaye affichait sa détermination à "durcir le mouvement". Un homme (on ne donnera pas son nom pour lui éviter des problèmes) sur le barrage de Gillot, prenait une autre décision. "Il y avait déjà 20 kms de bouchons, il fallait fluidifier la situation. Les camions étaient alors postés des deux côtés de la route", a rapporté Hugues Atchy, porte-parole de l'intersyndicale, averti au préalable de l'action de fludification.
A midi, lorsque les membres de l'intersyndicale se sont retrouvés, la fatigue, la lassitude, la désorganisation du mouvement et la désunion, avaient eu raison de leur détermination. "On savait aussi qu'on aurait pas les 25 centimes d'€. D'ailleurs, certains ne savaient même plus pourquoi, on manifestait". Hugues Atchy et plusieurs transporteurs ont proposé de reporter le mouvement. "Je craignais un black-out", a reconnu le porte-parole de l'intersyndicale.
Bernard Caroupaye a lui, proposé d'aller à la SRPP au Port. "Nous sommes des professionnels responsables. Notre préavis de grève ne mentionnait pas cette action", a expliqué Hugues Atchy. Fin du mouvement de l'intersyndicale des professionnels de la route...
Entre barrages filtrants ou "bloquants" et opérations escargot, quelques véhicules ont fortement ralenti l'activité économique de La Réunion, mardi 14 février, jour de la Saint-Valentin. C'est dès ce premier jour de la manifestation que des fissures ont commencé à apparaître dans ce mariage forcé qu'est l'intersyndicale des professionnels de la route. Tous n'étaient pas d'accord sur la principale revendication : 25 centimes d'€ à la pompe pour toute la population.
Et autre pomme de discorde : l'attitude à adopter lors des négociations qui ont débuté lundi à 15 heures. Bernard Caroupaye s'est "bloqué" sur les 25 centimes d'€ à la pompe. Le président de la FNTR a cru un moment que le préfet de La Réunion, Michel Lalande, avait les moyens de faire pression sur les importateurs pour qu'ils "lâchent" quelques centimes. Les pétroliers n'ont rien "lâcher", et le représentant de l'Etat n'a même pas fait mine d'essayer de les convaincre.
Bernard Caroupaye était sorti furieux de la réunion. Et c'est sa réaction que la presse a le plus relayé. "Le préfet et les élus n'ont pas écouté le peuple". Le transporteur a haussé le ton. "Nous allons durcir le mouvement". Pour faire simple, fini les barrages filtrants, place aux barrages "bloquants". Seulement après une journée de blocage de la circulation, la solidarité au sein de l'intersyndicale s'était un peu plus fissurée.
L'indiscipline avait gagné les rangs des transporteurs. Certains responsables ont dû intervenir à plusieurs reprises, pour obliger des camions à laisser passer les autres usagers de la route. "Nous avions signé un préavis de grève pour la mise en place de barrages filtrants et non des barrages "bloquants". Nous avions engagé notre responsabilité. Il était essentiel de respecter ce que nous avons paraphé".
La matinée était bien avancée hier, lorsque Bernard Caroupaye affichait sa détermination à "durcir le mouvement". Un homme (on ne donnera pas son nom pour lui éviter des problèmes) sur le barrage de Gillot, prenait une autre décision. "Il y avait déjà 20 kms de bouchons, il fallait fluidifier la situation. Les camions étaient alors postés des deux côtés de la route", a rapporté Hugues Atchy, porte-parole de l'intersyndicale, averti au préalable de l'action de fludification.
A midi, lorsque les membres de l'intersyndicale se sont retrouvés, la fatigue, la lassitude, la désorganisation du mouvement et la désunion, avaient eu raison de leur détermination. "On savait aussi qu'on aurait pas les 25 centimes d'€. D'ailleurs, certains ne savaient même plus pourquoi, on manifestait". Hugues Atchy et plusieurs transporteurs ont proposé de reporter le mouvement. "Je craignais un black-out", a reconnu le porte-parole de l'intersyndicale.
Bernard Caroupaye a lui, proposé d'aller à la SRPP au Port. "Nous sommes des professionnels responsables. Notre préavis de grève ne mentionnait pas cette action", a expliqué Hugues Atchy. Fin du mouvement de l'intersyndicale des professionnels de la route...