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L’ARIPA donne un coup d’accélérateur à la pêche réunionnaise


COM-ECO
Lundi 18 Décembre 2017

L’ARIPA, interprofession de la pêche et de l’aquaculture de La Réunion, dresse le bilan de son action, 7 ans après sa création. Ses résultats probants - hausse significative des volumes de pêche vendus sur le marché local et revalorisation du revenu moyen des producteurs - l’encouragent désormais à entamer une démarche inédite à l’échelle de l’Union européenne.


Un rôle moteur pour les produits locaux

Fabrice Minatchy (à droite), Président de l'ARIPA et Ludovic Courtois, Délégué général.
Fabrice Minatchy (à droite), Président de l'ARIPA et Ludovic Courtois, Délégué général.

Créée le 12 avril 2010, suite aux Etats Généraux pour l’Outre-mer de 2009, l’Association réunionnaise interprofessionnelle de la pêche et de l’aquaculture (ARIPA) a pour objectif d’encourager, d’accompagner et de soutenir la structuration des filières de la pêche réunionnaise, alors à bout de souffle face aux renchérissements des coûts des carburants et à l’engorgement du marché local complètement désorganisé et soumis à la concurrence exacerbée des importations.

Impulsée par les opérateurs professionnels, soutenue par la Région Réunion et l’Etat, appuyée par les parlementaires réunionnais de Paris jusqu’à Bruxelles, l’ARIPA a atteint les objectifs fixés afin de répondre au besoin d’organisation collective, de juste valorisation et de régulation des produits de la pêche et de l’aquaculture de La Réunion sur le marché local.

L’interprofession joue également un rôle moteur pour la promotion des produits locaux et la conquête de nouveaux marchés. Des débouchés ont été ouverts depuis 2010 dans la restauration scolaire et dans la grande distribution avec du poisson local congelé présent au bouclier qualité prix (BQP) du panier Lurel depuis 2013.


Données clés de l’ARIPA :

  • un effectif de 97 opérateurs membres, comprenant 77 navires, sans compter la distribution (grandes et moyennes surfaces) ainsi que la restauration et l’hôtellerie ;

  • une production débarquée de 2 317 tonnes en équivalent poids vif en 2016, soit 90% de la pêche fraîche réunionnaise en volume;

  • un chiffre d’affaires consolidé de 18 millions d’euros pour la filière structurée de la pêche, de l’aquaculture et de la spiruline pour l’année 2016 ;

  • 278 emplois directs, en amont et en aval du secteur ;

  • un effectif de 150 marins français embarqués résidents à La Réunion, en hausse de 50% sur les navires de pêche palangrière hauturière, complété d’une quarantaine de marins étrangers sous accord de pêche avec l’Union européenne ;

  • une revalorisation de 42,5% du prix moyen du poisson pour l’ensemble des producteurs de la pêche à La Réunion, membres ou pas de l’interprofession ;

  • un accroissement de 50% des volumes de la pêche réunionnaise vendus sur le marché local, dont 45% en restauration, 30% en GMS et 25% en poissonnerie.


Reconnaissance au niveau européen

De par son rôle d’intermédiation des aides du plan de compensation des surcoûts (PCS) pour La Réunion, l’ARIPA a permis d’injecter plus de 19 millions d’euros d’aides publiques dans la filière réunionnaise depuis 2010. Le nombre de bénéficiaires de ces aides, nationales puis communautaires, a plus que doublé depuis 2010, suite à l’effort de structuration collective du secteur. Ils sont sur cette seule année 2017 près de 70 opérateurs à avoir bénéficié de 11,9 millions d’euros au titre du Fonds européen pour les affaires maritimes et de la pêche (FEAMP). Ils seront 87 bénéficiaires lors du prochain versement d’aides, prévu au premier semestre 2018.

Fabrice Minatchy, président de l’ARIPA, déclare : "notre secteur a entamé depuis sept années une mutation profonde, qui place les hommes, la production locale et l’émancipation économique au cœur des préoccupations et des enjeux à relever. Au travers des résultats obtenus, l’ARIPA a ainsi concrétisé les attentes placées dans le secteur de la pêche, reconnu depuis 20 ans comme secteur d’activités stratégique à l’échelle de l’océan Indien".

Il ajoute : "lorsque la ressource halieutique se fait rare, comme depuis le début de l’année 2017, la solidarité inter-filières de l’interprofession prend le relai pour venir en aide aux plus impactés : les producteurs. Une aide exceptionnelle de plus de 100 000 euros en faveur des petits pêcheurs de l’ARIPA est en cours de versement. Cette aide provient des cotisations de l’ensemble des membres de l’interprofession".

L’ARIPA ne souhaite pas s’arrêter là. Afin de continuer à organiser efficacement le marché réunionnais, renforcer la compétitivité des opérateurs, mais aussi faire progresser la consommation locale en poissons pays, l’ARIPA a défini sa feuille de route pour la période 2017-2020 : obtenir le retour des aides publiques au remplacement et à la modernisation de la flotte de pêche, faire progresser les revenus des différents opérateurs du secteur, gagner de nouvelles parts de marché local pour ancrer la pêche réunionnaise formelle et structurée dans la consommation des ménages ainsi que relancer les activités aquacoles sur l’île.

Les chantiers sont en cours. Le Conseil d’administration de l’ARIPA, qui s’est réuni le 14 décembre 2017, a validé le lancement de la démarche inédite de reconnaissance de l’interprofession au sens communautaire. Cette démarche, si elle aboutit, fera de l’ARIPA la première interprofession « pêche et aquaculture » reconnue au niveau de l’Union européenne. Cette reconnaissance lui permettra notamment d’obtenir de nouveaux moyens réglementaires et financiers pour agir au service du développement de la filière.


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