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Jean-François Copé (UMP) : "Revaloriser le travail pour créer de l'emploi"


Édito
Mercredi 1 Mai 2013

Les chiffres du chômage sont catastrophiques : jamais dans son histoire, la France n'a compté autant de chômeurs. Plus de 3 224 600 personnes sont sans emploi. C'est une augmentation de plus de 11% en un an. Toutes catégories de demandeurs d'emploi confondues, la barre des 5 millions a été dépassée !


Jean-François Copé (UMP) : "Revaloriser le travail pour créer de l'emploi"
Cette situation d'urgence sociale a été considérablement aggravée par les 12 premiers mois de la présidence de François Hollande. Il y a 1 300 chômeurs de plus par jour depuis son élection, soit un rythme deux fois plus élevé que sur l'ensemble du quinquennat de Nicolas Sarkozy.

François Hollande a pris quatre décisions qui ont favorisé le chômage. Il a taxé les heures supplémentaires, qui fluidifiaient la production et amélioraient le pouvoir d'achat des travailleurs. Il a abrogé la TVA anti-délocalisations, qui visait à améliorer notre compétitivité en baissant le coût du travail. Il a alourdi le coût du travail pour financer le retour partiel à la retraite à 60 ans. Il a augmenté de 30 milliards les impôts dont la moitié sur le travail. Tout le monde a été touché : artisans, commerçants, PME, grandes entreprises, investisseurs. Les marges des entreprises sont au plus bas depuis 1985 et le pouvoir d'achat a reculé pour la première fois depuis 1984.

Face à cette situation très inquiétante, nous serions en droit d'attendre une vision, mais François Hollande ne nous propose qu'une « boite à outils » très insuffisante. Des emplois d'avenir, financés par la dette, et qui ne trouvent pas preneur. Des contrats de génération qui risquent de se limiter à des effets d'aubaine. Une Banque publique d'investissement qui n'est qu'un relifting bureaucratique de ce qui existe déjà. Un crédit d'impôt compétitivité qui est une usine à gaz et dont le montant n'efface pas les hausses d'impôts déjà votées sur les entreprises. Un texte sur la sécurisation de l'emploi qui ne va pas assez loin et qui divise profondément la gauche. Cette stratégie consiste à surtout ne mener aucune réforme difficile en attendant une reprise miraculeuse de la croissance.

A l'UMP, nous refusons ce fatalisme cynique. Nous croyons que la France peut revenir au plein emploi. Tous les Français doivent se mobiliser pour enrayer le déclin : c'est ce que j'ai appelé le « front des producteurs ». Chaque Français est un producteur. Et tous les producteurs doivent se rassembler autour de la valeur du travail pour briser la spirale infernale du chômage. Car c'est le travail qui permet de se sentir utile, d'innover au profit de toute la société, de réconcilier réussite individuelle et réussite collective. C'est tout le sens des propositions que nous avons formulées dans le cadre de notre convention sur le travail du 25 avril.

Nous voulons simplifier drastiquement le code du travail : les grands principes sont définis dans la loi et le reste, en particulier la durée du travail, est renvoyé à la négociation dans les entreprises. Pour simplifier la vie des entrepreneurs, il faut supprimer les effets de seuils qui pénalisent les PME, fusionner tous les organes de représentation du personnel et réduire les délais de la justice prud'homale. Nous voulons unifier les contrats de travail pour que le CDI ne soit plus un privilège et que les jeunes ne restent pas en dehors du marché. Nous voulons regrouper tous les services publics de l'emploi, de la formation et de l'orientation dans un guichet unique –l'Agence du Travail- dont les moyens seront renforcés pour que chaque demandeur d'emploi puisse bénéficier d'un suivi individualisé. Nous voulons investir sur la formation professionnelle pour tout le monde, et spécialement pour les demandeurs d'emplois : il faut simplifier l'offre de formations et privilégier celles qui correspondent à des besoins réels dans les entreprises. Il faut aussi lier le niveau de l'indemnisation chômage avec l'effort de formation pour inciter au retour à l'emploi. Nous faisons enfin le choix de l'alternance et de l'apprentissage comme l'ont fait avec succès les Allemands. C'est par la revalorisation du travail que nous sortirons collectivement de la crise.

UMP



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Les commentaires

1.Posté par Franck SANSON le 06/05/2013 13:56
Bonjour,

En accord avec vous sur le constat, mais vous interpelle également sur la méthode et l'origine de cette crise, qui, il faut bien l'avouer, ne date pas de mai 2013.

Si nous somme d'accord sur l'inefficacité des mesures, voire sur l'aggravation de la crise par ces mesures inappropriées, reste à faire l'analyse que ni les socialistes, ni l'UMP, n'ont su prendre la mesure de cette crise depuis une quarantaine d'années. Il faut vous rappeler de la présidence calamiteuse de votre mentor d'autrefois Jacques Chirac, qui n'a jamais fait preuve dans sa carrière d'une grand courage politique, mais qui en revanche à su diviser pour mieux régner et tel un opportuniste, profiter de situations politiques tendues entre les Français.

Du côté économique, il n'a pas su anticiper et donc prévoir pour protéger l'industrie française de la crise qui pointait. Son manque de courage pour imposer les mesures et les choix industriels et commerciaux est aujourd'hui l'une des causes essentielles de la situation catastrophique de notre économie. Force est de le reconnaître. Le manque de courage de Jacques Chirac pour se maintenir au pouvoir a été flagrant. Il a renvoyé continuellement aux calendes grecques les nécessaires et indispensables réformes ou a reculé devant la rue ou les "lobbies" du moment.
Il y a plus de vingt ans que la France aurait dû s'atteler à se reformer. Tant dans ses choix budgétaires (réduction du déficit public par une réorganisation administrative structurelle et conjoncturelle, réduction de l'endettement du pays qu'on a laissé filer..), que dans ses orientations économiques et sociales ( baisse de la TVA et des charges sur les entreprises qui embauchent, réduction des dépenses sociales de l'Etat, revalorisation du travail, réforme de la législation du droit du travail, etc...). Son successeur Nicolas SARKOZY n'a pas su transformer l'essai et la confiance qu'une France libérale dans sa majorité, lui donnait. C'est ce qui a donné naissance à l'hydre sans tête que nous connaissons aujourd'hui ( la présidence Hollande et son gouvernement mou et incompétent), dont le premier bilan annuel est catastrophique, c'est vrai.
Mais avouez tout de même que votre formation politique a aussi sa part de responsabilités dans cette débâcle nationale ?

Si cette présidence et ce gouvernement, socialistes sont autistes et aveugles, il apparaît que vous faites preuve également d'un syndrome d'Alzheimer qui vous discrédite quelque peu. C'est avant qu'il fallait vous atteler à la tâche, pour d'une part redonner confiance aux Français et au Réunionnais, dans un système libéral qui est le seul à pouvoir valoriser le travail et vaincre la crise économique que nous subissons de plein fouet et ensuite organiser une redistribution juste et équitable en fonction de chacun.
Enfin, concernant l'Europe, il eût été certainement plus utile de la construire autrement, sans livrer notre démocratie à une Commission Européenne, seule aujourd'hui compétente malheureusement, pour nous dicter ses directives. Allez dire aux Français qu'aujourd'hui le gouvernement est à Berlin.
Il est d'ailleurs patent de constater que ce que Chirac et Sarkozy, dans une moindre mesure, n'ont pas osé faire, Hollande le fait, mais de manière maladroite et inefficace.

C'est d'autres hommes, d'autres idées, d'autres courages, dont nous les Français et les Réunionnais ont besoin.
Surtout pas de donneurs de leçons, encore moins de contempteurs ayant perdu le sens des réalités et de la critique constructive en qualifiant par exemple de "copieux" (sans rire..) le premier bilan annuel du président Hollande.

Ces hommes, ils arrivent. Ils seront même probablement issus d'une crise sans précédent, car, à ne plus en douter la crise s'est "confortablement" installé pour quelques années. Les heurts et mouvement sociaux ne sont qu'à leurs premiers balbutiements.

Franck SANSON

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