
L'apartheid est plus répandu aujourd’hui dans sa configuration douce, sournoise. On en voit des exemples concrets dans les villes américaines avec ses quartiers chinois, blancs, afro-américains… Plus près de chez nous, c’est l’exemple mauricien, avec sa politique de quotas. On vit, oui, côte à côte, entre soi, dans l’ignorance des autres quand ce n’est pas le mépris et la peur qui amènent la violence et la barbarie. Le monde est rempli de pays organisés sur ce modèle de la séparation et le monde est rempli de guerre et de fureur.
Nous pouvons aussi refuser le confort des replis identitaires, la surévaluation sclérosée de la culture d’origine et considérer que les difficultés de la vie sont les mêmes partout et pour tous les hommes qu’il existe au-dessus des différences, des particularismes, une identité de la condition humaine et une nécessaire fraternité universelle.
On peut donc faire le choix de vivre ensemble, c’est le projet de la République. Bien sûr qu’il est difficile à mener, évidemment qu’il est moins confortable et qu’il exige des efforts de tous. Et alors ? La République est exigeante, mais c’est bien parce qu’il y a un code de la route que nous pouvons effectivement aller et venir. Sans règle, il n’y aurait que des accidents.
À La Réunion, plus qu’ailleurs nous avons l’ardente obligation de continuer à vivre ensemble et à refuser le développement séparé. Ce qui ne veut pas dire que nous avons à renier quoi que ce soit. Cela veut dire que chacun s’efforce de garder en privé, entre soi, ce qui n’est pas universel et que dans l’espace public chacun se comporte en citoyen et pas comme le produit d’une communauté.
C’est d’autant plus difficile que nous vivons dans un bain culturel anglo-saxon. Entre cinéma, musique, télévision, jeux vidéo, édition… ce sont les valeurs de la séparation et l’exaltation des particularismes qui sont à l’honneur au détriment de l’universalisme républicain.
Réunionnais
Nous pouvons aussi refuser le confort des replis identitaires, la surévaluation sclérosée de la culture d’origine et considérer que les difficultés de la vie sont les mêmes partout et pour tous les hommes qu’il existe au-dessus des différences, des particularismes, une identité de la condition humaine et une nécessaire fraternité universelle.
On peut donc faire le choix de vivre ensemble, c’est le projet de la République. Bien sûr qu’il est difficile à mener, évidemment qu’il est moins confortable et qu’il exige des efforts de tous. Et alors ? La République est exigeante, mais c’est bien parce qu’il y a un code de la route que nous pouvons effectivement aller et venir. Sans règle, il n’y aurait que des accidents.
À La Réunion, plus qu’ailleurs nous avons l’ardente obligation de continuer à vivre ensemble et à refuser le développement séparé. Ce qui ne veut pas dire que nous avons à renier quoi que ce soit. Cela veut dire que chacun s’efforce de garder en privé, entre soi, ce qui n’est pas universel et que dans l’espace public chacun se comporte en citoyen et pas comme le produit d’une communauté.
C’est d’autant plus difficile que nous vivons dans un bain culturel anglo-saxon. Entre cinéma, musique, télévision, jeux vidéo, édition… ce sont les valeurs de la séparation et l’exaltation des particularismes qui sont à l’honneur au détriment de l’universalisme républicain.
Réunionnais