Mes premiers mots iront à l’ensemble des Réunionnais qui se sont exprimés dimanche dernier, leur dire une fois encore mon attachement à travailler, dans le cadre de ce mandat, toujours dans le sens de l’intérêt général, toujours dans le sens de l’unité de La Réunion.
Je voudrais saluer aussi bien sûr et remercier tous ceux qui, à l’occasion du premier et du second tour de ce scrutin, nous ont accordé leur confiance : 173 592 Réunionnais qui ont porté leurs suffrages sur notre liste, 52,69% des suffrages exprimés. Ce résultat marque une très belle et indiscutable victoire. Cette victoire, je l’appréhende avec humilité au regard des enjeux , mais aussi avec détermination et responsabilité. Cette victoire marque le sens de la légitimité que les Réunionnais nous ont confiés pour agir.
Un mot encore pour saluer et remercier les maires, conseillers départementaux, régionaux, municipaux engagés dans cette campagne ; saluer et remercier les militants, nombreux et présents en continu à nos côtés dans les 24 communes de l’île.
Je veux encore adresser des remerciements particuliers à toute l’équipe de campagne, à Jean-Claude SUROUX et Imrahne MOULAN qui ont porté pendant tous ces mois la responsabilité d’une organisation exemplaire.
Aujourd’hui, après le vote et la confiance que vous avez bien voulu me témoigner, chers collègues, je suis le Président du Conseil Régional de La Réunion, celui de tous les Réunionnais, et c’est une fois encore avec tous les Réunionnais que je veux partager notre projet.
La ligne que nous défendons est celle d’une triple cohérence : une cohérence politique d’abord bâtie sur la force d’une plate-forme de l’union que nous avons posée depuis plusieurs mois maintenant.
Une cohérence idéologique et de valeurs ensuite, stabilisée sur notre identité, forgée au rythme de notre histoire, de notre géographie, de notre insularité : nous sommes tout à la fois Français, européens et profondément Réunionnais de l’Océan Indien. Nous sommes engagés pour la réussite de chaque Réunionnais, une réussite basée sur le travail, la dignité et la responsabilité.
Une cohérence de projet enfin que nous avons construite sur la base des fondations posées depuis 2010. Un projet que nous allons porter avec l’ensemble des agents de la collectivité, des agents que je salue ici, des agents qui ont toujours fait preuve d’une vraie loyauté au regard du projet régional. Je sais que leur engagement sera là encore total aux côtés des élus qui auront à assumer le respect scrupuleux des engagements pris auprès des Réunionnais, comme nous l’avons fait pendant 5 ans.
Pendant 5 ans, pour affronter une crise économique de forte amplitude et éviter un effondrement terrible de notre économie, nous aurons assumé pleinement nos responsabilités : une politique de grands chantiers, celui bien sûr de la Nouvelle Route du Littoral ; un accompagnement sans précédent des acteurs du monde économique, en particulier dans les secteurs du tourisme, des énergies nouvelles, du numérique, des filières de l’industrie agro-alimentaire, de la recherche, de l’innovation; un engagement très fortement marqué en direction des Réunionnais les plus défavorisés avec en particulier le POP, la continuité territoriale, les cases à lire, l’école de la 2ème chance, les nombreux chantiers d’emplois verts…
C’est évidemment toutes ces actions que les Réunionnais ont majoritairement salué les 6 et 13 décembre.
Après 5 années d’effort, alors que notre pays, au niveau national, sombrait chaque jour un peu plus dans un marasme économique aux conséquences difficiles pour beaucoup de familles, nous avons ici dans notre île enregistré un taux de croissance de reprise en 2014 de 3,1%. La preuve là encore d’une dynamique économique et de progrès qui est aujourd’hui concrète même si, et nous le savons tous, beaucoup reste à faire.
C’est bien dans cette logique et pour la transformation de la société réunionnaise que nous militons.
Nous croyons en une Nouvelle Société Réunionnaise de croissance et de succès, de réussite et d’excellence pour tous. C’est tout le sens de notre projet posé à l’occasion de ce scrutin et que nous allons mettre en oeuvre à un rythme soutenu tout au long de cette mandature qui s’ouvre.
Ce projet est un véritable pacte de réussite, de justice, d’égalité des chances et de prospérité que nous avons défendu et proposé aux Réunionnais.
70 ans après la départementalisation, des progrès incontestables ont été enregistré dans bien des domaines dans notre île. C’est une évidence que tout le monde partage. Mais ces progrès ne doivent pas faire illusion, ils ne doivent pas nous conduire à nier la persistance et l’aggravation aussi de très forts déséquilibres.
La crise financière de 2008 et ses répercussions n’ont fait que révéler et exacerber les fragilités et les contradictions de notre modèle de développement. La question de la très forte dépendance de notre économie est clairement posée.
Dépendance économique et financière d’abord . A elle seule l’économie publique et les transferts assurent près de 35% de notre PIB contre 18% en métropole.
Dépendance commerciale ensuite : en 30 ans, la facture des importations a bondi de 137 millions à 4,3 milliards d’euros, soit près de la moitié de notre PIB, contre 13% pour la moyenne des économies insulaires.
Dépendance énergétique et écologique encore, et cela malgré tous les efforts entrepris : les importations d’énergies fossiles coûtent chaque année près de 800 millions d’euros à La Réunion.
Dépendance sociale aussi : Aujourd’hui plus de 55% des chômeurs sont inscrits depuis plus d’un an au Pôle emploi, et 60% des moins de 25 ans sont exclus du marché du travail. En retenant le seuil national, c’est près de 49% de la population réunionnaise qui vit dans des conditions difficiles contre 13% en métropole. Autant de talents gâchés, de vies brisées par les sentiments de passivité et d’inutilité.
Dépendance culturelle enfin : depuis près de 70 ans, notre principal horizon aura bien trop souvent été la copie du modèle occidental européen, l’enfermement dans un système de consommation et de crédit qui alimente beaucoup de frustrations et de tensions sociales.
Cette situation de dépendance accentue la vulnérabilité de notre île aux grandes évolutions extérieures, réduit les marges de manœuvre et nourrit un sentiment de dépossession et de fatalité qui sape la confiance en soi et en l’avenir et substitue la tentation de l’abandon à l’audace du mouvement.
Pour certains cependant, cette dépendance est naturelle et constitue même notre principale chance de développement. Notre salut dépendrait de notre capacité à capter davantage de subventions en insistant sur la faiblesse et sur la vulnérabilité de notre territoire. A nous positionner comme d’éternelles victimes de notre histoire et de notre géographie.
Pour notre part, depuis 5 ans c’est à un autre modèle de développement que nous travaillons. Le projet que nous posons aujourd’hui porte cette même logique, cette même cohérence de réussir le pari d’un développement équilibré et durable.
Cette voie nouvelle est celle de l’émancipation républicaine.
Nous sommes, une fois encore, Français, européens et tout autant profondément Réunionnais. Et nous sommes, dans ce cadre, capable de prendre davantage en mains nos responsabilités, capables de faire valoir notre capacité à agir , de mettre en lumière les atouts qui sont les nôtres.
L’émancipation c’est d’abord le passage à l’ère des pleines responsabilités. Permettre à chacun d’acquérir les connaissances et les capacités indispensables pour évoluer dans la vie et contribuer au bien commun et au développement. L’éducation constitue donc une vraie priorité réelle. C’est le sens du passeport de la réussite que nous posons comme le premier pilier de l’action régionale, d’une Université insulaire et tropicale au service de la jeunesse réunionnaise, d’un soutien aux actions d’éducation populaire…
L’émancipation, c’est également, davantage faire confiance aux entrepreneurs, aux chefs d’entreprises, aux porteurs de projets ; c’est accompagner les petites et les très petites entreprises parce que ce sont les entreprises qui créent l’emploi.
Avec la 2è génération des grands chantiers, avec les nouvelles zones d’activité de Pierrefonds, le projet d’éco-cité de Cambaie, le grand Pôle Industriel de Bois rouge; avec le formidable chantier que nous allons engager pour la rénovation et la réhabilitation des logements sociaux; avec les modes guidés de transport en commun… C’est bien cette politique publique d’investissements qui sera une fois encore le gage d’un accompagnement soutenu de l’activité économique pendant cette mandature.
Avec la révolution sociale et fiscale que nous entendons porter devant le Gouvernement, c’est la garantie d’apporter enfin une vraie réponse aussi aux entreprises confrontées à la lourdeur de la fiscalité, des charges sociales ou du RSI.
L’émancipation, c’est aussi le souci de rompre avec les réglementations trop éloignées de nos attentes et des réalités auxquelles beaucoup de Réunionnais sont confrontés. Libérer la terre de La Réunion en apportant les modifications fondamentales au SAR pour en faire un véritable outil au service du développement économique.
L’émancipation, c’est encore, l’affirmation de notre identité , une identité plurielle, construite au rythme de notre culture métisse et partagée. Nous sommes tous ici filles et fils de l’Europe, filles et fils des peuples de l’Océan Indien. C’est cette dimension forte et particulière dont nous devons tous être fiers et que nous allons encore mieux mettre en lumière à travers nos politiques culturelles et sportives.
L’émancipation, c’est enfin appréhender parfaitement notre capacité à nous projeter et à construire notre développement dans notre espace géographique de proximité.
Le développement du monde se joue à nos portes, entre l’Afrique, l’Inde , l’Asie, l’Océanie, avec bien sûr les autres îles de l’Océan Indien. La Réussite pour notre île passe nécessairement par notre capacité à nous engager pleinement dans tout cet espace indian-océanique. Le savoir-faire et l’excellence que portent nos entreprises, que portent les nombreux acteurs du monde associatif, sont nos meilleurs atouts.
Voici le sens du combat pour la préférence Réunionnaise que nous portons. Les articles 72 et 73 de la Constitution, l’article 349 du Traité de Lisbonne reconnaissent la capacité d'adapter les normes et notre organisation administrative pour mieux tenir compte des spécificités de notre territoire.
C’est encore une fois ce nouveau modèle, cette Nouvelle Société Réunionnaise que nous devons porter pendant les 6 années de ce nouveau mandat en amenant les corrections indispensables à notre réussite collective.
Notre ambition est d’accompagner la transition de La Réunion vers une «bioéconomie» compétitive, c’est-à-dire un modèle économique qui s’inscrive, qui s’inspire, et qui préserve notre environnement. Place à l’économie circulaire pour le traitement de nos déchets, d’une économie décarbonnée, respectueuse des paramètres écologiques et environnementaux qui s’imposent à tous.
Je milite, dans le cadre actuel de la République, pour un approfondissement résolu mais fondamental de la décentralisation outre-mer. Nous allons donner du corps et du sens à la Conférence territoriale des politiques publiques pour une vraie cohérence d’actions là encore, entre le Conseil Départemental et le Conseil Régional, entre le moteur social et le moteur économique de La Réunion.
Voilà les lignes d’engagement qui nous lient aux réunionnais, voilà la feuille de route qui nous oblige pour cette mandature, voilà tout ce que l’action régionale devra apporter pour une société réunionnaise de l’unité, de la réconciliation, une société réunionnaise, de réussite et de justice, une société réunionnaise ouverte à tous ceux qui partagent ce combat au service d’un territoire de prospérité où chacun aura fini par trouver sa place.
Je vous remercie de votre attention.
Je voudrais saluer aussi bien sûr et remercier tous ceux qui, à l’occasion du premier et du second tour de ce scrutin, nous ont accordé leur confiance : 173 592 Réunionnais qui ont porté leurs suffrages sur notre liste, 52,69% des suffrages exprimés. Ce résultat marque une très belle et indiscutable victoire. Cette victoire, je l’appréhende avec humilité au regard des enjeux , mais aussi avec détermination et responsabilité. Cette victoire marque le sens de la légitimité que les Réunionnais nous ont confiés pour agir.
Un mot encore pour saluer et remercier les maires, conseillers départementaux, régionaux, municipaux engagés dans cette campagne ; saluer et remercier les militants, nombreux et présents en continu à nos côtés dans les 24 communes de l’île.
Je veux encore adresser des remerciements particuliers à toute l’équipe de campagne, à Jean-Claude SUROUX et Imrahne MOULAN qui ont porté pendant tous ces mois la responsabilité d’une organisation exemplaire.
Aujourd’hui, après le vote et la confiance que vous avez bien voulu me témoigner, chers collègues, je suis le Président du Conseil Régional de La Réunion, celui de tous les Réunionnais, et c’est une fois encore avec tous les Réunionnais que je veux partager notre projet.
La ligne que nous défendons est celle d’une triple cohérence : une cohérence politique d’abord bâtie sur la force d’une plate-forme de l’union que nous avons posée depuis plusieurs mois maintenant.
Une cohérence idéologique et de valeurs ensuite, stabilisée sur notre identité, forgée au rythme de notre histoire, de notre géographie, de notre insularité : nous sommes tout à la fois Français, européens et profondément Réunionnais de l’Océan Indien. Nous sommes engagés pour la réussite de chaque Réunionnais, une réussite basée sur le travail, la dignité et la responsabilité.
Une cohérence de projet enfin que nous avons construite sur la base des fondations posées depuis 2010. Un projet que nous allons porter avec l’ensemble des agents de la collectivité, des agents que je salue ici, des agents qui ont toujours fait preuve d’une vraie loyauté au regard du projet régional. Je sais que leur engagement sera là encore total aux côtés des élus qui auront à assumer le respect scrupuleux des engagements pris auprès des Réunionnais, comme nous l’avons fait pendant 5 ans.
Pendant 5 ans, pour affronter une crise économique de forte amplitude et éviter un effondrement terrible de notre économie, nous aurons assumé pleinement nos responsabilités : une politique de grands chantiers, celui bien sûr de la Nouvelle Route du Littoral ; un accompagnement sans précédent des acteurs du monde économique, en particulier dans les secteurs du tourisme, des énergies nouvelles, du numérique, des filières de l’industrie agro-alimentaire, de la recherche, de l’innovation; un engagement très fortement marqué en direction des Réunionnais les plus défavorisés avec en particulier le POP, la continuité territoriale, les cases à lire, l’école de la 2ème chance, les nombreux chantiers d’emplois verts…
C’est évidemment toutes ces actions que les Réunionnais ont majoritairement salué les 6 et 13 décembre.
Après 5 années d’effort, alors que notre pays, au niveau national, sombrait chaque jour un peu plus dans un marasme économique aux conséquences difficiles pour beaucoup de familles, nous avons ici dans notre île enregistré un taux de croissance de reprise en 2014 de 3,1%. La preuve là encore d’une dynamique économique et de progrès qui est aujourd’hui concrète même si, et nous le savons tous, beaucoup reste à faire.
C’est bien dans cette logique et pour la transformation de la société réunionnaise que nous militons.
Nous croyons en une Nouvelle Société Réunionnaise de croissance et de succès, de réussite et d’excellence pour tous. C’est tout le sens de notre projet posé à l’occasion de ce scrutin et que nous allons mettre en oeuvre à un rythme soutenu tout au long de cette mandature qui s’ouvre.
Ce projet est un véritable pacte de réussite, de justice, d’égalité des chances et de prospérité que nous avons défendu et proposé aux Réunionnais.
70 ans après la départementalisation, des progrès incontestables ont été enregistré dans bien des domaines dans notre île. C’est une évidence que tout le monde partage. Mais ces progrès ne doivent pas faire illusion, ils ne doivent pas nous conduire à nier la persistance et l’aggravation aussi de très forts déséquilibres.
La crise financière de 2008 et ses répercussions n’ont fait que révéler et exacerber les fragilités et les contradictions de notre modèle de développement. La question de la très forte dépendance de notre économie est clairement posée.
Dépendance économique et financière d’abord . A elle seule l’économie publique et les transferts assurent près de 35% de notre PIB contre 18% en métropole.
Dépendance commerciale ensuite : en 30 ans, la facture des importations a bondi de 137 millions à 4,3 milliards d’euros, soit près de la moitié de notre PIB, contre 13% pour la moyenne des économies insulaires.
Dépendance énergétique et écologique encore, et cela malgré tous les efforts entrepris : les importations d’énergies fossiles coûtent chaque année près de 800 millions d’euros à La Réunion.
Dépendance sociale aussi : Aujourd’hui plus de 55% des chômeurs sont inscrits depuis plus d’un an au Pôle emploi, et 60% des moins de 25 ans sont exclus du marché du travail. En retenant le seuil national, c’est près de 49% de la population réunionnaise qui vit dans des conditions difficiles contre 13% en métropole. Autant de talents gâchés, de vies brisées par les sentiments de passivité et d’inutilité.
Dépendance culturelle enfin : depuis près de 70 ans, notre principal horizon aura bien trop souvent été la copie du modèle occidental européen, l’enfermement dans un système de consommation et de crédit qui alimente beaucoup de frustrations et de tensions sociales.
Cette situation de dépendance accentue la vulnérabilité de notre île aux grandes évolutions extérieures, réduit les marges de manœuvre et nourrit un sentiment de dépossession et de fatalité qui sape la confiance en soi et en l’avenir et substitue la tentation de l’abandon à l’audace du mouvement.
Pour certains cependant, cette dépendance est naturelle et constitue même notre principale chance de développement. Notre salut dépendrait de notre capacité à capter davantage de subventions en insistant sur la faiblesse et sur la vulnérabilité de notre territoire. A nous positionner comme d’éternelles victimes de notre histoire et de notre géographie.
Pour notre part, depuis 5 ans c’est à un autre modèle de développement que nous travaillons. Le projet que nous posons aujourd’hui porte cette même logique, cette même cohérence de réussir le pari d’un développement équilibré et durable.
Cette voie nouvelle est celle de l’émancipation républicaine.
Nous sommes, une fois encore, Français, européens et tout autant profondément Réunionnais. Et nous sommes, dans ce cadre, capable de prendre davantage en mains nos responsabilités, capables de faire valoir notre capacité à agir , de mettre en lumière les atouts qui sont les nôtres.
L’émancipation c’est d’abord le passage à l’ère des pleines responsabilités. Permettre à chacun d’acquérir les connaissances et les capacités indispensables pour évoluer dans la vie et contribuer au bien commun et au développement. L’éducation constitue donc une vraie priorité réelle. C’est le sens du passeport de la réussite que nous posons comme le premier pilier de l’action régionale, d’une Université insulaire et tropicale au service de la jeunesse réunionnaise, d’un soutien aux actions d’éducation populaire…
L’émancipation, c’est également, davantage faire confiance aux entrepreneurs, aux chefs d’entreprises, aux porteurs de projets ; c’est accompagner les petites et les très petites entreprises parce que ce sont les entreprises qui créent l’emploi.
Avec la 2è génération des grands chantiers, avec les nouvelles zones d’activité de Pierrefonds, le projet d’éco-cité de Cambaie, le grand Pôle Industriel de Bois rouge; avec le formidable chantier que nous allons engager pour la rénovation et la réhabilitation des logements sociaux; avec les modes guidés de transport en commun… C’est bien cette politique publique d’investissements qui sera une fois encore le gage d’un accompagnement soutenu de l’activité économique pendant cette mandature.
Avec la révolution sociale et fiscale que nous entendons porter devant le Gouvernement, c’est la garantie d’apporter enfin une vraie réponse aussi aux entreprises confrontées à la lourdeur de la fiscalité, des charges sociales ou du RSI.
L’émancipation, c’est aussi le souci de rompre avec les réglementations trop éloignées de nos attentes et des réalités auxquelles beaucoup de Réunionnais sont confrontés. Libérer la terre de La Réunion en apportant les modifications fondamentales au SAR pour en faire un véritable outil au service du développement économique.
L’émancipation, c’est encore, l’affirmation de notre identité , une identité plurielle, construite au rythme de notre culture métisse et partagée. Nous sommes tous ici filles et fils de l’Europe, filles et fils des peuples de l’Océan Indien. C’est cette dimension forte et particulière dont nous devons tous être fiers et que nous allons encore mieux mettre en lumière à travers nos politiques culturelles et sportives.
L’émancipation, c’est enfin appréhender parfaitement notre capacité à nous projeter et à construire notre développement dans notre espace géographique de proximité.
Le développement du monde se joue à nos portes, entre l’Afrique, l’Inde , l’Asie, l’Océanie, avec bien sûr les autres îles de l’Océan Indien. La Réussite pour notre île passe nécessairement par notre capacité à nous engager pleinement dans tout cet espace indian-océanique. Le savoir-faire et l’excellence que portent nos entreprises, que portent les nombreux acteurs du monde associatif, sont nos meilleurs atouts.
Voici le sens du combat pour la préférence Réunionnaise que nous portons. Les articles 72 et 73 de la Constitution, l’article 349 du Traité de Lisbonne reconnaissent la capacité d'adapter les normes et notre organisation administrative pour mieux tenir compte des spécificités de notre territoire.
C’est encore une fois ce nouveau modèle, cette Nouvelle Société Réunionnaise que nous devons porter pendant les 6 années de ce nouveau mandat en amenant les corrections indispensables à notre réussite collective.
Notre ambition est d’accompagner la transition de La Réunion vers une «bioéconomie» compétitive, c’est-à-dire un modèle économique qui s’inscrive, qui s’inspire, et qui préserve notre environnement. Place à l’économie circulaire pour le traitement de nos déchets, d’une économie décarbonnée, respectueuse des paramètres écologiques et environnementaux qui s’imposent à tous.
Je milite, dans le cadre actuel de la République, pour un approfondissement résolu mais fondamental de la décentralisation outre-mer. Nous allons donner du corps et du sens à la Conférence territoriale des politiques publiques pour une vraie cohérence d’actions là encore, entre le Conseil Départemental et le Conseil Régional, entre le moteur social et le moteur économique de La Réunion.
Voilà les lignes d’engagement qui nous lient aux réunionnais, voilà la feuille de route qui nous oblige pour cette mandature, voilà tout ce que l’action régionale devra apporter pour une société réunionnaise de l’unité, de la réconciliation, une société réunionnaise, de réussite et de justice, une société réunionnaise ouverte à tous ceux qui partagent ce combat au service d’un territoire de prospérité où chacun aura fini par trouver sa place.
Je vous remercie de votre attention.