inforeunion : Un regard Réunionnais - Ile de La Réunion - Océan Indien

 
inforeunion : Un regard Réunionnais - Ile de La Réunion - Océan Indien
sak ifé nout jordu ék nout demin

Paulet Payet : « Le Parc National confisque le Volcan aux Réunionnais »


Politique
Samedi 11 Janvier 2014

Un document en date du 30 décembre signé de la Directrice du Parc National de la Réunion prévoit le démantèlement de l’aire de pique-nique de Bois Ozoux, située sur le chemin du Volcan.


Outre sa brutalité technocratique, cette décision, sous couvert d’une pseudo-protection du milieu naturel, va à l’encontre des intérêts de la population réunionnaise.
 
La protection de notre patrimoine naturel passe par une meilleure connaissance de sa richesse et de sa diversité. On ne protège avec soin que ce dont on a conscience de la rareté et de la valeur.
 
Mais au lieu de faire œuvre de pédagogie et de communication, le Parc National met la population devant le fait accompli en faisant du mot « interdiction » sa seule forme de dialogue !
 
Outre l’aire de pique-nique de Bois Ozoux promis à une disparition prochaine, le Parc National a déjà sévi en interdisant la piste du piton de l’Eau, entre le piton Textor et la ravine Bichique. Quiconque veut se rendre au Piton de l’Eau doit désormais effectuer 18 km aller-retour depuis la route du volcan, ce qui met la découverte de ce site exceptionnel hors de portée du plus grand nombre…
 
Par son diktat, le Parc National confisque le Volcan aux Réunionnais et agit en contradiction avec  les points 1 et 4 de sa propre charte qui stipule: « préserver la diversité des paysages et accompagner leurs évolutions » et « valoriser le patrimoine culturel des hauts et assurer la transmission de ses valeurs. »
 
C’est parce que nous voulons que le Parc National soit au service des Réunionnais que le conseil municipal du Tampon a voté contre la charte du Parc National lors de sa séance du 17 décembre 2012, en estimant que « le Parc National doit être un outil au service des Réunionnais et non une contrainte ».
 
La confiscation du volcan qui s’opère sous nos yeux nous démontre que nous avions raison. Pour que le Parc National soit véritablement « not fierté », il doit faire du dialogue et du respect de la population son cheval de bataille.
 
A titre de comparaison, le Parc National des Pyrénées compte sur son territoire le train d’Artouste (le plus haut d’Europe), des points chauds, et l’activité humaine et pastorale y est préservée. Pourquoi ce qui est admis en métropole ne serait pas admis à la Réunion ?
 
 
Maire du Tampon

Paulet Payet



      Partager Partager

Nouveau commentaire :
Facebook Twitter


Dans la même rubrique :
< >

Vendredi 17 Juin 2022 - 11:41 Jean Jacques MOREL aime son Pays

Lundi 7 Septembre 2020 - 15:00 Alain BENARD : Candidat sur la 2e