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La tradition préfère le sexe masculin


Édito
Jeudi 24 Novembre 2011

Dans un article publié sur le site du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) "Préférence pour les garçons et la sélection prénatale du sexe", il y a une "préoccupation croissante dans certains pays d'Asie où plus de 100 millions de filles sont manquantes". La sélection prénatale, une violence extrême faite aux femmes…


La tradition préfère le sexe masculin
En matière de discrimination sexuelle et de violences faites aux femmes et aux petites files, la liste s'allonge :

- Sélection prénatale en faveur du sexe masculin : en Asie centrale, de l'Est et du Sud, les parents peuvent choisir aujourd'hui d'avoir une fille ou un garçon. Mais lors de l''examen prénatal, si c'est une fille, il y a une interruption volontaire de grossesse. Selon les données de UNFPA, il manque aujourd'hui 100 millions de filles en Asie ;

- Excision (en général, c'est couper et enlever la partie externe du clitoris) : cette mutilation génitale féminine est encore très pratiquée en Afrique (Djibouti, Egypte, Tanzanie, Indonésie…) ;

- Mariage précoce : pour 5 garçons mariés entre 15 et 19 ans en république démocratique du Congo, ce sont 74 filles qui sont unis à un adolescent ou à un homme. Au Bangladesh, c'est 5 pour 51, au Yémen, c'est 5 pour 24 et à Cuba c'est 7 pour 29 ;

- Droit de cuissage pour l'oncle : la position de l'oncle paternelle est encore prépondérante dans certains villages d'Afrique. C'est l'oncle paternel qui prend les décisions. Il a aussi le droit de cuissage sur (dépuceler) ses nièces ;

- Inceste : ce sont les petites filles d'une manière générale qui en sont les principales victimes ;

- Grossesse précoce : ce phénomène concerne toutes les sociétés. Des pré-adolescentes sont maman à partir de 13 ans en général ;

- Dot obligatoire pour la fille qui se marie : "Elever une fille, c'est comme arroser le jardin du voisin". Au Bangalore, si la famille de l'époux n'est pas satisfait du montant de la valeur de la dot, la mariée décède assez rapidement de mort violente (assassinat ou suicide). Sur une centaine de cas, deux tiers périssent par le feu ;

- Virginité obligatoire pour la jeune fille avant le mariage : l'excision, c'est aussi l'action de coudre les lèvres du vagin de la petite fille, et préserver ainsi sa virginité jusqu'à son mariage. Dans beaucoup de pays aujourd'hui, cette pratique est courante ;

- Corvée ou abus de la veuve : à la mort de son mari, la femme est obligée d'épouser un membre de la famille de son défunt conjoint. Dans certains pays, une veuve est à la mer de sa belle-famille à la mort de son mari…

Il existe malheureusement d'autres discriminations et violences faites aux femmes et aux petites filles de part le monde. Car, les traditions évoluent lentement. Très lentement. Ainsi en Inde, le Sait (la veuve était jetée vivante dans le bûcher funéraire de son mari décédé. Ce rite a été interdit en 1829 par les Anglais. Il a mis du temps à être respecté.

En 1987, le Sati de Roop Kanwar, 18 ans (à Déorala dans leRajasthan) a déclenché une controverse. Les partisans du Sati ont alors mis en avant l'aspect religieux et culture traditionnelle pour exiger le maintien de ce rite.

Jismy Ramoudou



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