"Néanmoins nous ne sommes pas tous égaux face au chômage. Cette croissance économique ne sera pas équitablement répartie sur l’ensemble du territoire.
Nous savons tous que le chômage est cause d’inactivité, de pauvreté et d’indignité ; A la Réunion, nous le savons plus que d’autres, puisque 49 % de la population est sous le seuil de pauvreté national, lorsqu’il est de 13 % en métropole.
A la Réunion, lorsque nous avions une croissance économique forte, plus de 2 fois celle de la nation, notre chômage restait élevé du fait d’un décalage important entre la création d’emplois et la croissance démographique.
Cette disparité, cette distorsion constitue une injustice entre nos territoires. Quand le chômage est à 10 % c’est une fièvre selon la déclaration récente d’un ministre. Quand il est de 30 %, c’est la société qui est amputée d’une partie de ses membres. C’est un drame, lorsqu’il s’attaque aux membres vitaux, en l’occurrence à notre jeunesse. C’est la gangrène qui défigure notre société.
Nous sommes dans l’incapacité de relever seuls le défi de ce fléau, que constituent le chômage massif et le chômage des jeunes qui atteint 60 %, soit le record d’Europe.
Quand, en métropole, les jeunes peuvent aller trouver du travail dans une région voisine, nous la région voisine est à 10.000 km.
En attendant les effets bénéfiques sur l’emploi de la croissance, aujourd’hui le traitement social du chômage est géré avec un logiciel technocratique, utilisé par la droite, qui sous l’apparence de la proportionnalité, est en fait, une répartition injuste qui ne nous permet pas de sortir de cette situation dramatique, structurelle.
En effet, répartir proportionnellement les contrats aidés sur l’ensemble des régions, c’est permettre à une région qui n’a que 8 % de chômage de bénéficier par exemple de 30.000 contrats aidés, quand la Réunion avec près de 30 % de chômage ne bénéficie que de 20.000 contrats aidés.
Un des freins réside dans l’obligation d’accompagner ce traitement social par le financement du résiduel (30 % du coût), par les régions, les départements et les collectivités en grande difficulté.
Quoiqu’il en soit, nous avons l’impression comme le disait Omar Sy à François Cluzet dans les Intouchables : « pas de bras, pas de chocolat » : « pas de résiduel, pas de contrat".
Nous nous pensons, qu’il est possible de redistribuer des exonérations de charges patronales dans les secteurs à faible concurrence, où ces exonérations ont peu d’impact sur l’emploi.
Pour faire face à cette situation dramatique, nous devons changer de logiciel, introduire de l’équité républicaine dans la gestion de ce drame.
Aussi, je propose qu’à l’image de l’Union Européenne, qui a adopté un objectif de convergence dans le cadre de sa politique de développement régional et de cohésion territoriale, et a considéré que les régions européennes, dont le PIB était inférieur à 75 % à la moyenne européenne, étaient classées objectif 1 et bénéficiaient de 5 fois plus de crédit par habitant pour les fonds structurels que sont le FEDER et le FSE notamment.
Nous pensons donc qu’à l’instar de l’Europe libérale, un gouvernement socialiste devrait appliquer un système de pondération proportionnel au taux de chômage, pour les régions touchées de métropole comme la Picardie, le Nord Pas-de-Calais, mais surtout les régions ultra-marines, dont le chômage dépasse le double de la moyenne nationale et qui sont véritablement sinistrées.
Nous souhaitons donc que le gouvernement, avec les élus locaux de la Réunion, fixe un objectif pour le quinquennat, de diminution du chômage de 30 à 20 % et de réduction de chômage des jeunes de 60 à 30 %.
C’est donc, 60.000 emplois aidés, gérés et contrôlés par l’Etat dont nous avons besoin, au lieu des 20.000 actuels.
Nous souhaitons à l’instar de ce que nous observons, et je voudrais ici, féliciter Manuel pour la mobilisation gouvernementale face au problème d’insécurité et de délinquance à Marseille, nous souhaitons que La Réunion soit pour l’Emploi ce que Marseille est à la France pour l’insécurité et nous attendons de toi, Michel, cette même mobilisation gouvernementale, pour éviter l’explosion.
En tout cas, nous les élus, nous les militants socialistes de la Réunion, sommes mobilisés contre ce fléau, et moi-même dans ma ville, j’ai commencé par engager 300 emplois d’avenir dès la mise en place du dispositif.
Nous devons pouvoir compter sur la solidarité de nos camarades au gouvernement, pour ne pas gâcher les atouts de la Réunion dans un Océan Indien appelé à un fort développement entre une Afrique qui s’éveille et une Asie qui émerge".
Nous savons tous que le chômage est cause d’inactivité, de pauvreté et d’indignité ; A la Réunion, nous le savons plus que d’autres, puisque 49 % de la population est sous le seuil de pauvreté national, lorsqu’il est de 13 % en métropole.
A la Réunion, lorsque nous avions une croissance économique forte, plus de 2 fois celle de la nation, notre chômage restait élevé du fait d’un décalage important entre la création d’emplois et la croissance démographique.
Cette disparité, cette distorsion constitue une injustice entre nos territoires. Quand le chômage est à 10 % c’est une fièvre selon la déclaration récente d’un ministre. Quand il est de 30 %, c’est la société qui est amputée d’une partie de ses membres. C’est un drame, lorsqu’il s’attaque aux membres vitaux, en l’occurrence à notre jeunesse. C’est la gangrène qui défigure notre société.
Nous sommes dans l’incapacité de relever seuls le défi de ce fléau, que constituent le chômage massif et le chômage des jeunes qui atteint 60 %, soit le record d’Europe.
Quand, en métropole, les jeunes peuvent aller trouver du travail dans une région voisine, nous la région voisine est à 10.000 km.
En attendant les effets bénéfiques sur l’emploi de la croissance, aujourd’hui le traitement social du chômage est géré avec un logiciel technocratique, utilisé par la droite, qui sous l’apparence de la proportionnalité, est en fait, une répartition injuste qui ne nous permet pas de sortir de cette situation dramatique, structurelle.
En effet, répartir proportionnellement les contrats aidés sur l’ensemble des régions, c’est permettre à une région qui n’a que 8 % de chômage de bénéficier par exemple de 30.000 contrats aidés, quand la Réunion avec près de 30 % de chômage ne bénéficie que de 20.000 contrats aidés.
Un des freins réside dans l’obligation d’accompagner ce traitement social par le financement du résiduel (30 % du coût), par les régions, les départements et les collectivités en grande difficulté.
Quoiqu’il en soit, nous avons l’impression comme le disait Omar Sy à François Cluzet dans les Intouchables : « pas de bras, pas de chocolat » : « pas de résiduel, pas de contrat".
Nous nous pensons, qu’il est possible de redistribuer des exonérations de charges patronales dans les secteurs à faible concurrence, où ces exonérations ont peu d’impact sur l’emploi.
Pour faire face à cette situation dramatique, nous devons changer de logiciel, introduire de l’équité républicaine dans la gestion de ce drame.
Aussi, je propose qu’à l’image de l’Union Européenne, qui a adopté un objectif de convergence dans le cadre de sa politique de développement régional et de cohésion territoriale, et a considéré que les régions européennes, dont le PIB était inférieur à 75 % à la moyenne européenne, étaient classées objectif 1 et bénéficiaient de 5 fois plus de crédit par habitant pour les fonds structurels que sont le FEDER et le FSE notamment.
Nous pensons donc qu’à l’instar de l’Europe libérale, un gouvernement socialiste devrait appliquer un système de pondération proportionnel au taux de chômage, pour les régions touchées de métropole comme la Picardie, le Nord Pas-de-Calais, mais surtout les régions ultra-marines, dont le chômage dépasse le double de la moyenne nationale et qui sont véritablement sinistrées.
Nous souhaitons donc que le gouvernement, avec les élus locaux de la Réunion, fixe un objectif pour le quinquennat, de diminution du chômage de 30 à 20 % et de réduction de chômage des jeunes de 60 à 30 %.
C’est donc, 60.000 emplois aidés, gérés et contrôlés par l’Etat dont nous avons besoin, au lieu des 20.000 actuels.
Nous souhaitons à l’instar de ce que nous observons, et je voudrais ici, féliciter Manuel pour la mobilisation gouvernementale face au problème d’insécurité et de délinquance à Marseille, nous souhaitons que La Réunion soit pour l’Emploi ce que Marseille est à la France pour l’insécurité et nous attendons de toi, Michel, cette même mobilisation gouvernementale, pour éviter l’explosion.
En tout cas, nous les élus, nous les militants socialistes de la Réunion, sommes mobilisés contre ce fléau, et moi-même dans ma ville, j’ai commencé par engager 300 emplois d’avenir dès la mise en place du dispositif.
Nous devons pouvoir compter sur la solidarité de nos camarades au gouvernement, pour ne pas gâcher les atouts de la Réunion dans un Océan Indien appelé à un fort développement entre une Afrique qui s’éveille et une Asie qui émerge".