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Paul Vergès : "Investir les 800 millions d'euros de la sur-rémunération dans l'énergie, le tram-train…"


Politique
Vendredi 20 Septembre 2013

Le sénateur de La Réunion n'a rien vu venir du PS et du gouvernement depuis sa dernière conférence de presse. Hier, Paul Vergès est revenu sur l'un des aspects essentiels de son projet : la transformation des 800 millions d'euros de la sur-rémunération en un fonds d'investissement. Le parlementaire communiste a regretté le manque de courage de la classe politique "à prendre les bonnes décisions pour La Réunion". Interview.


Paul Vergès : "Investir les 800 millions d'euros de la sur-rémunération dans l'énergie, le tram-train…"
Lors de votre dernière conférence de presse, vous avez lancé un appel au PS et au gouvernement,y-a-t-il eu une suite ?
Moi, je ne vois pas de suite. Sinon, nous continuons comme avant. C'est la responsabilité des Réunionnais d'abord, des parlementaires et des élus. Nous allons voter la réforme des retraites. C'est une mesure importante. Mais à La Réunion, ça concerne qui ? Ça concerne une minorité qui n'est pas touché dans les mêmes conditions qu'en France. Ici à La Réunion, Une grande majorité d'individus n'aura pas de retraite. Mais pourquoi, on ne le dit pas.

C'est pour cette raison entre autres que vous dites qu'il y a un manque de courage politique à La Réunion, surtout lorsque l'on parle de sur-rémunération ?
La majorité de ceux qui sont en position de pouvoir, qu'ils soient parlementaires, ou au Conseil régional, Conseil général ou dans les mairies, ils bénéficient tous de la sur-rémunération. Et au lieu de proposer des solutions pour dire que nous allons sortir de l'impasse actuelle, ils se taisent.

Il y a un consensus sur la sur-rémunération, pourquoi cette impression que vous êtes seul à porter ce projet ?
C'est vrai. Mais d'abord, il est essentiel de ne pas stigmatiser les fonctionnaires. Car, ils ne sont pas responsables des décisions antérieures, un contrat que le gouvernement doit respecter. Ce contrat est devenu obsolète. Nous pouvons utiliser cet argent autrement. Au delà de la consommation, faisons l'épargne. Les 800 millions d'euros de la sur-rémunération, c'est l'équivalent de tous les fonds d'investissement de l'Etat et de l'Europe dans les plans 2007-2013. C'est possible de le faire. Mais, il faut avoir le courage de le dire.

Comment utiliseriez-vous ces 800 millions d'euros dans le développement de La Réunion ?
Tout d'abord à rattraper tous les retards accumulés sur tous les plans. Créer de la valeur ajoutée par le travail. Compte-tenu de la crise de l'énergie, en premier un tram-train. Faire les énergies renouvelables et effacer les 600 millions d'euros de facture de pétrole et de charbon que les Réunionnais payent. Il y a aussi le développement de l'agriculture réduite ici à sa plus simple expression, faire face aux menaces sur le régime sucrier, sortir des monopoles qui ont été créés par les gouvernements successifs.

Quelle va être votre action pour que vos propositions soient mieux entendus, y compris par le gouvernement ?
La réponse sur la vidéo.





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Les commentaires

1.Posté par R I P O S T E le 20/09/2013 09:07
Commençons par rafraîchir la mémoire de Paul VERGES , sénateur sur-rémunéré qui court les mandat , les indemnités depuis 1959 , date de création du PCR parti communiste réunion !

La sur-rèm de BASE était de 25% au départ en 1947 , elle est aujourd'hui de 53%.
Comment est-on passé de 25 à 53% ?

Une partie des 53% sont une prime PROVISOIRE de 5% portée plus tard à 10% pour protéger d'une eventuelle dévaluation du Franc CFA qui date de 1950 , qui est toujours
appliquée en 2013 , on a donc 25%+10% = 35 %.

Ensuite on a l'indice général de "correction" de 1,138 qui majore les salaires des agents et a été créé pour les protéger d'une éventuelle dévaluation du Franc Cfa qui était en vigueur en 1950. Donc (100 + 35%) x 1 138 = 153 soit +53% , le taux actuel.
Malgré la suppression du FCFA en 1973 l'indice est toujours appliqué alors que la Réunion département Français ,vit avec la même monnaie depuis longtemps.

10% provisoires qui deviennent définitifs , un indice de correction pour protéger d'une dévaluation qui ne peut évidemment pas se produire...
Le mécanisme qui a permis de porter la sur-rèm de 25% à 53% est-il LEGAL en 2013 ?

Où était VERGES du conflit fonctionnaire nommé , payé , sur-rémunéré et par rapport le fonctionnaire payé au rabais ?

Où était VERGES du Franc CFa passant au Franc Français au Janvier 1975 ?

Où était VERGES dans le conflit de 1997 ? Où Pierre LAGOURGUE a été nommé médiateur du conflit des fonctionnaire

Paul VERGES alé tire a ou in feuille !

2.Posté par YANIS PAYET le 20/09/2013 18:23
Les fonctionnaires ultramarins, de l'Etat et les titulaires de la fonction publique territoriale, bénéficient de nombreux avantages issus d'une époque où il fallait rendre le départ de métropole attractif. Ces surrémunérations sont justifiées par la cherté de la vie outre-mer.

A La Réunion, un fonctionnaire touche un traitement indiciaire brut majoré de 25% (hors congés bonifiés). S'y ajoute un complément dit "temporaire" de 10% avec un indice de correction 1,138 (53% en tout) sans compter d'autres avantages comme l'indemnité temporaire de retraite (ITR) dite aussi "sur-pension".

A la demande d'Yves JEGO, ancien secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, l'INSEE a réalisé une comparaison des prix entre les DOM et la métropole en 2010. L'étude conclut que les prix sont supérieurs de 13% en Guyane, 9,7% en Martinique, 8,3% en Guadeloupe et 6,2% à la Réunion.

On est loin des 53% de surrémunérations perçues par les fonctionnaires quand bien même certains douteraient de la sincérité de cette étude...

Dans un tel contexte, on ne sera pas surpris qu'il est 10 fois plus attractif pour un jeune d'aller travailler dans la fonction publique que d'essayer de développer son entreprise. Or, pour le développement de la Réunion, il faut des entreprises...

Par ailleurs, si les surrémunérations entretiennent la consommation, une partie du pouvoir d'achat est recyclée sur la métropole sous forme d'importations ou d'épargne. Et les propos d'Arnaud Bellamy-Brown, le directeur de l'Iedom Réunion (institut d'émission d'outre-mer) interrogé sur les niveaux d'épargne viennent corroborer cette affirmation : "Dans notre lettre de mars 2013, nous avons relevé une augmentation de 250 millions d'Euros l'an dernier. En revanche nous ne pouvons pas savoir qui est à l'origine de cette hausse. Nous savons également que les banques ont accordé moins de prêts pour l'acquisition de biens immobiliers déjà bâtis. Il y a clairement un ralentissement de l'économie lié à une prudence de la clientèle dans le contexte actuel".

Enfin, notre société est de plus en plus en plus éclatée, entre secteur protégé, secteur exposé à des salaires inférieurs et chômeurs. Et les disparités de revenus conduisent logiquement nos acteurs économiques, au nom du profit, à orienter leurs produits en termes de prix vers des consommateurs détenteurs de pouvoir d'achat. C'est une simple loi économique : celle de l'offre et de la demande.

Dès lors, dire que les prix baisseront à la Réunion sans table ronde sur la question des disparités de revenus est une belle fable. Et notre politique fiscale ne fait qu'accentuer le problème. Ces surrémunérations conjuguées aux défiscalisations diverses et mal orientées, entretiennent la flambée des prix au détriment d'une classe moyenne déjà asphyxiée par la pression fiscale et des bénéficiaires de minima sociaux condamnés à s'endetter à coups de crédits revolving pour suivre la cadence des prix imposée par le secteur protégé.

Mais depuis quelques temps, nous constatons que ceux qui sont censés traiter la problématique des prix se focalisent volontairement sur ses effets mais jamais ses causes. Et le bouclier Lurel illustre bien cette approche. Mais quand la plupart des juges au débat sont aussi les parties, nous nous attendons pas à autre chose qu'une mascarade...

Il est bien sûr hors de question que ces 800 millions d'euros de surrémunérations quittent notre économie. Mais ils peuvent très bien alimenter un fonds d'épargne au profit de nos fonctionnaires et d'investissements dans l'économie locale.

La Réunion, assise sur un volcan social vit pleinement son allégorie de la caverne et par-là même s'inscrit dans le déni de réalités.

Compte tenu de la nécessité pour notre économie de trouver de nouveaux relais de croissance et de la spécificité de notre tissu économique (98 % de nos entreprises sur les 38 000 sont des TPE, c'est-à-dire des entreprises de moins de 11 salariés). Compte tenu aussi de l'assèchement du crédit dans le contexte actuel, on pourrait imaginer un fonds d'investissement de proximité (FIP) pour accompagner nos entreprises sur des secteurs ciblés et étudiés par des professionnels. Les sommes allouées par les investisseurs (ici les surrémunérations des fonctionnaires ultramarins) seraient bloquées entre 7 et 10 ans et rémunérées en fonction des résultats des entreprises. Par ailleurs, il existe sur ce type de dispositif des avantages fiscaux attractifs sur les entrées et sorties de capital au-delà d'une certaine durée. Les FIP présenteraient par ailleurs d'autres avantages. Ils permettraient d'injecter de l'argent dans des entreprises locales non cotées en bourse ; d'accompagner les TPE dans leur développement ; de favoriser l'investissement donc l'emploi...Il s'agit bel et bien d'un dispositif où investisseurs, entreprises, salariés et chômeurs, seraient gagnants.

Yanis PAYET

Union démocrate

3.Posté par jason bourne le 20/09/2013 20:49
qu'en pense son fils ???

4.Posté par jason bourne le 21/09/2013 16:50
il ferait mieux de nous dire pourquoi il a voté contre le cumul du mandat des sénateurs ou pourquoi il n'a pas encore démissionné comme il l'avait annoncé

5.Posté par Front National 974 le 27/09/2013 10:01
LA POSITION DU FRONT NATIONAL SUR LE SUJET EST CLAIRE: La sur-rémunération (qui est un correctif de la vie chère à la Réunion) doit être appliquée A TOUS (secteur public, privé, allocations chômage, prestations sociales et retraités). C'est seulement lorsque l'état et les collectivités locales auront unis leurs efforts pour ramener le pouvoir d'achat des Réunionnais au niveau de celui de la métropole que cette sur-rémunération devra être supprimée.
La route est longue pour y arriver, mais il devient urgent que nos décideurs se mettent au travail pour voir au plus tôt l'avènement de ce projet aboutir, il en va de la justice sociale propre à notre République ( Liberté, ÉGALITÉ, Fraternité). VOIR NOTRE ETUDE DATÉE DU 16 JUILLET 2013 PARUE DANS LA PRESSE SOUS LA DÉNOMINATION: " LE FRONT NATIONAL 974 ET LA VIE CHÈRE ". JCOB

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