Vous avez constaté de vous-même que le regard stigmatisant de la maladie mentale reste très fort aussi bien en Métropole qu’à la Réunion.
Puisque deux personnes sur trois, voire plus s’estiment encore très peu informés ou mal informés sur cette maladie, pendant qu’on nous enseigne que les pathologies relevant de la psychiatrie se situent au troisième rang des maladies les plus fréquentes en France, après le cancer et les maladies cardio-vasculaires.
Que cette stigmatisation, alimentée par une couverture médiatique trop souvent « négative, dégradante voire déformante », s’exprimant par des problématiques de difficultés d’acceptation, d’intégration, d’exclusion, de la précarité et aussi par des conduites à risques…
D’ailleurs, n’a-t-on pas lu dans la presse au grand titre « Un malade s’évade de l’hôpital psychiatrique… ? ».
Finalement, afin de mieux faire connaitre ces troubles psychiques au plus grand nombre, la 25ème semaine d’information sur la santé mentale est prévue cette année du 10 au 23 mars 2014 sur le plan national.
L’objet de cette semaine de santé mentale est d’informer et de sensibiliser tout public sur la réalité que vit au quotidien les personnes souffrant de ces troubles, les réponses thérapeutiques proposées à l’hôpital, faire évoluer la représentation et l’image que la population, la presse, se font de ces maladies, et de mettre en lumière sur les besoins professionnels et financiers nécessaires pour combler le retard au niveau de la prise en charge précoce, de la prévention mais aussi sur la recherche….
Aujourd’hui, à travers cette semaine d’information sur la santé mentale (SISM), il semble nécessaire de fédérer l’ensemble des acteurs concernés par la santé mentale, entre autre « les infirmiers diplômés en psychiatrie dont l’espèce est en voie de disparition avec eux leurs savoirs faires ».
Mais aussi avec une mobilisation conjointe des professionnels de la santé, les éducateurs, les assistants-sociaux, les usagers et leurs représentants, les associassions, les écoles, les secteurs médico-social, ainsi que les communes par le biais du CCAS, les personnes touchées par les maladies psychiques et de leurs proches, pour qu’un éclairage élargi se fasse aussi au niveau de notre Département surtout à l’EPSMR où l’histoire de notre psychiatrie est née. D’où ce petit geste pour une grande Cause.
Jean Claude Comorassamy.
Educateur en Psychiatrie.