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JP Lallemand (SAFPTR) : "Depuis 2010 nous avons émis les plus vives réserves sur la légitimité de l’actuel Ceser"


Invité(e)
Vendredi 23 Décembre 2011

Le président du Syndicat autonome de la fonction publique territoriale de La Réunion (SAFPTR) attend que la préfecture "rétablisse son syndicat dans ses droits" comme décidé par le tribunal administratif. Jean-Pierre Lallemand regrette qu'il ait fallu attendre une décision du TA pour une application simple d'un texte de loi. Interview.


JP Lallemand (SAFPTR) : "Depuis 2010 nous avons émis les plus vives réserves sur la légitimité de l’actuel Ceser"
Qu'est-ce qui a motivé votre action au TA ?
Le CESER est un organisme important qui donne son avis sur les grands projets de la Région. Il doit représenter l’ensemble des forces syndicales de la Réunion. Or ce n’est pas le cas. Les deux organisations que sont le SAFPTR et le SNALC ne sont pas présentes, et elles sont largement représentatives dans le secteur des collectivités locales et de l’Education nationale. Depuis 2010 nous avons émis les plus vives réserves sur la légitimité de l’actuel  CESER. Nous l’avons dit au préfet, il n’a pas réagi.

Comment analysez-vous la décision rendue par le tribunal administratif ?
Les juges ont reconnu que les arrêtés du préfet étaient illégaux et que surtout notre organisation la FGAF y avait largement sa place. Elle représente la troisième force syndicale en voix à La Réunion. Nous devons avoir trois sièges au sein de CESER. Nous n’en avons aucun. Cela doit cesser.
La préfecture doit agir dans la transparence. Il y va du respect de la démocratie sociale.

La représentativité syndicale à La Réunion, est aussi complexe à définir ?
En effet, l’Etat ne s’est jamais réellement préoccupé de ce dossier de la représentativité des syndicats. C’est pour cela qu’il a les plus grandes difficultés à donner des chiffres fiables. Cela prouve s’il en était besoin que la place des syndicats au sein de notre société est toujours problématique.
Il a fallu attendre le juge administratif pour définir cette notion. Ainsi s’agissant du CESER, c’est bien les résultats aux élections professionnelles obtenus au sein des secteurs privé et public qui doivent être pris en compte. A la Réunion les chiffres sont à peu de chose prés, les suivants : CGTR : 19 200 ;  CFDT : 15 100 ; FGAF : 8400 ; UNSA : 7200 ; CFTC : 5400 ; FO : 5000 ; FSU : 3500 ; CGC : 1900 ; Solidaires : 1100

Le SAFPTR envisage-t-il d'être présent à terme, dans le privé ?
Nous sommes très sollicités dans le secteur privé. Nous réfléchissons. Cela demande une autre organisation du travail et des moyens supplémentaires. Nous ne les avons pas. Toutefois, nous  sommes déjà dans le secteur privé qui gère les services publics locaux.

Qu'est-ce qui explique le rejet des syndicats, d'une manière générale par les salariés ?
Vaste débat. Nous pensons que la crise ambiante explique le fait que les gens se replient sur eux-mêmes et que cela n’encourage pas les comportements de solidarité. L’histoire de la France montre aussi que les syndicats ont trop souvent été les courroies de transmission au service du pouvoir politique. Cela a certainement nuit à leur réputation  et à leur capacité à se dresser contre ces pouvoirs lorsque le besoin s’en faisait  sentir. Les salariés nous le font probablement payer. C’est pour cela que la FGAF  appartient  au courant autonome qui s’est toujours différencié du pouvoir politique !!!




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