Par cette mobilisation sans faille du Parlement européen en faveur des RUP nous avons réussi mardi après-midi à obtenir, à 24 heures du vote, le retour à la table des négociations interinstitutionnelles qui s’est conclu par des avancées significatives et sans précédent. Parmi ces novations : la semi-automaticité du déclenchement des clauses de sauvegarde, le suivi mensuel des évolutions du marché de la banane, un mécanisme d’alerte précoce, l’engagement de la Commission de renégocier avec le Pérou, la Colombie et l’Équateur la prorogation des clauses de sauvegarde après 2020.
Younous Omarjee a tenu à remercier « l’ensemble tous ceux qui ont contribué à ce résultat », tout en rappelant que « la bonne méthode aurait été d’intégrer très en amont, dans la négociation de cet accords et des précédents, la protection des bananes des RUP ».
Il a conclu son intervention en plénière la Commissaire européenne en charge du commerce extérieur, Cécilia Malmstrom, à « ce que parlementaires européens et commission européenne se mettent autour d’une table pour discuter des contours d’une politique commerciale, qui, prenant appui sur l’article 349 du Traité, protège efficacement les productions des RUP, sucre de canne et banane ».
Il n’en reste pas moins que ces accords de libre-échange placent les productions communautaires des régions ultrapériphériques dans une position plus grande de fragilité.