Le droit « d’objection » empêche la Coop d’affréter un avion
La Coop dénonce le fait de n’avoir pas pu affréter un avion pour juillet et août 2014. Nous avions trouvé un transporteur (une grande compagnie européenne) qui pour un prix très attractif (780 € A/R en juillet et août 2014) et si on enlève la prime de continuité continuité territoriale de 360 € il restait 420 euros à la charge des familles par personne, ce qui par les temps qui courent reste un prix extrêmement compétitif. Mais pourquoi n’a-t-on pas pu faire bénéficier les Réunionnais de cette offre ?
L’affrètement d’un avion est régi par des règles très strictes et c’est très bien ainsi, sauf quand ces règles amènent des dérives. Quand une entité (LA COOP) souhaite affréter un avion, elle fait appel à une société d’affrètement. Celle-ci est tenue de consulter les compagnies nationales afin de vérifier si elles sont intéressées par le vol. C’est seulement après la réponse des compagnies nationales que l’affréteur peut questionner les compagnies européennes puis internationales.
Le problème est que certaines compagnies nationales (notamment sur les destinations comme La Réunion) ne jouent pas le jeu (elles ne répondent pas aux affréteurs et laissent planer une épée de Damoclès au dessus de la tête). Au cas où l’affréteur trouverait une compagnie européenne qui propose une très belle offre, je vais vous décrire ce qui se passe :
Le problème est que certaines compagnies nationales (notamment sur les destinations comme La Réunion) ne jouent pas le jeu (elles ne répondent pas aux affréteurs et laissent planer une épée de Damoclès au dessus de la tête). Au cas où l’affréteur trouverait une compagnie européenne qui propose une très belle offre, je vais vous décrire ce qui se passe :
Lorsque vous demanderez votre plan de vol (droit de trafic) à la DGAC (Direction Générale de l’Aviation civile) la DGAC re-questionne à son tour les compagnies françaises.
Et là, comme par enchantement une compagnie française (surtout celle qui a la volonté de ne laisser personne marcher sur leur plate-bande) va faire une « objection » sur le droit de trafic. Elle va dire à la DGAC « moi je peux faire ce vol pour 1500€ ». La Coop n’a pas le droit de faire le vol et si elle signe un contrat elle prend le risque que la DGAC ne lui délivre pas le droit de trafic.
Et là, comme par enchantement une compagnie française (surtout celle qui a la volonté de ne laisser personne marcher sur leur plate-bande) va faire une « objection » sur le droit de trafic. Elle va dire à la DGAC « moi je peux faire ce vol pour 1500€ ». La Coop n’a pas le droit de faire le vol et si elle signe un contrat elle prend le risque que la DGAC ne lui délivre pas le droit de trafic.
Mesdames et Messieurs les parlementaires de La Réunion (député-es, sénateurs, Monsieur le Président de conseil régional, madame la présidente du conseil général, mesdames et messieurs les élus...) ne pensez-vous pas que c’est peut-être le moment de demander au gouvernement des explications sur « ce droit d’objection » ?
Dans le discours nous sommes tous pour que le prix du billet d’avion diminue entre la Réunion et l’hexagone, mais tant que ce droit d’objection des compagnies française restera en l’état, il sera très difficile de faire des affrètements d’avion entre Paris et La Réunion. Sauf si le gouvernement garantit à LA COOP qu’elle pourra obtenir sans difficulté son plan de vol. Je suis à disposition de nos parlementaires pour travailler sur dossier et si l’un ou l’une souhaite questionner le gouvernement, cela aura le mérite d’éclairer la population Réunionnaise sur la volonté cachée de certains à nous laisser avec un prix du billet d’avion très cher. Désormais personne ne pourra ignorer ce fait.
Le Président de la Coop-Solidaire